Essayiste, collectionneur et marchand d'art, Juif allemand naturalisé français en 1937, Daniel-Henry Kahnweiler (1884-1979) a joué un rôle essentiel dans la reconnaissance artistique du mouvement cubiste - Georges Braque, Pablo Picasso, Juan Gris et André Derain - dans les années 1910 et 1920. Le Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut (LaM) a présenté "Picasso, Léger, Masson : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres". L’exposition s’articulait autour des lieux emblématiques des galeries de Kahnweiler et d’ateliers de ses artistes. Arte diffusera le 15 mars 2020 "Picasso, Braque & Cie - La révolution cubiste" (Picasso, Braque & Cie - Die kubistische Revolution) de Frédéric Ramade.
La collection Jonas Netter. Modigliani, Soutine et l'Aventure de Montparnasse
Discovering the Impressionists: Paul Durand-Ruel and the New Painting
Picasso, Léger, Masson : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres
21 rue La Boétie. Picasso, Matisse, Braque, Léger...
L’avant-garde hongroise à la galerie Der Sturm (1913-1932)
21 rue La Boétie. Picasso, Matisse, Braque, Léger...
L’avant-garde hongroise à la galerie Der Sturm (1913-1932)
« La famille Stein : la fabrique de l'art moderne » d’Elizabeth Lennard
Des lettres et des peintres (Manet, Gauguin, Matisse...)
« Les marchands d’art. Paul Cassirer » par Grit Lederer
Howard Greenberg Collection
Des galeries d’art sous l’Occupation, une histoire de l’histoire de l’art
L’œil d’un collectionneur : Serge Aboukrat, du cliché-verre à Philippe Halsman
« Que serions-nous devenus si Kahnweiler n'avait pas eu le sens des affaires ? », reconnaissait Pablo Picasso. Bel hommage au galeriste à qui cet artiste avait fait son unique marchand d’art après la Seconde Guerre mondiale.Des lettres et des peintres (Manet, Gauguin, Matisse...)
« Les marchands d’art. Paul Cassirer » par Grit Lederer
Howard Greenberg Collection
Des galeries d’art sous l’Occupation, une histoire de l’histoire de l’art
L’œil d’un collectionneur : Serge Aboukrat, du cliché-verre à Philippe Halsman
Pour son trentième anniversaire, le Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut (LaM) « retrace selon un parcours exceptionnel l’histoire de la Galerie Louise Leiris. Picasso, Léger, Masson : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres fait ainsi dialoguer dans les salles des collections permanentes d’art moderne les chefs-d’œuvre de la collection Dutilleul/Masurel, à l’origine du musée, et ceux de la collection Kahnweiller/Leiris donnés par Louise et Michel Leiris au Musée national d’art moderne-Centre Pompidou en 1984 ».
Depuis sa réouverture, le LaM, ex Musée d'Art moderne de Villeneuve-d'Ascq puis Musée d'Art moderne Lille Métropole, « rend régulièrement hommage aux collectionneurs, galeristes et amateurs d’art qui, en alliant passion et patience, discrétion et générosité, ont fait toute la richesse des collections des musées d’aujourd’hui ».
Parmi les œuvres d’art moderne, l’exposition présente aux côtés des chefs-d’œuvre du LaM issus de la Donation Geneviève et Jean Masurel, ceux que Louise et Michel Leiris ont offerts au Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou en 1984.
La « figure de Michel Leiris, discrète mais présente pendant plusieurs décennies, permettra, en contrepoint, d’explorer certains terrains partagés par le poète, le marchand et leurs artistes : le primitivisme, l’autobiographie et l’écriture ».
Reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France, cette exposition « bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’Etat ».
28, rue Vignon : la Galerie Kahnweiler (1907-1914)
Daniel Kahnweiler nait dans une famille bourgeoise Juive à Mannheim (empire allemand) en 1884. A Stuttgart, il est familiarisé avec l’art par son grand-oncle Joseph Goldscheider. Dans les musées, il apprécie Boucher, Charin, Rembrandt et Cranach.
En 1902, il s’installe à Paris et découvre la peinture impressionniste, notamment Cézanne.
Il décide de devenir marchand d’art, à l’instar de ses « maitres » : Ambroise Vollard et Paul Durand-Ruel.
En 1904, il se lie avec Lucie Godon (1882-1945), mère de Louise, âgée alors de deux ans. Leurs familles respectives s’opposent à leur mariage.
En 1907, Daniel-Henry Kahnweiler ouvre sa première galerie d’art rue Vignon, à Paris.
« D’abord séduit par les fauves, il présente Georges Braque, André Derain, Kees Van Dongen dans son minuscule local du 28 de la rue Vignon. Mais sur les conseils de son compatriote Wilhelm Uhde, Kahnweiler visite dès l’été 1907 l’atelier de Pablo Picasso ». Débute une collaboration qui perdurera, avec des arrêts, jusqu’à la mort de l’artiste. Kahnweiler prend conscience de la rupture et de la puissance des Demoiselles d’Avignon qu’il découvre en juillet 1907 dans l’atelier du Bateau-Lavoir.
Attentif aux débuts du cubisme, Kahnweiler défend ceux qu’il surnomme les « cubistes héroïques », et qui « travaillent en marge des salons et des expositions ». Il offre donc les cimaises de sa galerie à Pablo Picasso, Georges Braque puis Fernand Léger. Et à Max Jacob, Fernand Léger, Guillaume Apollinaire… En 1909, il édite L’Enchanteur pourrissant illustré de gravures signées par André Derain.
Sous l’influence de son « mentor » Kahnweiler, Roger Dutilleul achète des tableaux majeurs de Braque et Picasso.
Avant 1914, Daniel-Henry Kahnweiler achète, sans les commercialiser, des sculptures africaines. « L’art extra-occidental, et particulièrement africain, exerce alors une fascination incontestée sur les artistes et les collectionneurs, en quête d’un ressourcement plus plastique que spirituel. C’est donc sous l’angle de l’esthétique que Kahnweiler appréhende la statuaire africaine, s’intéressant plus à la relation qu’entretiennent les objets avec l’espace qu’à leur signification rituelle, au contraire de Michel Leiris qui prend le parti de l’ethnologie après la mission Dakar-Djibouti (1931-1933) ».
Peu avant la Première Guerre mondiale, Juan Gris entre dans le cercle des artistes soutenus par le galeriste. Mort en 1927, il « demeure l’un des artistes les plus régulièrement exposés à la galerie. Kahnweiler lui consacre une longue monographie lorsque la Seconde Guerre mondiale contraint le marchand à l’exil et à l’écriture. Malgré l’insistance de Kahnweiler, Dutilleul n’achète pas de Gris, qu’il n’apprécie guère ; son œuvre sera représenté ici par un très bel ensemble de toiles de la Donation Louise et Michel Leiris ».
Daniel Kahnweiler nait dans une famille bourgeoise Juive à Mannheim (empire allemand) en 1884. A Stuttgart, il est familiarisé avec l’art par son grand-oncle Joseph Goldscheider. Dans les musées, il apprécie Boucher, Charin, Rembrandt et Cranach.
En 1902, il s’installe à Paris et découvre la peinture impressionniste, notamment Cézanne.
Il décide de devenir marchand d’art, à l’instar de ses « maitres » : Ambroise Vollard et Paul Durand-Ruel.
En 1904, il se lie avec Lucie Godon (1882-1945), mère de Louise, âgée alors de deux ans. Leurs familles respectives s’opposent à leur mariage.
En 1907, Daniel-Henry Kahnweiler ouvre sa première galerie d’art rue Vignon, à Paris.
« D’abord séduit par les fauves, il présente Georges Braque, André Derain, Kees Van Dongen dans son minuscule local du 28 de la rue Vignon. Mais sur les conseils de son compatriote Wilhelm Uhde, Kahnweiler visite dès l’été 1907 l’atelier de Pablo Picasso ». Débute une collaboration qui perdurera, avec des arrêts, jusqu’à la mort de l’artiste. Kahnweiler prend conscience de la rupture et de la puissance des Demoiselles d’Avignon qu’il découvre en juillet 1907 dans l’atelier du Bateau-Lavoir.
Attentif aux débuts du cubisme, Kahnweiler défend ceux qu’il surnomme les « cubistes héroïques », et qui « travaillent en marge des salons et des expositions ». Il offre donc les cimaises de sa galerie à Pablo Picasso, Georges Braque puis Fernand Léger. Et à Max Jacob, Fernand Léger, Guillaume Apollinaire… En 1909, il édite L’Enchanteur pourrissant illustré de gravures signées par André Derain.
Sous l’influence de son « mentor » Kahnweiler, Roger Dutilleul achète des tableaux majeurs de Braque et Picasso.
Avant 1914, Daniel-Henry Kahnweiler achète, sans les commercialiser, des sculptures africaines. « L’art extra-occidental, et particulièrement africain, exerce alors une fascination incontestée sur les artistes et les collectionneurs, en quête d’un ressourcement plus plastique que spirituel. C’est donc sous l’angle de l’esthétique que Kahnweiler appréhende la statuaire africaine, s’intéressant plus à la relation qu’entretiennent les objets avec l’espace qu’à leur signification rituelle, au contraire de Michel Leiris qui prend le parti de l’ethnologie après la mission Dakar-Djibouti (1931-1933) ».
Peu avant la Première Guerre mondiale, Juan Gris entre dans le cercle des artistes soutenus par le galeriste. Mort en 1927, il « demeure l’un des artistes les plus régulièrement exposés à la galerie. Kahnweiler lui consacre une longue monographie lorsque la Seconde Guerre mondiale contraint le marchand à l’exil et à l’écriture. Malgré l’insistance de Kahnweiler, Dutilleul n’achète pas de Gris, qu’il n’apprécie guère ; son œuvre sera représenté ici par un très bel ensemble de toiles de la Donation Louise et Michel Leiris ».
29 bis, rue d’Astorg : la Galerie Simon (1920-1940)
Quand éclate en 1914 la guerre, Kahnweiler séjourne en Italie lors de ses vacances estivales. Refusant de combattre la France, déclaré déserteur, il se réfugie à Berne (Suisse) avec sa compagne. Considéré comme « bien allemand », le fonds de sa galerie est mis sous séquestre.
En 1919, il épouse Lucie Godon. Le couple Kahnweiler et Louise se fixent à Boulogne-Billancourt en 1921. Là, il reçoit dans un salon artistique dominical : le critique d’art Maurice Raynal, le sculpteur Jacques Lipchitz, Antonin Artaud, Max Jacob, Le Corbusier, Juan Gris…
Ses biens et sa galerie demeurant sous séquestre, Kahnweiler ouvre le 1er septembre 1920 un nouveau lieu, la Galerie Simon, du nom de son ami et associé André Simon (pseudonyme de André Cahen).
Aidé de ses amis, collectionneurs et marchands, il rachète une partie de sa collection quand elle est liquidée en quatre ventes à Drouot (1921-1923). Il ne lui est pas facile de renouer des relations avec les artistes d’avant-guerre qui sont liés à d’autres marchands d’art.
En 1922, il fait la connaissance par l’intermédiaire de Max Jacob d’André et de Clara Malraux - il recrute André Malraux comme éditeur à la galerie Simon – et via André Masson du poète Michel Leiris qui introduit dans ce cercle Tristan Tzara, puis Robert Desnos.
La galerie édite des ouvrages d’André Malraux, illustré par Fernand Léger, de Raymond Radiguet illustré par Henri Laurens puis Juan Gris. A la mort de celui-ci, le salon dominical n’ouvre plus ses portes.
Pour des raisons financières et artistiques, Braque, Vlaminck et Derain quittent Kahnweiler qui défend le cubisme.
« Cependant une nouvelle génération d’artistes émerge, permettant au marchand de prendre position dans le contexte mouvant des avant-gardes de l’entre-deux-guerres. Face au Retour à l’ordre et aux développements de l’abstraction, il défend ceux qui sont restés fidèles au cubisme tout en explorant de nouvelles directions. Les reliefs et sculptures d’Henri Laurens se déploient dans les salles plus spacieuses du nouveau local, au 29 bis rue d’Astorg. Juan Gris poursuit ses expérimentations dans le domaine de la peinture. Les nouveaux venus, Eugène de Kermadec et André Beaudin, entraînent Kahnweiler vers une peinture plus sensible qui ne franchit jamais totalement la limite de l’abstraction ».
« Brièvement représenté en France par la Galerie Simon dans les années 1930, Paul Klee nuance aussi le positionnement de Kahnweiler, parfois qualifié de rigide, par rapport aux nouvelles tendances apparues après les grandes heures du cubisme. Si c’est surtout la structure mathématique et musicale de ses compositions qui séduisent Kahnweiler, Klee demeure avec André Masson l’un des points de contact entre le marchand et un surréalisme dissident du groupe d’André Breton ».
Quand éclate en 1914 la guerre, Kahnweiler séjourne en Italie lors de ses vacances estivales. Refusant de combattre la France, déclaré déserteur, il se réfugie à Berne (Suisse) avec sa compagne. Considéré comme « bien allemand », le fonds de sa galerie est mis sous séquestre.
En 1919, il épouse Lucie Godon. Le couple Kahnweiler et Louise se fixent à Boulogne-Billancourt en 1921. Là, il reçoit dans un salon artistique dominical : le critique d’art Maurice Raynal, le sculpteur Jacques Lipchitz, Antonin Artaud, Max Jacob, Le Corbusier, Juan Gris…
Ses biens et sa galerie demeurant sous séquestre, Kahnweiler ouvre le 1er septembre 1920 un nouveau lieu, la Galerie Simon, du nom de son ami et associé André Simon (pseudonyme de André Cahen).
Aidé de ses amis, collectionneurs et marchands, il rachète une partie de sa collection quand elle est liquidée en quatre ventes à Drouot (1921-1923). Il ne lui est pas facile de renouer des relations avec les artistes d’avant-guerre qui sont liés à d’autres marchands d’art.
En 1922, il fait la connaissance par l’intermédiaire de Max Jacob d’André et de Clara Malraux - il recrute André Malraux comme éditeur à la galerie Simon – et via André Masson du poète Michel Leiris qui introduit dans ce cercle Tristan Tzara, puis Robert Desnos.
La galerie édite des ouvrages d’André Malraux, illustré par Fernand Léger, de Raymond Radiguet illustré par Henri Laurens puis Juan Gris. A la mort de celui-ci, le salon dominical n’ouvre plus ses portes.
Pour des raisons financières et artistiques, Braque, Vlaminck et Derain quittent Kahnweiler qui défend le cubisme.
« Cependant une nouvelle génération d’artistes émerge, permettant au marchand de prendre position dans le contexte mouvant des avant-gardes de l’entre-deux-guerres. Face au Retour à l’ordre et aux développements de l’abstraction, il défend ceux qui sont restés fidèles au cubisme tout en explorant de nouvelles directions. Les reliefs et sculptures d’Henri Laurens se déploient dans les salles plus spacieuses du nouveau local, au 29 bis rue d’Astorg. Juan Gris poursuit ses expérimentations dans le domaine de la peinture. Les nouveaux venus, Eugène de Kermadec et André Beaudin, entraînent Kahnweiler vers une peinture plus sensible qui ne franchit jamais totalement la limite de l’abstraction ».
« Brièvement représenté en France par la Galerie Simon dans les années 1930, Paul Klee nuance aussi le positionnement de Kahnweiler, parfois qualifié de rigide, par rapport aux nouvelles tendances apparues après les grandes heures du cubisme. Si c’est surtout la structure mathématique et musicale de ses compositions qui séduisent Kahnweiler, Klee demeure avec André Masson l’un des points de contact entre le marchand et un surréalisme dissident du groupe d’André Breton ».
45, rue Blomet : l’atelier d’André Masson
Conseillé par Elie Lascaux, « artiste inclassable et futur beau-frère de Kahnweiler, celui-ci visite l’atelier d’André Masson en 1922, au 45 de la rue Blomet. Il lui propose » immédiatement un contrat avec la galerie.
« Admirateur du cubisme de Braque et Picasso, qu’il connaît par photographies, le jeune André Masson peut ainsi se confronter à la réalité des œuvres au contact de Kahnweiler et de sa collection. Mais très rapidement sa peinture se teinte d’un symbolisme qui trahit ses nouvelles accointances surréalistes ».
Son atelier accueille Georges Bataille, Antonin Artaud et son voisin Joan Miró.
« Concession de Kahnweiler à une forme d’automatisme, Masson joue également un rôle pivot dans l’histoire de la galerie : c’est chez lui que le jeune Michel Leiris rencontre Daniel-Henry Kahnweiler, dont il épouse la belle-fille, Louise, en 1926 ».
Conseillé par Elie Lascaux, « artiste inclassable et futur beau-frère de Kahnweiler, celui-ci visite l’atelier d’André Masson en 1922, au 45 de la rue Blomet. Il lui propose » immédiatement un contrat avec la galerie.
« Admirateur du cubisme de Braque et Picasso, qu’il connaît par photographies, le jeune André Masson peut ainsi se confronter à la réalité des œuvres au contact de Kahnweiler et de sa collection. Mais très rapidement sa peinture se teinte d’un symbolisme qui trahit ses nouvelles accointances surréalistes ».
Son atelier accueille Georges Bataille, Antonin Artaud et son voisin Joan Miró.
« Concession de Kahnweiler à une forme d’automatisme, Masson joue également un rôle pivot dans l’histoire de la galerie : c’est chez lui que le jeune Michel Leiris rencontre Daniel-Henry Kahnweiler, dont il épouse la belle-fille, Louise, en 1926 ».
47, rue Monceau : la Galerie Louise Leiris (1940-1979)
Kahnweiler, qui éprouve des difficultés lors de la crise de 1929, est naturalisé français en 1937.
Quand éclate la guerre en septembre 1939, Kahnweiler a tiré les leçons du précédent conflit et de sa lucidité sur le nazisme : il avait fait placer les œuvres sont en sécurité dans le Limousin, qu’il rejoint l’été suivant. Les Kahnweiler y restent jusqu’en 1943. Le galeriste y écrit Juan Gris.
Les statuts des Juifs édictés par le régime de Vichy supprime la nationalité française à Kahnweiler dès juillet 1940.
Le 1er juillet 1940, Louise Godon, qui avait épousé Michel Leiris en 1926 et travaille avec Kahnweiler « depuis plus de vingt ans, achète la galerie pour éviter l’« aryanisation des biens Juifs ». Elle évite ainsi une nouvelle saisie du fonds, cette fois au titre de bien Juif. Rebaptisée Louise Leiris, la galerie poursuit ses activités en l’absence de Kahnweiler : ainsi Roger Dutilleul y fait l’acquisition d’œuvres de Francisco Borès, tandis que Jean Masurel y achète un Paul Klee ».
En 1943, Kahnweiler se cache chez les Leiris à Boulogne-Billancourt. Après une dénonciation, la résidence des Kahnweiler à Saint-Léonard-de-Noblat est pillée par la Gestapo, qui ne prennent pas les tableaux.
Les Kahnweiler se réfugient à Lagupie, chez des amis des Leiris, puis retournent à Paris en octobre 1944.
À la Libération, Kahnweiler récupère « sa place et assure conjointement la direction de l’établissement avec Louise. Un troisième personnage fait son apparition, Maurice Jardot, d’abord secrétaire puis associé de la galerie ».
Lucie Kahnweiler décède en mai 1945 d’un cancer. Daniel Kahn-Weiler vit alors chez les Leiris.
La première exposition organisée après guerre est dédiée à André Masson. Les suivantes sont consacrées à « la plupart des artistes de l’écurie : Léger, Kermadec, Beaudin… »
Si « quelques jeunes artistes intègrent la galerie – Yves Rouvre, Sébastien Hadengue – Kahnweiler reste fidèle à ses principes. Désormais reconnu comme une personnalité historique, il maintient ses distances avec les partisans de l’abstraction et leurs galeries, qui prennent alors un essor sans précédent ».
Picasso, « dont le couple Leiris est resté très proche pendant la guerre, fait un retour triomphal chez Kahnweiler. Le marchand obtient l’exclusivité de l’artiste, et lui consacre l’exposition d’ouverture de ses nouveaux locaux au 47 rue Monceau, en 1957. C’est chez lui qu’on verra le dernier Picasso, celui des Ateliers et des Peintres et son modèle, comme on a pu voir celui du cubisme avant la Première Guerre. Mais c’est désormais une peinture sensuelle, exubérante et narrative qui occupe les cimaises d’une galerie qui aura participé, pendant plusieurs décennies, à fonder le « siècle de Picasso »
Kahnweiler, qui éprouve des difficultés lors de la crise de 1929, est naturalisé français en 1937.
Quand éclate la guerre en septembre 1939, Kahnweiler a tiré les leçons du précédent conflit et de sa lucidité sur le nazisme : il avait fait placer les œuvres sont en sécurité dans le Limousin, qu’il rejoint l’été suivant. Les Kahnweiler y restent jusqu’en 1943. Le galeriste y écrit Juan Gris.
Les statuts des Juifs édictés par le régime de Vichy supprime la nationalité française à Kahnweiler dès juillet 1940.
Le 1er juillet 1940, Louise Godon, qui avait épousé Michel Leiris en 1926 et travaille avec Kahnweiler « depuis plus de vingt ans, achète la galerie pour éviter l’« aryanisation des biens Juifs ». Elle évite ainsi une nouvelle saisie du fonds, cette fois au titre de bien Juif. Rebaptisée Louise Leiris, la galerie poursuit ses activités en l’absence de Kahnweiler : ainsi Roger Dutilleul y fait l’acquisition d’œuvres de Francisco Borès, tandis que Jean Masurel y achète un Paul Klee ».
En 1943, Kahnweiler se cache chez les Leiris à Boulogne-Billancourt. Après une dénonciation, la résidence des Kahnweiler à Saint-Léonard-de-Noblat est pillée par la Gestapo, qui ne prennent pas les tableaux.
Les Kahnweiler se réfugient à Lagupie, chez des amis des Leiris, puis retournent à Paris en octobre 1944.
À la Libération, Kahnweiler récupère « sa place et assure conjointement la direction de l’établissement avec Louise. Un troisième personnage fait son apparition, Maurice Jardot, d’abord secrétaire puis associé de la galerie ».
Lucie Kahnweiler décède en mai 1945 d’un cancer. Daniel Kahn-Weiler vit alors chez les Leiris.
La première exposition organisée après guerre est dédiée à André Masson. Les suivantes sont consacrées à « la plupart des artistes de l’écurie : Léger, Kermadec, Beaudin… »
Si « quelques jeunes artistes intègrent la galerie – Yves Rouvre, Sébastien Hadengue – Kahnweiler reste fidèle à ses principes. Désormais reconnu comme une personnalité historique, il maintient ses distances avec les partisans de l’abstraction et leurs galeries, qui prennent alors un essor sans précédent ».
Picasso, « dont le couple Leiris est resté très proche pendant la guerre, fait un retour triomphal chez Kahnweiler. Le marchand obtient l’exclusivité de l’artiste, et lui consacre l’exposition d’ouverture de ses nouveaux locaux au 47 rue Monceau, en 1957. C’est chez lui qu’on verra le dernier Picasso, celui des Ateliers et des Peintres et son modèle, comme on a pu voir celui du cubisme avant la Première Guerre. Mais c’est désormais une peinture sensuelle, exubérante et narrative qui occupe les cimaises d’une galerie qui aura participé, pendant plusieurs décennies, à fonder le « siècle de Picasso »
De la peinture considérée comme une tauromachie
S’il a toujours tenu à conserver ses distances par rapport aux affaires de la galerie, Michel Leiris entretenait avec certains de ses peintres une relation privilégiée. Il partageait surtout avec André Masson et Pablo Picasso une irrésistible attraction pour la corrida. Spectacle ritualisé où l’érotisme et la mort se côtoient, la tauromachie représente pour lui une métaphore du geste créateur : elle implique une mise en danger et une implication totale du matador, une prise de risque qui doit être aussi celle de l’écrivain ou du peintre en action. On assiste à cette mise à nu des obsessions les plus intimes de l’artiste, cette exaspération de l’autobiographie dans l’œuvre de Masson et Picasso, ou encore celui de Francis Bacon, artiste absent de la galerie mais proche ami de Michel Leiris.
« Les livres somptueusement reliés ou les tirages sur “ grand papier ” », Michel Leiris les « laisse aux bibliophiles » (Fourbis, La règle du jeu). S’il tient essentiellement au contenu, il a cependant écrit et collaboré, pour des éditions bibliophiliques, avec les artistes auxquels il était particulièrement attaché : Francis Bacon, André Masson, Joan Miró et Pablo Picasso. Ce théma propose de découvrir les liens du poète avec ces artistes à travers les textes qu’ils ont illustrés. Ces ouvrages, issus du fonds Maurice Jardot, légué en 2003 à la Bibliothèque Dominique Bozo du LaM, et du fonds Michel Leiris de la bibliothèque Doucet à Paris, éclairent aussi les passions de ces deux figures intimement liées à Daniel-Henry Kahnweiler et à sa galerie.
L’accrochage des Figures des Visages réunit des regards sur la peinture d’après guerre dans la collection Masurel : cinq artistes parmi les derniers collectionnés par Jean Masurel, et exemplaires des débats autour de la figure humaine qui ont émergé en France après la guerre : Bernard Buffet, Eugène Dodeigne, Eugène Leroy, Jean Roulland et Arthur Van Hecke.
"Âgés de 22 à 26 ans, ils étaient quatre : deux artistes, Pablo Picasso et Georges Braque, un poète doublé d'un critique d'art, Guillaume Apollinaire, et un marchand, Daniel-Henry Kahnweiler."
"À l'époque où l'impressionnisme occupe le devant de la scène et où la photographie fait de l'ombre à la peinture, les deux premiers aspirent à des changements radicaux. Dans le Montmartre bouillonnant et pauvre du début du siècle, Picasso et Braque, bientôt inséparables, partagent cet appétit pour la modernité avec Apollinaire et l'Allemand Kahnweiler, que ses parents destinent à la banque et qui se rêve marchand d'art."
"Picasso et Braque enchaînent les provocations : après la perspective, ils dynamitent la ressemblance, sèment des indices déroutants et mélangent matériaux nobles et "vulgaires" dans les premiers collages de l'histoire de l'art. Leurs audaces engendrent un courant que ces deux adversaires de l'art officiel ignoreront superbement : le cubisme. Le mot vient d'un quolibet de Matisse, repris par les journalistes, moquant les "petits cubes" de Braque".
"La presse quotidienne, puissante à l'époque, n'épargne guère les deux trublions, et, d'une plume alerte, Apollinaire vole à leur secours, tandis que l'avisé Kahnweiler se constitue une clientèle de collectionneurs avant-gardistes, comme Gertrude Stein ou Sergueï Chtchoukine."
"Émaillé d'études comparées des toiles de ce duo fusionnel – sans se concerter, Picasso et Braque arrivaient à des similitudes étonnantes –, ce film restitue avec brio cette effervescence et cette révolution picturale, qui, par son goût de la transgression et du détournement, continue d'irriguer l'art contemporain."
S’il a toujours tenu à conserver ses distances par rapport aux affaires de la galerie, Michel Leiris entretenait avec certains de ses peintres une relation privilégiée. Il partageait surtout avec André Masson et Pablo Picasso une irrésistible attraction pour la corrida. Spectacle ritualisé où l’érotisme et la mort se côtoient, la tauromachie représente pour lui une métaphore du geste créateur : elle implique une mise en danger et une implication totale du matador, une prise de risque qui doit être aussi celle de l’écrivain ou du peintre en action. On assiste à cette mise à nu des obsessions les plus intimes de l’artiste, cette exaspération de l’autobiographie dans l’œuvre de Masson et Picasso, ou encore celui de Francis Bacon, artiste absent de la galerie mais proche ami de Michel Leiris.
« Les livres somptueusement reliés ou les tirages sur “ grand papier ” », Michel Leiris les « laisse aux bibliophiles » (Fourbis, La règle du jeu). S’il tient essentiellement au contenu, il a cependant écrit et collaboré, pour des éditions bibliophiliques, avec les artistes auxquels il était particulièrement attaché : Francis Bacon, André Masson, Joan Miró et Pablo Picasso. Ce théma propose de découvrir les liens du poète avec ces artistes à travers les textes qu’ils ont illustrés. Ces ouvrages, issus du fonds Maurice Jardot, légué en 2003 à la Bibliothèque Dominique Bozo du LaM, et du fonds Michel Leiris de la bibliothèque Doucet à Paris, éclairent aussi les passions de ces deux figures intimement liées à Daniel-Henry Kahnweiler et à sa galerie.
L’accrochage des Figures des Visages réunit des regards sur la peinture d’après guerre dans la collection Masurel : cinq artistes parmi les derniers collectionnés par Jean Masurel, et exemplaires des débats autour de la figure humaine qui ont émergé en France après la guerre : Bernard Buffet, Eugène Dodeigne, Eugène Leroy, Jean Roulland et Arthur Van Hecke.
Le Centre Pompidou-Metz a présenté l'exposition Leiris & Co. Picasso, Masson, Miró, Giacometti, Lam, Bacon… "À travers près de 350 œuvres dont de nombreux chefs-d’œuvre des artistes qui lui furent proches (Joan Miró, André Masson, Alberto Giacometti, Pablo Picasso, Wifredo Lam, Francis Bacon…), des objets et œuvres d'art africains et antillais, ainsi qu’un riche corpus d’archives et documents originaux (manuscrits, livres, films et musique), il s’agit non seulement de rendre compte des multiples facettes de la figure de Leiris, de ses passions et de ses engagements, mais également de souligner le caractère novateur de son œuvre et la pertinence de sa pensée : Michel Leiris est devenu, dans le contexte de la mondialisation et des études postcoloniales, une référence contemporaine essentielle... Cette exposition pluridisciplinaire offre une lecture renouvelée de l’histoire artistique et intellectuelle du xxe siècle, allant de Raymond Roussel à Pablo Picasso, et passant par l’Afrique, les Antilles, l’Espagne, Cuba et la Chine. Elle permet ainsi de tisser de façon poétique des liens inédits entre écriture et peinture, jazz et opéra, transe et tauromachie, vaudou et rites de possession éthiopiens, la quête de soi et celle de l’autre".
Les heures chaudes de Montparnasse
Dans la série Les heures chaudes de Montparnasse de Jean-Marie Drot, l’épisode L'art et les hommes : souvenir que me veux-tu ? (1960, 55 minutes) présenta l’interview en 1960 de Daniel-Henry Kahnweiler par le réalisateur. Cet épisode est illustré d'images en couleurs des tableaux qu'il aimait tant.
"Picasso, Braque & Cie - La révolution cubiste"
Arte diffusera le 15 mars 2020 "Picasso, Braque & Cie - La révolution cubiste" (Picasso, Braque & Cie - Die kubistische Revolution) de Frédéric Ramade. "Zoom sur le quatuor audacieux qui a diligenté une révolution artistique : Picasso, Braque, Apollinaire et Kahnweiler. Une plongée éclairante dans une période de rupture créative.""Âgés de 22 à 26 ans, ils étaient quatre : deux artistes, Pablo Picasso et Georges Braque, un poète doublé d'un critique d'art, Guillaume Apollinaire, et un marchand, Daniel-Henry Kahnweiler."
"À l'époque où l'impressionnisme occupe le devant de la scène et où la photographie fait de l'ombre à la peinture, les deux premiers aspirent à des changements radicaux. Dans le Montmartre bouillonnant et pauvre du début du siècle, Picasso et Braque, bientôt inséparables, partagent cet appétit pour la modernité avec Apollinaire et l'Allemand Kahnweiler, que ses parents destinent à la banque et qui se rêve marchand d'art."
"Picasso et Braque enchaînent les provocations : après la perspective, ils dynamitent la ressemblance, sèment des indices déroutants et mélangent matériaux nobles et "vulgaires" dans les premiers collages de l'histoire de l'art. Leurs audaces engendrent un courant que ces deux adversaires de l'art officiel ignoreront superbement : le cubisme. Le mot vient d'un quolibet de Matisse, repris par les journalistes, moquant les "petits cubes" de Braque".
"La presse quotidienne, puissante à l'époque, n'épargne guère les deux trublions, et, d'une plume alerte, Apollinaire vole à leur secours, tandis que l'avisé Kahnweiler se constitue une clientèle de collectionneurs avant-gardistes, comme Gertrude Stein ou Sergueï Chtchoukine."
"Émaillé d'études comparées des toiles de ce duo fusionnel – sans se concerter, Picasso et Braque arrivaient à des similitudes étonnantes –, ce film restitue avec brio cette effervescence et cette révolution picturale, qui, par son goût de la transgression et du détournement, continue d'irriguer l'art contemporain."
"Picasso, Braque & Cie - La révolution cubiste" de Frédéric Ramade
France, 2018, 52 min
Sur Arte le 15 mars 2020 à 18 h 05
Disponible du 08/03/2020 au 13/04/2020
Visuels :
Portrait de Daniel Henry Kahnweiler dans l' atelier de Picasso du 11 boulevard de Clichy, 1910.
Boulevard de Clichy avec vue du Moulin rouge à Paris, au début des années 1900, non loin de l' atelier de Picasso à l' époque.
Georges Braque photographié par Picasso dans l' atelier de Picasso du 11 boulevard de Clichy, 1909.
Guillaume Apollinaire, par Picasso, au début des années 1900 à Paris
Pablo Picasso (à droite) au début des années 1900
© Morgane production
Les heures chaudes de Montparnasse de Jean-Marie Drot
Sur Arte le 15 mars 2020 à 18 h 05
Disponible du 08/03/2020 au 13/04/2020
Visuels :
Portrait de Daniel Henry Kahnweiler dans l' atelier de Picasso du 11 boulevard de Clichy, 1910.
Boulevard de Clichy avec vue du Moulin rouge à Paris, au début des années 1900, non loin de l' atelier de Picasso à l' époque.
Georges Braque photographié par Picasso dans l' atelier de Picasso du 11 boulevard de Clichy, 1909.
Guillaume Apollinaire, par Picasso, au début des années 1900 à Paris
Pablo Picasso (à droite) au début des années 1900
© Morgane production
Les heures chaudes de Montparnasse de Jean-Marie Drot
Sur Histoire le 28 juillet 2017 à 7 h 55, 28 janvier 2019 à 8 h 05 ;
- l'épisode Des valses 1900 aux canons de la Grande Guerre (1960, 60 minutes) évoque l'avant-Première Guerre mondiale. "Tandis que la politique des alliances conduit tout doucement l'Europe à la guerre, les créateurs fixés à Montparnasse redécouvrent l'univers à travers le regard des cubistes, Picasso et Braque en tête, qu'évoque le critique d'art et marchand de tableaux D.H. Kahnweiler. Diffusion le 19 mai 2014 à 0 h 25.
- l'épisode Des valses 1900 aux canons de la Grande Guerre (1960, 60 minutes) évoque l'avant-Première Guerre mondiale. "Tandis que la politique des alliances conduit tout doucement l'Europe à la guerre, les créateurs fixés à Montparnasse redécouvrent l'univers à travers le regard des cubistes, Picasso et Braque en tête, qu'évoque le critique d'art et marchand de tableaux D.H. Kahnweiler. Diffusion le 19 mai 2014 à 0 h 25.
Au Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut (LaM )
1, allée du Musée. 59650 Villeneuve-d'Ascq
Tél. : +33 (0)3 20 19 68 68/51
Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Gratuit le premier dimanche du mois.
Visuels :
André Derain, Portrait de Lucie Kahnweiler, 1922. Huile sur toile ; 80,7 x 65 cm. Donation Louise & Michel Leiris. Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Paris. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés. Service presse / LaM. © Adagp Paris, 2013.
Juan Gris, Le Papier à musique, 1913-1914. Huile sur toile ; 65 x 46 cm. Donation Louise & Michel Leiris. Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Paris. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés. Service presse / LaM. © DR.
André Masson, Les Soupiraux, 1924. Huile sur toile ; 60 x 81 cm. Donation Louise & Michel Leiris. Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Paris. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés. Service presse / LaM. © Adagp Paris, 2013.
Pablo Picasso, Femme couchée, 19 juin 1932. Huile sur toile ; 38 x 46 cm. Donation Louise & Michel Leiris. Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Paris. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés. Service presse / LaM. © Succession Picasso, 2013
Juan Gris, Le Papier à musique, 1913-1914. Huile sur toile ; 65 x 46 cm. Donation Louise & Michel Leiris. Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Paris. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés. Service presse / LaM. © DR.
André Masson, Les Soupiraux, 1924. Huile sur toile ; 60 x 81 cm. Donation Louise & Michel Leiris. Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Paris. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés. Service presse / LaM. © Adagp Paris, 2013.
Pablo Picasso, Femme couchée, 19 juin 1932. Huile sur toile ; 38 x 46 cm. Donation Louise & Michel Leiris. Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Paris. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés. Service presse / LaM. © Succession Picasso, 2013
A lire sur ce blog :
Articles in English
Cet article a été publié le 11 janvier 2014, puis le :
- 19 mai et 11 décembre 2014. Histoire a diffusé les 20 mai 2014 et 13 décembre 2014 l'épisode Des valses 1900 aux canons de la Grande Guerre (1960, 60 minutes) sur l'avant-Première Guerre mondiale. "Tandis que la politique des alliances conduit tout doucement l'Europe à la guerre, les créateurs fixés à Montparnasse redécouvrent l'univers à travers le regard des cubistes, Picasso et Braque en tête, qu'évoque le critique d'art et marchand de tableaux D.H. Kahnweiler" ;
- 12 août 2014. Histoire a diffusé les 13 et 15 août 2014 l’épisode L'art et les hommes : souvenir que me veux-tu ? (1960, 55 minutes) dans la série Les heures chaudes de Montparnasse de Jean-Marie Drot. Cet épisode reprend l'interview en 1960 de Daniel-Henry Kahnweiler par le réalisateur, accompagnée d'images en couleurs des tableaux qu'il aimait tant ;
- 23 octobre 2014. Arte a rendu hommage à Picasso en diffusant quatre documentaires le 26 octobre 2014 ;
- 10 septembre 2015, 27 juillet 2017, 25 janvier 2019.
Cet article a été publié le 11 janvier 2014, puis le :
- 19 mai et 11 décembre 2014. Histoire a diffusé les 20 mai 2014 et 13 décembre 2014 l'épisode Des valses 1900 aux canons de la Grande Guerre (1960, 60 minutes) sur l'avant-Première Guerre mondiale. "Tandis que la politique des alliances conduit tout doucement l'Europe à la guerre, les créateurs fixés à Montparnasse redécouvrent l'univers à travers le regard des cubistes, Picasso et Braque en tête, qu'évoque le critique d'art et marchand de tableaux D.H. Kahnweiler" ;
- 12 août 2014. Histoire a diffusé les 13 et 15 août 2014 l’épisode L'art et les hommes : souvenir que me veux-tu ? (1960, 55 minutes) dans la série Les heures chaudes de Montparnasse de Jean-Marie Drot. Cet épisode reprend l'interview en 1960 de Daniel-Henry Kahnweiler par le réalisateur, accompagnée d'images en couleurs des tableaux qu'il aimait tant ;
- 23 octobre 2014. Arte a rendu hommage à Picasso en diffusant quatre documentaires le 26 octobre 2014 ;
- 10 septembre 2015, 27 juillet 2017, 25 janvier 2019.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire