Tou Bichvat est une fête juive appelée le Nouvel an des Arbres. Tou BiShvat 5766 : le jeune Ilan Halimi (Ilan signifie arbre en hébreu) a été retrouvé agonisant près d'une voie ferrée francilienne. En 2003, la Galerie Saphir du Marais a présenté l’exposition "Des arbres et des peintres". Plus de 60 huiles, aquarelles techniques mixtes et gravures ont confronté les regards de 23 artistes, du XVIIIe siècle à nos jours, sur la Nature. Des paysages dotés d’âmes ou quand l’écologie s’expose…
Tou Bichvat ou Nouvel an des arbres
Tou Bichvat est le Nouvel an des Arbres.
Tou Bichvat "signifie « 15 (du mois) de chévat », il est qualifié de Nouvel An des arbres (Roch Hachana lailanot) qui correspond au moment de la montée de la sève dans l'arbre, avant le printemps".
Le "Talmud (traité Roch Hachana) parle de quatre Roch Hachana dans le calendrier juif. Si le 1er tichri, chaque être humain est jugé au regard des « fruits » de ses actions, le 15 chevat c'est sa nourriture originelle, le fruit de l'arbre, qui l'est. Une manière de souligner que la nature est placée sous le regard du Créateur (béni soit Son Nom)".
Tou Bichvat "rappelle aussi le lien indéfectible de notre communauté avec la terre d'Israël, lieu de notre épanouissement spirituel et terre des promesses divines. A cette occasion nous mangeons toutes sortes de fruits et nous plantons des arbres, en récitant des louanges à l’Eternel".
"Bien que Tou Bichvat soit mentionné dans le Talmud, ce jour n’a pris son véritable caractère festif qu’au XVIe siècle avec les kabbalistes de Safed. Leur réflexion sur la Création du monde, les amenait à penser aux différents niveaux d’existants, et en particulier aux différentes formes de fruits germant sur la terre. Si l’Eternel a créé tant d’espèces, c’est que fondamentalement la bénédiction, qui se traduit par la multitude, est inscrite dans la réalité. Cette prise de conscience d’un monde béni est actualisée, en permanence, par la récitation de diverses bénédictions ou bérakhot. Finalement, les rabbins auraient pu composer une seule bénédiction pour toutes les formes de jouissance – « tout a été créé par Sa Parole, par exemple, mais ils ont préféré composer des bérakhot différentes pour les gâteaux, les fruits de l’arbre, les fruits de la terre, le tonnerre, l’arc-en-ciel, les parfums, etc. afin d’éduquer les fidèles à cette idée que, du D. Un, découle une multiplicité de formes, de goûts et de couleurs, qui participent de l’unité cosmique".
"Comme pour le Roch Hachana de tichri, la coutume s’est répandue d’organiser le 15 chevat un Séder ou « Ordre » de consommation de fruits, accompagné de la récitation de versets bibliques, de passages du Talmud et du Zohar liés à cette circonstance. Le séder le plus connu est celui tiré du livre Péri 'Ets Hadar, imprimé pour la première fois à Salonique en 1753 qui fut diffusé dans le monde entier. Il fut réimprimé à Pise en 1763, à Amsterdam en1859, à Izmir en 1876, à Livourne en 1885 et à Bagdad en 1936, là où se trouvaient de grandes communautés juives".
"Des arbres et des peintres"
En 2003, la Galerie Saphir du Marais a présenté l’exposition "Des arbres et des peintres". Plus de 60 huiles, aquarelles techniques mixtes et gravures ont confronté les regards de 23 artistes, du XVIIIe siècle à nos jours, sur la Nature. Des paysages dotés d’âmes ou quand l’écologie s’expose…
Promenons-nous aux pays des oliviers, des chênes, des bois de haute futaie et des bocages aux feuillages nuancés…
Allons des « paysages animés » à ceux devenus sujets d’étude en eux-mêmes.
Voyons les aquarelles de Joseph Pressmane (1904-1967) qui, formé en Pologne, voyage en Palestine mandataire en 1925, puis s’installe à Paris en 1927.
Auparavant, Pinot du Petitbois, ami d’enfance de l’écrivain romantique et homme politique français François-René de Chateaubriand (1768-1848), nous transmet en des lavis un souvenir (1830-1840) d’une forêt disparue et chère à l’auteur des « Mémoires d’outre-tombe ».
Attardons-nous devant les « Arbres au bord de la Seine » (1960), une peinture raffinée et légère de Jules Lellouche (1903-1963), originaire de Tunisie, ou ceux d’Arthur Kolnik (1890-1972).
Avec l’israélienne Hanna Doukhan, les arbres sont éblouis de soleil (« Jérusalem Gan Shaker »).
A découvrir : les gravures de Paul-Emile Colin (1867-1949) sur les bûcherons lorrains et les œuvres de Ben Silbert. Américain de l’Ecole de Paris, Ben Silbert (1894-1940) peint des oliviers quasi humanisés, musclés, aux ramures torturées et enchevêtrées et aux troncs noueux. Il retient des tons vert/marrons doux qui contrastent avec l’ire de ces arbres.
Ilan Halimi
Tou BiShvat 5766 : le jeune Ilan Halimi (z''l) a été retrouvé agonisant près d'une voie ferrée francilienne.
"Ilan, en hébreu, désigne un arbre. Pas n’importe quel arbre, toutefois : un arbre complet. Doté d’un tronc solide, de branches feuillues qui prodiguent au voyageur fatigué une ombre rafraîchissante et qui portent des fruits. Ces derniers sont l’aboutissement et la raison d’être de l’arbre. C’est à travers eux qu’il contribue au bonheur de son environnement. Ce sont eux qui, une fois tombés, donneront de nouvelles pousses à son image qui hériteront de toutes ses qualités et porteront à leur tour leurs propres fruits."
La 14e Journée Européenne de la Culture Juive, qui a eu lieu le 29 septembre 2013, a eu pour thème La Nature en héritage.
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Cet article a été publié par Actualité juive. Cet article a été publié sur le blog le 28 septembre 2013, puis les 12 février 2017, 31 janvier 2018, 22 janvier 2019, 11 février 2020, 6 février 2023.
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