

« Cérémonie de l’innocence » (William Butler Yeats)
Helen Levitt est née le 31 août 1913 à Brooklyn (New York), dans une famille juive d’origine russe commerçante.

Elle quitte l’école précocement.
Dès 1931, elle apprend la photographie auprès d’un portraitiste, J. Florian Mitchell, dans le Bronx. Elle apprend notamment le développement des clichés.
Par des magazines et des expositions, Helen Levitt prend connaissance du travail documentaire de membres de la Film and Photo League et de Cartier-Bresson (1908-2004), de Walker Evans (1903-1975) et de Ben Shahn.
Autodidacte, attentive à la composition, elle aiguise son regard en fréquentant musées et galeries. En 1936, elle achète son deuxième Leica, appareil préféré de Cartier-Bresson.

Avec son Leica, elle filme ces œuvres belles pleines cde fantaisie, et leurs jeunes auteurs. En 1987, ces clichés sont rassemblées dans In The Street: chalk drawings and messages, New York City 1938–1948, un livre classé parmi les cent meilleurs livres de photos.
« Helen adore lire des romans policiers, elle est plus viscérale qu’intellectuelle. Elle n’a jamais eu aucun plan de carrière ou le moindre désir d’être célèbre même si elle est reconnue comme un maître de la photographie », a déclaré le galeriste new-yorkais Laurence Miller.

En juillet 1939, Fortune publie ses photographies lors de son numéro sur New York.
En 1940, le cliché d'Helen Levitt sur Halloween est présenté dans l’exposition inaugurale du département photographie du Musée d’art moderne (MoMA ) de New York.

C’est en 1943 que Edward Steichen (1879-1973) organise son exposition individuelle au Musée d’Art moderne, puis Helen Levitt entame une carrière de photographe documentaire pour la presse.
Elle réalise avec James Agee (1909-1955), critique cinématographique et romancier, et Janice Loeb deux films considérés comme précurseurs du cinéma américain indépendant expérimental : The Quiet One (1949) et In the Street : Chalk Drawings and Messages (1952). Helen Levitt poursuit son activité de monteuse jusqu’en 1972.

En 1976, elle est associée au National Endowment for the Arts (NEA).
Ses œuvres ont notamment été acquises par le Museum of Modern Art de New York et le Tokyo Metropolitan Museum of Photography.


Figure emblématique de la photographie documentaire du XXe siècle, Helen Levitt montre, sans a priori ni imposer un quelconque message, la vie dynamique et bigarrée des quartiers pauvres, les jeux des enfants.
« Tout ce que je peux dire à propos du travail que j’essaye de faire, c’est que la beauté est dans la réalité elle-même », observe cette artiste très primée.
Helen Levitt est l'une des photographes mises à l'honneur dans l'exposition Qui a peur des femmes photographes ? 1839 à 1945 présentée en deux parties chronologiques au musée de l'Orangerie et au musée d'Orsay.
Rencontres d'Arles 2019
Lors des Rencontres d'Arles (1er juillet-22 septembre 2019), l'Espace van Gogh proposa l'exposition "Helen Levitt, observatrice des rues new-yorkaises". Le Commissaire de l’exposition est Walter Moser. L'exposition est produite par l’Albertina, Vienne, en collaboration avec les Rencontres d’Arles. Wallpapers réalisés par Processus, Paris.

Est publié "Helen Levitt" par Duncan Forbes, Astrid Mahler, Walter Moser, Christina Natlacen, Bert Rebhandl (Kehrer Verlag, 2019), catalogue d'exposition. "Helen Levitt (1913 – 2009) numbers among the foremost exponents of street photography. As a passionate observer and chronicler of everyday street life in New York, she spent decades documenting residents of the city’s poorer neighbourhoods such as Lower East Side and Harlem. Levitt’s oeuvre stands out for her sense of dynamics and surrealistic sense of humour, and her employment of color photography was revolutionary: Levitt numbers among those photographers who pioneered and established color as a means of artistic expression. The book accompanying the retrospective of the Albertina Museum features around 130 of her iconic works. Many of these photos come from Helen Levitt’s personal estate, and this exhibition represents their first-ever public showing."
Du 1er juillet au 22 septembre 2019
A l'Espace van Gogh
Place Félix Rey, 13200 Arles
Tél. : +33 4 90 49 39 39.
De 10 h à 19 h 30
Encadrements réalisés par l’Albertina, Vienne.
Avec le soutien de la Collection Florence & Damien Bachelot.
Visuel :
Helen Levitt, New York, 1980. Collection privée. Film Documents LLC, avec l’aimable autorisation de Thomas Zander Gallery, Cologne
Visuel :
Helen Levitt (1918-2009)
New York, vers 1940
Tirage argentique, 9 x 14,7 cm
Washington, National Gallery of Art
© Estate of Helen Levitt
© Photo courtesy of the National Gallery of Art, Washington
A lire sur ce blog :
Cet article a été publié en une version plus concise par L'Arche. Il a été publié sur ce blog le 31 août 2013, puis les 12 novembre 2015, 19 juillet 2019.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire