Citations

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« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
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lundi 8 juillet 2019

Frédéric Taddeï

Frédéric Taddeï animait depuis 2006 l’émission quotidienne sur France 3, puis hebdomadaire sur France 2, Ce soir (ou jamais !), l’actualité vue par la culture (CSOJ), émission « la plus transgressive du PAF ». Le 12 mars 2013, Patrick Cohen, journaliste sur France Inter, lui a reproché  d’avoir invité Ramadan, Dieudonné, Alain Soral et l'écrivain Marc-Edouard Nabe. Réflexions sur une émission télévisuelle controversée, notamment dans son traitement du conflit au Proche-Orient. 


Sur France 5, C à vous est une émission conviviale et populaire, diffusée à l'heure du diner, et animée par une équipe d'animateurs dirigée par Alessandra Sublet. Parmi cette équipe, Patrick Cohen, journaliste responsable de la matinale sur France Inter.

Le 12 mars 2013, un clash a opposé lors de C à vous deux journalistes quinquagénaires : Patrick Cohen et Frédéric Taddeï, animateur depuis 2006 de l’émission télévisuelle quotidienne sur France 3 puis hebdomadaire sur France 2 Ce soir (ou jamais !), l’actualité vue par la culture (CSOJ), diffusée en deuxième partie de soirée. Une émission à laquelle a collaboré Christophe Bourseiller, professeur à Sciences Po où il enseigne l'"approche des extrémismes".

Pluralisme revendiqué
Patrick Cohen a alors reproché à Frédéric Taddeï d’avoir invité Tarik Ramadan, Dieudonné, Alain Soral et Marc-Edouard Nabe. Quatre personnages controversés.

Il a insisté sur la responsabilité du journaliste « de ne pas propager les thèses complotistes et de ne pas donner la parole à des cerveaux malades », voire à des personnalités condamnées.

Pour sa part, Frédéric Taddeï a assuré respecter la pluralité des opinions sur une chaine du service public :
« Pour moi, il y a pas de liste noire, y’a pas d’invité que je refuse d’inviter par principe parce que je ne l’aime pas. Je me l’interdis. Je suis sur le service public. C’est pas à moi d’inviter les gens en fonction de mes sympathies ou de mes antipathies… Toutes les opinions autorisées par la loi sont défendues par la constitution. Tout ce qui n’est pas défendu est autorisé… Ma responsabilité, en tant qu’animateur d’une émission de débat sur le service public : je m’interdis d’être le procureur ou le défenseur des uns et des autres, et surtout de censurer qui que ce soit sur quelque sujet que ce soit, à partir du moment où il respecte la loi. Jamais il n’y a eu le moindre problème dans « Ce soir ou jamais »… l’émission la plus transgressive du PAF (paysage audiovisuel français, Nda). Il y a des gens que cela choque. Il vaut mieux qu’ils ne la regardent pas… En 657 émissions, il n’y a jamais eu le moindre propos tenu sur ce plateau qui, non seulement ait pu donner l’occasion à des plaintes, mais où moi je sois obligé de dire à quelqu’un « Vous n’avez pas le droit de dire cela. Quittez le plateau ». Ce que j’aurais fait si cela avait été nécessaire ».
Et Alessandra Sublet de renchérir : « Je n’ai jamais entendu le CSA  taper sur Frédéric Taddeï ». Le CSA est le Conseil supérieur de l’audiovisuel, autorité chargée notamment du « respect de l'expression pluraliste des courants d'opinion » et de « la rigueur dans le traitement de l'information  ». Un CSA qui n'a jamais "tapé" sur France 2 à propos du reportage controversé sur les "a(l)-Dura", ni du traitement concernant le terroriste Salah Hamouri...

Ce clash a créé un buzz sur Internet, et Patrick Cohen a été souvent vertement critiqué.

Ainsi, le 17 mars 2013, dans Libération, Daniel Schneidermann a stigmatisé cette « liste de Patrick Cohen  ». La raison selon ce chroniqueur de leur inscription sur cette « liste noire d’invités sur France Inter » ? « Les quatre proscrits, sous une forme ou une autre, ont dit des choses désagréables sur les juifs, Israël, ou le sionisme. Tout le monde a entendu pointer son nez l’éternelle concurrence victimaire : il est légitime d’être désagréable aux Arabes, mais pas aux juifs ».

Autres soutiens à Frédéric Taddeï : Philippe Bilger, magistrat honoraire, et le journaliste Eric Zemmour. Ce chroniqueur sur RTL et co-animateur avec Eric Naulleau sur Paris Première  d’une émission commentant l’actualité, excipe de la liberté d’expression : « Il ne doit pas y avoir de liste noire, c’est un scandale  ».

Le Nouvel Obs du 23 mars 2013 a publié l’article de Bruno Roger-Petit  Livre sur DSK : Marcela Iacub face à Frédéric Taddeï, une interview dérangeante : une « conversation entre amis, destinée à poser Marcela Iacub [auteur du controversé Belle et bête, Nda] en victime. La faute à la connivence ? ». Ce journaliste relève que les émissions de Taddeï sont plus « ouvertes aux personnalités plus transgressives et border line, tant sur le plan moral que politique ».

Par contre, le 25 mars 2013, Anne Sinclair, directrice éditoriale du Huffington Post, a souligné « la responsabilité d'un journaliste auprès de ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs, s'exerce jusqu'au choix de la personne à laquelle il tend un micro ».

Patrick Cohen est devenu la cible de propos scandaleux tenus par Dieudonné dans son spectacle. Le 19 décembre 2013, France 2 a diffusé, dans le cadre d'une émission de Complément d'enquête sur « la dictature du rire »,  un extrait du spectacle Le Mur de Dieudonné au théâtre de la Main d'or (Paris). Dieudonné fait esclaffer le public en disant : « Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu'il ait le temps de faire sa valise. Moi, tu vois, quand je l'entends parler, Patrick Cohen, j'me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage ». Ce qui a induit la saisine de la justice et le début de procédures judiciaires, fiscales et policières contre Dieudonné.

Le 5 février 2014, le  Nouvel Observateur a publié la réponse cinglante de Patrick Cohen à Daniel Schneidermann intitulée : "Daniel Schneidermann, l'idiot utile des dieudonnistes". Il écrit : "C’est bien votre chronique de "Libération" qui met le feu à la "fachosphère", ce sont vos phrases que Soral et Dieudonné répètent mot pour mot dans leurs premières vidéos du printemps 2013 appelant leurs partisans à des représailles contre moi, votre rhétorique de "liste noire" et de réflexe communautaire que reprend Dieudonné chaque soir sur scène pour me vouer aux chambres à gaz, votre charge qui nourrit encore aujourd’hui à mon encontre la haine antisémite qui se répand sur internet. Beau travail ! Pour m’avoir ainsi désigné comme l’une des incarnations du "lobby sioniste", celui qui muselle les médias et empêche de "casser du juif" tranquillement, vous êtes devenu l’un de leurs héros, l’idiot utile du "dieudonnisme". Car dans vos écrits, comme dans ceux d’autres penseurs de la sacro-sainte "liberté d’expression", on entend la musique lancinante, insupportable, mortifère qui dit que les juifs ont bien cherché la haine qu’on leur voue, et donc que l’antisémitisme, c’est leur affaire. Qu’ils se débrouillent avec leurs ennemis ! Laissons-les débattre, et chacun comptera les points (c’est la méthode Taddeï). Et, surtout, libérons la parole négationniste et anti-juive honteusement cantonnée sur internet. "Le pré carré audiovisuel, écrivez vous, […] n’a plus d’autre choix que de s’ouvrir aux paroles jadis bannies, quitte à leur opposer une contradiction vigoureuse et argumentée". Les "dieudonnistes" n’ont pas fini de vous applaudir".

Le 6 février 2014, Daniel Schneidermann répond à Patrick Cohen sur Canal +. Ajoutons la réponse de Didier Porte à Patrick Cohen. A suivre...
  
En 2012, Frédéric Taddeï s’était félicité des 4 218 invités de CSOJ depuis 2006, dont 2 377 étaient des individus différents, et a insisté sur son souci de renouvellement des invités et de diversité sur son plateau.
Mais pourquoi Frédéric Taddeï n’a-t-il jamais organisé de débat sur l’affaire a(l)-Dura, en invitant les protagonistes dont Philippe Karsenty et Charles Enderlin ? Alors que la Cour d’appel de Paris  a délivré, le 21 mai 2008 , « un permis de douter » de l’authenticité du reportage de Charles Enderlin et de Talal Abu Rahma (Pascale Robert-Diard), Frédéric Taddeï n’accorde pas de « permis de débattre » ?! N’y a-t-il pas dans cette affaire matière à une émission sur le fonctionnement de médias dans le conflit au Proche-Orient, sur les narratifs et autres story-tellings de guerres ?

On cherche vainement dans un des débats déséquilibrés sur le conflit au Proche-Orient organisés par CSOJ la moindre émission avec des invités parlant de « territoires disputés » ou de « Judée et Samarie » au lieu de « Cisjordanie » ou de « territoires palestiniens occupés », voire invoquant la conférence de San Remo qui fonde juridiquement les implantations dans les « territoires contestés ». Quasiment tous les invités de Frédéric Taddeï s’accordent pour condamner « l’occupation, les colonies ». Et les rares invités (pro-)israéliens sont très minoritaires, maitrisent souvent mal la communication télévisuelle, et parfois peu convaincants. Par contre, ne manquent pas les orateurs diabolisant ou déligitimant l’Etat d’Israël.

CSOJ, émission transgressive ? Transgresser, ne pas respecter une norme de droit ou un impératif, c’est souvent puéril et vaniteux, parfois artistiquement intéressants... En l’occurrence, CSOJ s’avère une émission dans l’air du temps, « politiquement correcte », aux invités majoritairement anti-libéraux, pro-Obama, pro-palestiniens.

Rare émission culturelle du PAF, elle a perduré. Ce qu'on peut regretter.

L'émission de CSOJ du 18 octobre 2013 s'est transformée en Finkielkraut-bashing sous la houlette d'Abdel Raouf Dafri, scénariste, et de Pascal Blanchard, historien. Ce qui a indigné François Jost dans Le nouvel observateur.

« Antisémitisme par procuration »
Dès 2004, le rapport de Jean-Christophe Rufin  intitulé Chantier sur la lutte contre le racisme et l'antisemitisme alertait sur les « facilitateurs, qui par leurs opinions – ou leur silence – légitiment les passages à l’acte [antisémite] – tout en se gardant bien de les commettre euxmêmes » : « l’antisémitisme par procuration ».
Et le rapport Rufin d’expliquer :
« Parmi toutes les formes, subtiles, d’antisémitisme par procuration, il en est une qui doit être particulièrement distinguée car elle émerge depuis quelques années comme forme de discours dominant : c’est l’antisionisme radical… Dans cette représentation du monde, Israël, assimilé aux Etats-Unis et à la mondialisation libérale, est présenté comme un Etat colonial et raciste qui opprime sans fondement un peuple innocent du Tiers-monde… En mettant l’accent sur la dénonciation de « la politique de Sharon » et en se recommandant de certaines voix juives dissidentes, il se donne des cautions de respectabilité et entend suggérer qu’il n’est pas assimilable à un antisémitisme. Cependant, dès que l’on entre un peu dans le détail, on découvre facilement que cet antisionisme n’est pas la simple critique conjoncturelle d’une politique mais bien une remise en cause des fondements même de l’Etat d’Israël… En légitimant la lutte armée des Palestiniens quelle qu’en soit la forme, même lorsqu’elle vise des civils innocents, l’antisionisme propose une lecture radicale de l’actualité, propre à légitimer les actions violentes commises en France même… L’intervention de penseurs « islamistes modérés », dont le discours reste ambigu complète cette identification [à la cause palestinienne des jeunes en déshérence] et la prolonge ».
 Cas d’école ? Interviewé en 2012 par Enquête & Débat, Frédéric Taddeï  se souvenait que Stéphane Hessel  « a quasiment débuté sa carrière » médiatique dans son émission.
Dans l’une d’elles intitulée Gaza, une guerre pour quoi ?, Stéphane Hessel a déclaré  devant un Tariq Ramadan ravi :
« Je veux relayer la pensée forte de mes amis israéliens : Mikado, Michel Warschawski, Amira Haas, Gideon Lévy qui disent « Le gouvernement intérimaire israélien actuel ne veut pas la paix »… S’il voulait la paix il négocierait avec le Hamas … disposé à revenir aux frontières de 1967. Mais les Israéliens n’ont pas d’intérêt réel pour la paix. Ils veulent garder les colonies. Ils veulent garder l’occupation. C’est ça qui est contraire au droit international […] qui est bafoué par Israël au point maintenant, après ce qui se passe à Gaza, de pouvoir être traité par des hauts fonctionnaires internationaux comme criminels de guerre… Il faut arrêter ce massacre ».
Quels fonctionnaires internationaux ? Frédéric Taddeï n’a pas eu la curiosité de demander lesquels. A-t-il interrogé sur la charte du Hamas ? Non. S’est-il enquis des raisons de ce vocable incorrect par un ambassadeur de France : frontières au lieu de lignes d’armistices, etc. ? Non. Que de mensonges non rectifiés !

Voici quelques années, une téléspectatrice française Juive s’est offusquée auprès de Frédéric Taddeï des déclarations antisémites, pardon antisionistes, excusez-moi anti-israéliennes, en fait « hostiles-à-la-politique-israélienne », émises par un des invités de CSOJ. Frédéric Taddeï lui a répondu en faisant allusion à cet invité controversé : « Mais il n’a pas dit « Sale juif ! » ». Incapacité ou refus de détecter « l’antisémitisme par procuration », un antisémitisme qui évite les insultes classiques ?

Le 10 janvier 2014,  Frédéric Taddeï conclut son émission sur Dieudonné en donnant la parole à Marc-Edouard Nabe, écrivain et parrain d'un de ses enfants. Une "incongruité" relevée par la romancière Emilie Frèche qui a qualifié Marc-Edouard Nabe d'antisémite. Celui-ci lui a répondu : "Marc-Edouard Nabe n'a jamais été condamné pour antisémitisme". Le 13 janvier 2014, Frédéric Taddeï a déclaré aux Inrocks : "J’ai invité Marc-Edouard Nabe à la dernière minute quand j’ai appris qu’il allait sortir un livre sur Dieudonné et Soral (…) Il n’a jamais été condamné pour rien. J’ai le droit d’inviter des gens sulfureux comme je peux inviter Marine Le Pen ou Brice Hortefeux”. Un parallèle infondé.
  
Stéphane Hessel n’a pas seulement tenu des propos  ternissant  l'image d'Israël. Il s’est aussi paré de « qualités » qu’il n’avait pas : faux Juif, faux survivant de la Shoah, faux co-rédacteur  de la Déclaration universelle des droits de l'homme, « faux grand homme  » - « modeste carrière de jeune résistant de bureau, qui a vécu à Londres de mai 1941 à la fin mars 1944 », « courte action dans la Résistance sur le sol français a duré trois mois et neuf jours, du début d’avril 1944 au 9 juillet 1944 » (Pierre-André Taguieff) -, etc.

Des mensonges révélés par l’historien Pierre-André Taguieff, par Me Gilles-William Goldnadel  et quelques  autres. Mais occultés par la plupart des médias, même après la mort de Stéphane Hessel le 27 février 2013.

Le 5 mars 2013, Le Monde a publié la tribune de Claude Moisy L’auteur d’ Indignez-vous » victime d’une fabrication. Cet ancien PDG de l’AFP déplorait :
« Nous n'avons pas de raison d'être fiers de la façon dont notre profession vient de célébrer la mémoire de Stéphane Hessel. Sa mort a malheureusement été l'occasion d'un nouvel accès de frénésie moutonnière des médias pour graver dans le marbre de l'Histoire une légende sans fondement trop facilement acceptée ».
Mais, le 13 mars 2013, ce quotidien lançait l’application Hessel, l’éternel indigné

Malgré ces révélations, et d'autres, sur Stéphane Hessel, la Mairie de Paris a maintenu la fiction d'un "secrétaire à la rédaction" de cette Déclaration, et Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, inaugure le 21 octobre 2013, la place Stéphane Hessel (1917-2013) située au carrefour des rues d’Odessa, du Montparnasse, Delambre et du Boulevard Quinet, dans le XIVe arrondissement de Paris.
Frédéric Taddeï va-t-il organiser une émission sur Stéphane Hessel au parcours si troublant et clivant ?
Ce soir ?
Ou jamais ?

Départ de France Télévisions 
A la mi-janvier 2015. France 2 a relancé sa campagne de publicité "Plus 2 passionpromouvant certaines de ses émissions phares, dont CSOJ, ainsi que de ses journalistes et animateurs populaires. 

Rebaptisée « Hier, aujourd’hui, demain », cette émission désormais mensuelle, diffusée à minuit, disparaît de la grille de France 2 à compter de juillet 2017 selon les vœux de son animateur.

Sur RT
A la suite de la nomination de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions et de son départ du groupe audiovisuel public, et à la rentrée 2018, Frédéric Taddeï a présenté " "Interdit d'interdire", émission de débats sur RT, chaine d'Etat russe.

En juin 2019, après avoir allégué à tort "tous les peuples ont colonisé leurs voisins", il a rappelé l'existence de l'empire du Mali à une invitée focalisée sur la colonisation européenne.

Il a poursuivi sa politique des mêmes invités.

Sur CNews
Sur CNews, en direct les samedis et dimanches de 22 h à minuit, Frédéric Taddeï a présenté l'émission « Les visiteurs du soir ».

« On a tous rêvé d'avoir, nous aussi, nos visiteurs du soir, qui nous permettent de nous faire notre propre opinion... » a annoncé un communiqué de presse de la chaine d'informations.

"En baptisant ainsi son nouveau rendez-vous, le journaliste renvoie ses téléspectateurs à la naissance de cette expression, durant les grandes heures de la Mitterrandie, quand les visites des conseillers se multipliaient dans le bureau du président socialiste pour orienter sa politique."

Le Parisien a évoqué son "programmateur chargé de caler les invités qui vont se succéder sur son plateau" et choisi par CNews qui a donc encadré l'animateur. 

Le 25 février 2023, Frédéric Taddeï a présenté, en bafouillant d'émotion, la cravate desserrée comme d'hab', le premier numéro de sa nouvelle émission Les invités du soir. 

Il n'a pas changé. Mais le monde a changé, et les attentes des téléspectateurs aussi.

RCJ
Le 14 avril 2024, Frédéric Taddeï, animateur sur Europe 1, était invité sur RCJ, radio financée par le FSJU (Fonds social juif unifié). Interrogé sur le fait que ses invitations de Dieudonné aient pu alimenter l'antisémitisme, Frédéric Taddeï a posé en défenseur du débat libre auquel se prêtaient des adversaires de Dieudonné : "La LICRA, Me Bournazel, étaient contents de dialoguer avec Dieudonné".

Frédéric Taddeï a ajouté avoir cessé d'inviter Dieudonné quand ce dernier a été condamné par la justice, et n'avoir pas invité Eric Zemmour quand le journaliste a été condamné par la justice.

Mettre en parallèle Dieudonné et Eric Zemmour n'est pas fondé, et choque. 

Si un journaliste n'invitait pas dans son émission ou n'interviewait pas une personnalité condamnée, combien de politiciens pourrait-il interviewer ?

Si nous étions à la fin du XIXe siècle, lors de l'affaire Dreyfus, Frédéric Taddeï aurait-il refusé d'interviewer des dreyfusards, dont le romancier Emile Zola, au motif que le capitaine Alfred Dreyfus avait été condamné par la justice ? 

Frédéric Taddeï a évoqué le racisme dont avaient été victimes notamment les artistes afro-américains aux Etats-Unis. Il a expliqué leur addiction à l'héroïne par ce racisme !? 


A lire sur ce blog :

Cet article a été publié les 10 avril, 20 octobre et 21 décembre 2013, 16 janvier 2015, 14 juillet 2017. Il a été modifié le 7 juillet 2019. 

1 commentaire:

  1. Il y a fort longtemps que je ne regarde plus aucun media francais .
    Vos articles que je lis avec interet m informent sur les derives qui ne semblent pas offusquer qui que ce soit en france .
    Je pense a un titre au sujet de ces medias , la face voilee des medias francais .
    Cordialement !

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