
« Les sirènes de l’Hakoah » de Yaron Zilberman
Le premier reportage filmé des Jeux olympiques (J.O.) remonte à 1908 : devant les caméras de Pathé, des sportives vêtues de longues jupes et arborant d'élégants chapeaux, tirent à l'arc, mais les gradins sont vides. L'épreuve de lancer du disque par des athlètes masculins n'attirent pas plus les spectateurs. Le marathon débute, avec l'autorisation du prince de Galles, dans le parc du château de Windsor ; dans le stade, arrive épuisé le champion italien. C'est cette distance qui devient celle officielle de l'épreuve. Grâce à ces reportages filmés, les J.O. sont connus par la large audience des salles de cinéma.
Le premier reportage filmé des Jeux olympiques (J.O.) remonte à 1908 : devant les caméras de Pathé, des sportives vêtues de longues jupes et arborant d'élégants chapeaux, tirent à l'arc, mais les gradins sont vides. L'épreuve de lancer du disque par des athlètes masculins n'attirent pas plus les spectateurs. Le marathon débute, avec l'autorisation du prince de Galles, dans le parc du château de Windsor ; dans le stade, arrive épuisé le champion italien. C'est cette distance qui devient celle officielle de l'épreuve. Grâce à ces reportages filmés, les J.O. sont connus par la large audience des salles de cinéma.

15 juillet 1936, port de Manhattan (New York). Des centaines d’athlètes américains embarquent pour une traversée jusqu’en Europe. A quelques semaines des J.O., les reporters filment les haltérophiles, la nageuse Eleanor G. Holm (1913-2004), le sprinter Jesse Owens (1913-1980), alors « le coureur le plus rapide du monde », et d’autres sportifs, détendus et souriants, répondant à des interviews, posant pour les cameramen. Un éventuel boycott américain aurait certainement été suivi par d'autres pays.
« Jamais il n’y a eu autant de pays participants, malgré les nombreux mouvements de protestation et d’appels au boycott, notamment aux Etats-Unis » pour protester contre les discriminations visant les Juifs. Le nombre d’athlètes dépasse celui des précédents Jeux olympiques.


Pour la première fois, un athlète entre dans le stade en brandissant la flamme olympique transportée jusqu'en Allemagne afin de souligner le lien entre la Grèce antique et le IIIe Reich. La scène a été répétée, préparée avec soin par la réalisatrice Leni Riefenstahl (1902-2003) qui a cherché le bon angle, installé des chariots de travellings, etc. Comme pour "un film à grand spectacle". Les athlètes grecs défilent en faisant le salut olympique, bras tendu. Canotier sur le cœur, les athlètes américains en blazer bleu sont suivis par l'équipe sportive allemande affirmant le salut nazi - quasiment tous les sportifs juifs allemands ont été disqualifiés.


Hypermédiatisation
Lundi 3 août : demi-finale 100 m. Le favori est Jesse Owens qui ralentit après avoir dépassé la ligne d'arrivée afin d'éviter une fosse abritant un cameraman. Trois cameras filment la course.



En 1936, Leni Riefenstahl bénéficie de moyens plus grands. But : convaincre un public international que le régime est pacifique, de la supériorité aryenne. Depuis le début de la compétition, les cameramen étrangers sont interdits de faire des images. C'est donc Leni Riefenstahl qui crée les images de ces Jeux à destination du monde entier.

Dimanche 16 août au soir. Avec 89 médailles, l'Allemagne devance pour la première fois les Etats-Unis. Une "victoire sportive, politique et médiatique qui dépasse" les espoirs hitlériens. Les prochains JO annoncés sont prévus à Tokyo, en 1940.
Or, l'Histoire bouleverse cet agenda sportif : guerre sino-japonaise, invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie... Et une nouvelle guerre mondiale.
Histoire a diffusé Jesse Owens, documentaire par Laurens Grant les 31 juillet 2013 et 5 août 2013, 1er et 3 avril 2014 . "En remportant, à seulement vingt-deux ans, quatre médailles d'or aux Jeux olympiques de 1936 à Berlin, Jesse Owens est devenu un athlète de renommée internationale. Sous les yeux d'Adolf Hitler, ce sportif afro-américain infligeait ainsi un cinglant démenti à la théorie nazie selon laquelle la race aryenne serait supérieure. Ses victoire aux épreuves du 100 mètres, du saut en longueur, du 200 mètres et du relai 4x100 mètres font de lui un héros national un peu particulier puisque privé de droits civiques en tant qu'Afro-Américain. Lorsque la campagne antiségrégationniste gagnera du terrain une génération plus tard, Jesse Owens et l'exploit qu'il avait accompli sont loin d'être oubliés"
France 5 a diffusé les 15 et 22 mars 2015 J.O. de Berlin 36, la grande illusion, documentaire de Frank Cassenti. "En août 1936, les Jeux olympiques, orchestrés par Joseph Goebbels, le ministre de la propagande du IIIe Reich, se sont déroulés à Berlin, vaste opération de séduction destinée à présenter l'Allemagne comme une nation respectant les principes d'égalité et de fraternité de l'olympisme. Ce documentaire met à jour les stratégies politiques du troisième Reich qui ont bénéficié de la complicité du Comité olympique international pour déjouer les appels au boycott de plusieurs pays. Une fois les jeux terminés, la politique nazie s'intensifia. Comment le monde civilisé a-t-il-pu à ce point fermer les yeux sur cette « grande illusion » ? Gretel Bergmann, l'athlète Juive allemande au cœur d'un marchandage entre les autorités allemandes et le gouvernement américain, et Noël Vandernotte, qui fut médaillé de bronze en quatre-barré d'aviron, témoignent."
L'Université du Texas à Austin a présenté l'exposition The Nazi Olympics: Berlin 1936.
Le Centre d’étude et musée Edmond Michelet à Brive-la- Gaillarde a proposé, du 15 juin au 30 septembre 2016 l'exposition Sport, sportifs et Jeux Olympiques dans l’Europe en guerre (1936-1948) : "En glorifiant le corps des athlètes, les régimes totalitaires et autoritaires font des disciplines sportives des lieux d’embrigadement des populations, un terrain de propagande idéologique et un instrument au service d’une diplomatie agressive. Dans le même temps, le sport affirme un nouveau visage et devient un espace d’émancipation et de résistance au nazisme".
Le 9 juillet 2018 à 0 h 50, Histoire diffusera The Run, documentaire réalisé par Friedemann Hottenbacher, produit par Werwiewas Medienproduktion (2016). "Allemagne, été 1936. Tous les regards sont tournés vers Berlin où l’Allemagne nazie accueille les Jeux Olympiques les plus politisés de tous les temps. Un autre drame politique - qui passe quasiment inaperçu à ce moment-là - se joue également à Berlin : celui de Son Ki-chong, athlète coréen qui a remporté la médaille d’or au marathon. Contraint de courir pour l’équipe japonaise, sa course est devenue le symbole de l’oppression et de la révolte. Ce documentaire inédit nous relate son histoire et, à travers elle, un chapitre de l’histoire du 20ème siècle".
Le 15 janvier 2020 à 147 h 36, Toute l'Histoire diffusera "1936, Les Jeux de Berlin". "Ce documentaire révèle comment les nazis et le CIO ont transformé, dans leur intérêt mutuel, un petit événement sportif en Jeux olympiques modernes. Les grands thèmes des Jeux de 1936 ont continué à ce jour: monumentalité, dépassements de budget, corruption et corruption".
« 1936. Les Jeux de Berlin » de Serge Viallet et Julien Gaurichon
France - ARTE France, INA, YLE Teema -, 2012, 26 mn
Diffusions sur Arte les :
- 2 mars 2013 à 17 h 40, 4 mars 2013 à 10 h 15 et 5 mars 2013 à 15 h 20
- 6 juillet à 18 h 10, 9 juillet à 17 h 45 et 16 juillet 2013 à 6 h ;
- 28 mai à 16 h 55 et 17 juin 2016 à 12 h 50.
Visuels : © Library of Congress
Histoire a diffusé le 31 octobre 2013 Leni Riefenstahl, le pouvoir des images de Ray Muller.
A lire sur ce blog :
Affaire al-Dura/Israël
Aviation/Mode/Sports
Chrétiens
Culture
France
Il ou elle a dit...
Judaïsme/Juifs
Monde arabe/Islam
Shoah (Holocaust)
Articles in English
Publié les 1er mars, 5 et 29 juillet, 24 septembre et 30 octobre 2013, 1er avril 2014 et :Aviation/Mode/Sports
Chrétiens
Culture
France
Il ou elle a dit...
Judaïsme/Juifs
Monde arabe/Islam
Shoah (Holocaust)
Articles in English
- 14 mai 2014, Histoire a diffusé les 15 et 18 mai 2014 Leni Riefenstahl, le pouvoir des images, série en deux parties de Ray Muller (Movieman Productions GMBH, 1h40). "Le nom de Riefenstahl sent le soufre. Des bruits, des demi-vérités brouillent son image. L'idée d'exhiber à nouveau sous les feux de la rampe, en s'appuyant sur une abondante documentation, la "déesse du cinéma du IIIe Reich", est considérée par beaucoup comme sacrilège. Pourtant, en cette période actuelle de retour à un radicalisme de droite, un débat totalement libre sur l'idéologie nazie est plus important que jamais. Et notamment un débat sur cette femme qui a contribué, consciemment ou non, à la mystification du national-socialisme. Le film engage à un tel débat, mais il fait plus que cela : il révèle la vie aventureuse de Léni Riefenstahl, les multiples facettes de son oeuvre, le monde qui fut le sien" ;
- 15 mars 2015, 29 janvier et 15 juin 2016, 8 juillet 2018.
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