La chaîne
Histoire diffusera
les 10 et 13 avril 2014
l 'épisode la série documentaire Le monde d'Albert Kahn (The Wonderful World of Albert Kahn) de David Okuefuna consacré notamment
aux Balkans, et intitulé La fin d’une époque. Un montage à
partir des « archives de la Planète » constituées essentiellement dans le
premier tiers du XXe siècle par Albert Kahn
(1860-1940), financier et philanthrope français Juif. Des images souvent
inédites.
Coproduite par la BBC
et le musée Albert-Kahn en 2007, cette
série présente par thèmes
géographiques des montages d’images, fixes et animées, extraites des « archives
de la Planète » constituées par Albert Kahn (1860-1940) à la fin du
XIXe siècle et lors des trois premières décennies du XXe siècle.
Les «archives de la Planète »
Pour ce faire, Albert Kahn constitue une équipe
d’une douzaine d’opérateurs –
photographes ou/et cinéastes - qui arpentent des contrées lointaines.
Balkans, Suède, Norvège… Né à Bordeaux, Auguste Abraham Isaac Leon
(1857-1942) voyage pour constituer les « Archives de la
planète ». Puis, à Boulogne, il gère le laboratoire de ces Archives,
conseille les opérateurs et photographie les invités de ce visionnaire.
Le krach boursier de 1929 ruine Albert
Kahn, sexagénaire, et met un terme à cette collection.
Les « archives de la Planète », témoignages
visuels exceptionnels, sont déposées au musée Albert-Kahn, à
Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Elles font l’objet d’expositions et sont
publiées dans de beaux livres.
Coproduite par la BBC
et le musée Albert-Kahn en 2007, réalisée par David Okuefuna, la série Le monde d’Albert Kahn est régulièrement diffusée par Arte (2009)
et Histoire. L’occasion de (re)découvrir des images rares de mondes disparus.
En 2003, le musée Albert-Kahn a
présenté l’exposition La Macédoine en
1913. Autochromes de la collection du musée Albert-Kahn.
Guerres
balkaniques
Voulant s’extraire de l’Empire ottoman et acquérir leur
indépendance, la Bulgarie, la Grèce et la Serbie, déclarent la guerre à cet Empire
en 1912.
Ce conflit s’achève par la victoire sur l’armée turque.
Les vainqueurs se partagent la Macédoine.
Or la Serbie occupe la partie destinée aux Bulgares, dont
Bitola, ancienne métropole de l’Empire ottoman qui récupère son nom slave.
Mécontente de ce partage qui lui concède des territoires
jugés exigus, la Bulgarie déclare en 1913 la guerre à la Grèce et à la Serbie.
Celles-ci remportent une victoire et obtiennent la reconnaissance des
frontières du premier conflit.
La Macédoine se retrouve divisée en quatre : la Grèce obtient
le sud, la Serbie le territoire de la république macédonienne contemporaine, la
Bulgarie une région aux confins orientaux et l’Albanie de petits territoires
situés à l'ouest. Chaque État va assimiler les populations locales, parfois par
la contrainte, et souvent en interdisant l'usage public des langues macédoniennes.
En mai 1913, Albert Kahn envoie le géographe Jean Brunhes
et le photographe Auguste Léon pour montrer la vie quotidienne en Macédoine
- artisans spécialisés dans le travail de la peausserie, paysannes,
commerçants, militaires de l’armée serbe, etc. - et des églises transformées en
mosquées.
A Bitola (Monastir
ou Manastır, au sud-ouest de la Macédoine), nous
découvrons une famille du « Jaudihanata (« quartier Juif » en
turc), des femmes séfarades et un Juif, un chef de la confrérie Heva Nadich qui assure l’enterrement des
défunts pauvres ou dépourvus de famille, tous deux en costumes traditionnels,
l’intérieur de la synagogue II Kar Aragon, construite vers la seconde moitié du
XVIe siècle et détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi
que les cimetières Juifs.
Tout un monde bouleversé par la Première Guerre mondiale.
Tout un monde bouleversé par la Première Guerre mondiale.
« La Macédoine
en 1913 ». Ed. Musée départemental Albert Kahn et Musée de la Ville de
Skopje, 2001
Sur Histoire : 9, 14, 20 et 27 février2013 ; 31 janvier et 6 février 2014
Sur Histoire : 9, 14, 20 et 27 février
Visuels :
Albert Kahn sur
le balcon de son bureau. Paris, 102 rue de Richelieu, vers 1928.
Photographe Paul
Ducelier (Inv I 135 X).
Un juif sépharade, chef de la confrérie Heva Nadich, 17 mai 1913
© Musée Albert Kahn - Département des Hauts de Seine
Articles
sur ce blog concernant :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire