Dans le cadre de Djazaïr, une année de
l’Algérie en France, le Louvre a
présenté en 2003-2004 une soixantaine de dessins méconnus ou inédits du musée des Beaux-arts d'Alger, et signés de Delacroix, Chassériau, Degas, Matisse (XIXe-début XXe siècles). Un joli catalogue accompagnait
cette exposition qui montrait notamment des Juifs d'Alger et de Constantine. Arte diffusera les 15 et 21 mai 2016 Trésors oubliés de la Méditerranée. Le musée des Beaux-arts d'Alger, documentaire de Jérôme-Cécil Auffret.
Pour le centenaire de l’Algérie française, est inauguré en
1930 ce Musée édifié sur une colline près du Jardin d’Essai et dominant la
baie. Il vise à monter « un vaste panorama de l'art français du XIXe et du
début du XXe siècle ».
"Enserrée dans un musée art déco des années 1930, dominant mer et jardins de la ville blanche, la collection de toiles et de sculptures du musée des Beaux-Arts d'Alger est réputée être "la plus grande collection du continent africain et du Moyen Orient".
Le "musée des Beaux-Arts d'Alger est le lieu de rencontre de l'art d'Orient avec celui d'Occident. Injustement méconnue, sa collection de toiles et de sculptures raconte une histoire de l'art universelle. Delacroix, Renoir, Rodin, Belmondo, Matisse, Maillol et Monet... La présence à Alger de tant de grands maîtres fascine l’œil. Ces artistes y côtoient les peintres algériens modernes, tels Racim ou Khadda. Guidés par la voix du maître miniaturiste Mohammed Racim, nous voyageons à travers les chefs-d'oeuvre..." Le documentaire évoque une miniature sur l'islam et la "guerre de libération", un djihad. En 1963, les œuvres du réalisme socialiste sont montrées dans ce musée. En 1975, Mohammed Racim est assassiné. Khadda et une nouvelle générale d'artiste allient la graphie arabe et l'abstraction.
De "détails en détails, d’œuvres en œuvres, notre voyage dans les cultures et l'esthétique des rivages de Méditerranée se termine dans le surréalisme révolutionnaire des artistes algériens modernes. Leurs toiles éclatent des valeurs de l'art universel - cet art où Orient et Occident s'enrichissent mutuellement, se nourrissant l'un l'autre d'amour et de liberté".
L’exposition
soulignait les deux principaux axes des collections du musée, à partir
d'œuvres significatives de son Cabinet des estampes. Mis en place en
1949, ce cabinet « s'enrichit rapidement grâce à des dons et des legs importants
et une politique d'acquisitions soutenue ».
Cette exposition du département des arts graphiques du musée du Louvre a obtenu le soutien de Total, et le partenariat de RMC Moyen-Orient. Parallèlement l'Institut du monde arabe (IMA) a présenté l’exposition De Delacroix à Renoir, l’Algérie des peintres.
Cette exposition du département des arts graphiques du musée du Louvre a obtenu le soutien de Total, et le partenariat de RMC Moyen-Orient. Parallèlement l'Institut du monde arabe (IMA) a présenté l’exposition De Delacroix à Renoir, l’Algérie des peintres.
Son
catalogue « étudie pour la première fois les feuilles les plus importantes
des collections graphiques du musée, privilégie les artistes ayant travaillé en
Afrique du Nord mais aussi les figures majeures du dessin français
moderne », tels Dehodencq et Matisse.
Aux côtés des « Orientalistes »
du XIXe siècle et du début du XXe - artistes ayant séjourné ou vécu en Algérie,
Chassériau, Delacroix,
Sintés… -, certaines des figures majeures du dessin français à cette
époque : Degas, Derain, Puvis de Chavannes…
Une
« sévère discipline »
« Rien
ne vaut le dessin pour convaincre ceux qui s’adonnent au difficile métier de
peintre ou de graveur de la nécessité d’une sévère discipline »,
écrivait son directeur Jean Alazard.
L’Orient nourrit l’imagination des artistes qui y
séjournent, et y renouvellent leur inspiration ainsi que leur passion pour les
couleurs, tels Delacroix (« La Juive
de Tanger »), Degas, Matisse, Dufy...
De « la
Palestine de 1861, Alexandre Bida rapporte une moisson d’études destinées à son
grand œuvre, l’illustration d’une Bible commandée par la maison Hachette ».
La Biche morte
La Biche morte
Le Président François Hollande s'est rendu en visite officielle en Algérie les 19 et 20 décembre 2012. La Biche morte de Gustave Courbet est un "M.N.R., c’est-à-dire un bien Juif volé pendant la " Seconde Guerre mondiale "mais dont on n’a pas réussi à retrouver le propriétaire. Bien que revendiquée également par l’Algérie - à laquelle elle n’appartient pourtant pas - elle est restée en France, au Musée d’Orsay, demeurant disponible pour une éventuelle restitution aux descendants des collectionneurs spoliés pendant la guerre".
Juives d’Alger au balcon de Théodore
Chassériau
De Delacroix à Matisse, dessins français du musée des Beaux-arts d’Alger.
Ed. Somogy/musée du Louvre/musée
des Beaux-Arts d’Alger, 2003. 120 pages. ISBN-13: 978-2850567087
« Juives
d’Alger au balcon de Théodore Chassériau, un sujet d’élection », par Malika
Bouabdellah. Le tableau du mois,
n°104 (gratuit)
Trésors oubliés de la Méditerranée. Le musée des Beaux-arts d'Alger, par Jérôme-Cécil Auffret
Trésors oubliés de la Méditerranée. Le musée des Beaux-arts d'Alger, par Jérôme-Cécil Auffret
ARTE F, France, 2013, 26 min
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sur ce blog concernant :
Cet article avait été publié en une version concise par Actualité juive, et sur ce blog le 20 décembre 2012.
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