Résistant français Juif, photographe pour le théâtre, le mime et la danse, Étienne Bertrand Weill (1919-2001) s’est distingué par ses recherches photographiques sur la représentation du mouvement qui ont abouti aux « métaformes », œuvres abstraites. La galerie Maria Wettergren présente l'exposition "Un coup de peigne astral".
« Mon travail de photographe a débuté avec le Mime*. Comme je cherchais à rendre sensible l’ambiance de la scène et les différents stades du mouvement, en une seule image j’ai étudié et tenté de maitriser « le bougé », la trajectoire invisible que seule la photographie peut saisir.
Cette saisie de l’invisible, qui insère le temps dans l’espace, m’a conduit à créer des mobiles conçus pour enregistrer photographiquement l’image, prévue à l’avance, de leurs trajectoires. Ces images, appelées « Métaformes »… , se situent au point de rencontre de plusieurs moyens d’expression : art graphique et cinétique, photographie, cinéma, musique et chorégraphie. »
« Au fond,
la photographie des hommes dans la vie de tous les jours, est-ce si différent
de la photographie de théâtre ? L’événement se passe seulement à côté de nous ».
Le parcours artistique d’Étienne Bertrand Weill
(1919-2001) est « exemplaire du croisement fécond des langages et des
formes entre photographie et spectacle vivant dans la deuxième moitié du XXe
siècle ».
Provenant du département des Arts du spectacle, du
département des Estampes et de la Photographie de la BnF et des archives
familiales, ces photographies réunies dans l’exposition à la BnF présentent une
« réflexion esthétique exceptionnelle sur le mouvement et l’énergie du
spectacle ».
Les Métaformes
Étienne Bertrand Weill naît à Paris dans une
famille française Juive originaire d’Alsace-Lorraine et qui compte d’illustres artistes
parmi ses membres, dont le peintre Edouard Moyse.
Diplômé de
l’École nationale de photographie et de cinéma (1939), Étienne Bertrand Weill effectue
des reportages photographiques humanistes et réalise des photographies
d’architecture.
Lors de la
Seconde Guerre mondiale, il participe activement à la résistance française
Juive : élaboration de faux papiers pour sauver des enfants Juifs,
engagement dans le maquis des Eclaireurs israélites, dans la Première Armée et aux
combats dans les Vosges et en Alsace.
Dans l’immédiat après-guerre, Etienne B.Weill achète un Rolleiflex
d'occasion et procède au tirage de ses photos dans « son cabinet de
toilette avec un agrandisseur qu'il a confectionné avec une boite à biscuits.
Il travaille pour l'illustration, tout en œuvrant dans tous les domaines de la
Photographie ».
Après sa rencontre avec Marcel Marceau, il se dirige vers
la photo de théâtre, de mime et de danse. Dans sa quête de « formes
d’expression et de nouveaux stimuli », il s’oriente vers l’avant-garde théâtrale
parisienne.
Photographe
de Jean Arp dès 1945, il travaille avec de nombreux artistes et collabore aux
revues Aujourd’hui et Architecture d’aujourd’hui ainsi qu’aux Cahiers
d’Art de Christian Zervos.
Grâce à son
ami Marcel Marceau, mime, il rencontre Étienne Decroux, « grand réformateur de
l’art du mime » et « créateur d’une grammaire nouvelle de gestes et
d’expressions, lui inspire une recherche esthétique originale sur le mouvement
et la lumière ». Une rencontre majeure. « Une même recherche
théorique sur le mouvement réunit les deux hommes. Leur collaboration offre au
photographe un terrain d’étude privilégié pour élaborer une réflexion
esthétique, encore enrichie par son travail avec la danseuse Marguerite Bougai ».
Photographe
d’artistes de théâtre, de mime, de danse - Jean-Louis Barrault, Marcel
Marceau, Martha Graham, Maurice Béjart -, Étienne Bertrand Weill « perfectionne
un langage esthétique au plus près de la performance de l’artiste ». Participe
à des expositions individuelles et collectives en France et à l’étranger. Enseigne
la photographie à l’université Paris I Sorbonne pendant dix ans.
Son effort
pour suggérer le mouvement de la scène dans l'image fixe le conduit à sa
recherche et sa création personnelle : les Métaformes.
Pour « fixer
la trajectoire invisible du mouvement, il s’engage dans une expérimentation
formelle, photographiant des structures mobiles qu’il façonne lui-même et met
en mouvement devant son objectif. Ces séries de métaformes, qu’il expose
dès 1957 avec le groupe Espace, inscrivent ses créations dans l’âge d’or de
l’art cinétique ».
Par « un
savant usage de la composition, de la superposition, Étienne Bertrand Weill
fait apparaître le geste suspendu, le déséquilibre du corps, la dynamique du
mouvement, l’énergie physique du spectacle ».
« Traces
photographiques singulières de la trajectoire du mouvement », les «
Métaformes », sont « l’aboutissement de son parcours vers des formes
visuelles de plus en plus abstraites ». Étienne Bertrand Weill les « intègre
enfin comme éléments du spectacle même, faisant une synthèse originale entre
image, musique, danse et théâtre », car pour lui, le « spectacle est
une musique ».
En « composant des métaformes sur des musiques
contemporaines, Etienne Bertrand Weill donne une nouvelle dimension à ces
photographies lors de concerts spectacles et de soirées « Musique pour les yeux
». Le « photographe écrit alors des partitions visuelles : le dialogue
entre les métaformes projetées sur scène et la dynamique des corps en
jeu propose une synthèse originale entre l’abstrait et la chair, entre la
photographie, la musique, la danse et le théâtre ». (Joëlle Garcia)
Les Métaformes
naissent de la transfiguration, par la lumière et le mouvement, des mobiles
créés en vue des images qu’il désire obtenir ».
Étienne Bertrand Weill a utilisé « la
technique photographique pour capter l'invisible, c'est-à-dire les trajectoires
décrites par les mobiles qu'il imaginait et construisait lui-même, en fonction
des mouvements auxquels il les soumettait, et pour lesquels il créait tout une
chorégraphie, souvent liées à une création musicale ».
Depuis 1962, les Métaformes
sont montrées lors d’une quarantaine d’expositions, individuelles et
collectives, en Europe, au Canada, aux États-Unis, en Israël, en Amérique
Latine et en Afrique.
Elles figurent dans les collections du Cabinet des Estampes
à Paris et du Musée d’Art Moderne à New-York.
Étienne Bertrand Weill a composé des suites cinétiques de Métaformes sur des musiques
contemporaines et pour de nombreux Concerts-Spectacles et soirées « Musique
pour les Yeux » en Europe, au Canada et en Israël.
Il a aussi créé des projections cinétiques intégrées à des
chorégraphies et à des spectacles de Mime, en particulier pour le Ballet de
l’Opéra de Paris et pour Marcel Marceau, ainsi qu'un court métrage pour le Service
de la recherche de la radio et télévision française.
Depuis 1987, Étienne
Bertrand Weill habitait en Israël. Là, il a exposé ses
créations à l’Alliance Française, la Soirée Musique pour les Yeux aux
Nuits de Jaffa et au Musée de Jérusalem, lors de projections pour un
spectacle multimédia de Tamara Mielnik.
Cet artiste a conçu un
accompagnement visuel (A l'écoute d'André Neher) pour
des extraits d'interviews et de conférences d'André Neher centrés sur trois
thèmes : les prophètes, la Shoa et Jérusalem. Cette création est montrée au Musée judéo-alsacien de Bouxwiller.
Pour Étienne
Bertrand Weill, « la science est venue prendre le relais de la magie, et c’est
avec l’aide de cette science, qui est à la fois un des sujets d’inquiétude et
d’espérance des hommes, que les artistes doivent appréhender le monde de demain
».
Dans le cadre de Paris Photo et du Mois de la Photo à Paris (novembre 2012), la BnF I François-Mitterrand a présenté l’exposition Vertige du corps – Etienne Bertrand Weill, photographe. Elle était conçue et organisée par la Bibliothèque nationale de France avec le Centro per la Fotografia dello Spettacolo di San Miniato (Italie) et l’Association Etienne Bertrand Weill (Jérusalem), sur une idée originale de Cosimo Chiarelli, directeur du Centro per la Fotografia dello Spettacolo et lauréat de la Bourse Louis Roederer pour la photographie en 2009.
Dans le cadre de Paris Photo et du Mois de la Photo à Paris (novembre 2012), la BnF I François-Mitterrand a présenté l’exposition Vertige du corps – Etienne Bertrand Weill, photographe. Elle était conçue et organisée par la Bibliothèque nationale de France avec le Centro per la Fotografia dello Spettacolo di San Miniato (Italie) et l’Association Etienne Bertrand Weill (Jérusalem), sur une idée originale de Cosimo Chiarelli, directeur du Centro per la Fotografia dello Spettacolo et lauréat de la Bourse Louis Roederer pour la photographie en 2009.
Dans le cadre de Photo Saint-Germain à Paris (novembre 2016), la Galerie Maria Wettergren présente l'exposition Trajets de lumière avec des œuvres de Étienne Bertrand Weill.
"Avec l’exposition Trajets de lumière, la Galerie Maria Wettergren propose un dialogue inédit entre deux artistes français de la photographie cinétique : Rodolphe Proverbio (1938 ) et Etienne Bertrand Weill (1919 – 2001). En 1963, Rodolphe Proverbio vient montrer ses premières créations optico-lumineuses à Etienne Bertrand Weill, de vingt ans son aîné, qui l’encourage à continuer dans cette voie. Depuis 1957, ce dernier expose les « métaformes », fruit de recherches entreprises depuis 1946 pour rendre, en une seule image, l’atmosphère de la scène (Mime, Danse et Théâtre). Les deux artistes suivent chacun leur chemin et ne se rencontreront que lors d’expositions, en particulier dans le cadre de « Libre Expression ».
"Les deux artistes conçoivent et construisent des « outils générateurs » pour créer leurs images, qui n’apparaissent pas explicitement (RP) ou disparaissent (EBW) dans l’œuvre finale, et les soumettent à un mouvement (intervention du temps, de la durée). Cette phase de conception – réalisation artisanale, ajoute à la qualité esthétique et poétique du résultat le caractère unique (non reproductible) dont l’absence a longtemps constitué un obstacle à la reconnaissance de la photographie comme art.[1]
"L’écriture des Métaformes procède de la mise en scène théâtrale : le performeur est un mobile situé dans l’espace, éclairé par une ou plusieurs sources lumineuses qui ne se révèlent que lorsque le mobile leur présente sa matière pour se réfléchi".
"A l’aide de boîtes percées de trous ou autres objets emplis de lumière, Rodolphe Proverbio tisse de son côté des fils de lumière dans une gestuelle qui engage tout le corps, comme une danse. Telle une calligraphie à l’aveugle, le dessin s’effectue dans l’obscurité".
"Si l’un écrit avec la lumière incidente, l’autre joue avec la lumière réfléchie. Est-ce à dire que leur réflexion, leur inspiration les oppose ? Pas vraiment car l’un comme l’autre crée une partition visuelle en dialogue avec la musique, proches, en cela, du travail de Iannis Xenakis (Polytope)".
"Cette démarche montre le rapport fructueux qui naît de la synthèse entre technique (industrie) et art (architecture, peinture, photographie). Xenakis, architecte devint musicien comme Proverbio ingénieur, photographe. De l’autre côté Weill, photographe de raison, musicien et plasticien par goût mène des recherches sur la physique des corps".
"Photographe de théâtre, Weill cherchait à saisir le dernier moment de déséquilibre, celui où le spectateur « peut encore douter ». En remplaçant le corps par des mobiles générateurs (abstraction), le photographe exprime son désir d’offrir au spectateur une image qui ne lui impose rien et lui donne la possibilité d’y projeter ses propres rêveries, pensées, fantasmes".
"En laissant ouvert l’objectif pour une pose plus ou moins longue, Weill montre un événement : au théâtre, il le choisit après l’avoir repéré, pour les Métaformes il le crée de toute pièce, comme Proverbio quand il anime ses objets-outils".
"Introduisant ainsi le temps dans l’image fixe, l’artiste nous révèle ce que nous ne voyons pas, une trajectoire, autrement dit, un objet en devenir et en évolution".
"C’est la phase où les formes sont en gestation dans l’eau, encore imprécises, mais chargées de toute l’énergie qui va les faire éclore, nous dit Rodolphe Proverbio d’une série de travaux, entamé en 1967, portant sur ce qu’il appelle Esthétique de l’eau : des photographies d’éléments géométriques simples prises à travers une lentille remplie d’eau".
La galerie Maria Wettergren présente l'exposition "Un coup de peigne astral", conçue par la galeriste et Laure Weill, fille de l'artiste.
Le 5 novembre 2022, lors du vernissage, Eléonore Weill a fait "partager un moment musical inspiré des oeuvres de son grand-père".
"Maria Wettergren a voulu « reconstituer » dans la première partie de la galerie, une exposition qui avait eu lieu au centre culturel du Vesinet en 1975. Dans la deuxième salle de la galerie elle a choisi d’exposer des tirages couleur que nous avons retrouver récemment. Et à l’étage, elle présente les six montages audiovisuels « musique pour les yeux » (reconstitution de Philippe Szpirglas)", m'a écrit Laure Weill le 10 novembre 2022.
« A l’occasion du Mois de la Photo 2022, et en collaboration avec les ayants droit d’Etienne Bertrand Weill, la Galerie Maria Wettergren a le plaisir de présenter la deuxième exposition personnelle d’Etienne Bertrand Weill à la galerie, proposant une vingtaine de tirages argentiques et cibachromes originaux des années 1960 et 1970, avec une scénographie inspirée d'une exposition historique conçue par l'artiste pour le Centre Culturel du Vésinet en 1975 », a précisé Maria Wettergren.
Et la galeriste d'expliquer « L’oeuvre de l'artiste pionnier Etienne Bertrand Weill (1919-2001) occupe une place majeure dans l’histoire de la photographie. E.B Weill, membre de la Résistance et combattant français pour la liberté, est diplômé de l’Ecole Nationale de la Photographie et du Cinéma en 1938. C’est dans la France d’après guerre qu’il débute son parcours artistique: ses premiers travaux furent consacrés à des sujets humanistes et à l’architecture. En 1947, il rencontre Marcel Marceau, grâce auquel il est introduit dans les arts du spectacle - théâtre, danse et mime - et travaille étroitement avec des artistes tels que Jean Arp, Jean-Louis Barrault et Etienne Decroux, devenant leur collaborateur privilégié, voir exclusif. Ses tentatives de suggérer les dynamiques et l’énergie de la scène dans une image fixe le conduisent sur une création avant-gardiste: les Métaformes. L’artiste construit des mobiles à partir de matériaux simples, le bois, le verre, le plexiglas, le fil, et les soumet à des mouvements simples ou complexes ainsi qu’à des éclairages divers. « De la forme de l'objet subsiste seule une nouvelle apparence passagère… »
* Etienne Decroux, Jean-Louis Barrault et Marcel Marceau
[1] Même si tout est pensé, calculé et prévu, il reste une part voulue d’aléa, de choix de l’artiste au dernier moment
Du 3 Novembre 2016 au 21 janvier 2017
A la Galerie Maria Wettergren
18 rue Guénégaud. 75 006 Paris, France
Tél. : +33 (0)1 43 29 19 60
Du mardi au samedi de 11 h à 19 h
Jusqu’au 18 novembre 2012
Allée Julien Cain
Quai François Mauriac, 75013 Paris
Tél. : 33(0)1 53 79 59 59
Du mardi au samedi de 10 h à 20 h,
le dimanche de 13 h à 19 h, le lundi de 14 h à 20 h
Visuels :
Etienne Bertrand Weill
Autoportrait avec métaforme, 1962
Archives Etienne Bertrand Weill
©Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Autoportrait avec mobile en clé de sol
Archives Etienne Bertrand Weill
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Pavillon Marie Thumas à l’Exposition universelle de Bruxelles, 1958.
BnF, dép. des Estampes et de la photographie
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Montage autour de Baptiste, pantomime de Jacques Prévert.
Mise en scène par Jean-Louis Barrault, Paris, Théâtre Marigny, 1948.
BnF, dép. des Arts du spectacle, collection Etienne Bertrand Weill
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Jean-Louis Barrault (Joseph K.) dans les coulisses
Le procès, pièce adaptée du roman de Franz Kafka.
Mise en scène par Jean-Louis Barrault, Paris, Théâtre Marigny, 1947.
BnF, dép. des Arts du spectacle, fonds Jean-Louis Barrault
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Etienne Decroux mimant La méditation, 1959.
BnF, dép. des Arts du spectacle, collection
Etienne Bertrand Weill.
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Les sept âges de la vie, Adolescence, maturité, vieillesse et mort, pantomime de style de Marcel Marceau, 1959.
BnF, dép. des Arts du spectacle, collection Etienne Bertrand Weill.
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Solaire, 1979
Archives Etienne Bertrand Weill
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Cécile Bara dans l’atelier de Nicolas Shoeffer, 1956.
BnF, dép. des Arts du spectacle, collection Etienne
Bertrand Weill.
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Souvenir d’une danse, extrait d’un concert
spectacle, 1976
Archives Etienne Bertrand Weill
© Etienne Bertrand Weill
Etienne Bertrand Weill
Arabesque1974
30 x 40 cm
Cibachrome
Original silver print made by the artist
Sans Titre (Feu)
2012
Digital print made by the artist after negative from 1963
59 x 42 cm
Limited edition of 5
Sans-Titre (Éblouissante)
1965
44 x 61 cm
Original silver print made by the artist
Courante
30 x 40 cm
Cibachrome
Original silver print made by the artist
Ondée
1960
45 x 60 cm
Original silver print made by the artist
Etienne Bertrand Weill,
Caprices Irisés,
1967,
41,4 x 30,4 cm.
Tirage original sur papier © Galerie Maria Wettergren
Exhibition view: Nicolas Brasseur. Courtesy of the Estate of Etienne Bertrand Weill and Galerie Maria Wettergren
Etienne Bertrand Weill,
Fantaisie pour une Étoile (1964)
Original cibachrome print by the artist
Etienne Bertrand Weill,
Circé (1961)
Original silver gelatin print by the artist
Articles
sur ce blog concernant :
Les citations sont extraites du communiqué de presse. Il a été publié le 10 novembre 2012, puis le 19 janvier 2017.
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