Le 7 octobre 2000, lors
d’une manifestation « contre
Israël » organisée à Paris notamment par le MRAP
(Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), des slogans
antisémites ont été scandés et dénoncés notamment par Laurent Dominati, alors
député. En 2001, le MRAP a porté plainte pour diffamation contre ce
parlementaire qui a été relaxé en 2002 par la justice. Un procès tristement exemplaire
à maints égards. Lors d'une interview sur Radio J, Pierre Birnbaum, professeur émérite à l'université Paris I, a réitéré ce matin son allégation selon laquelle le slogan « Mort aux Juifs » crié lors de la manifestation « Jour de colère » le 26 janvier 2014 l'avait été pour la première fois " depuis fort longtemps".
Dur et paradoxal pour
une organisation antiraciste, la « 1ère
association antiraciste, devant la
LICRA » clamait en 2002 son avocat, Me Pierre Mairat,
de voir son nom associé à des propos antijuifs.
C’est pourtant ce
qui est arrivé au MRAP, mouvement fondé en 1949 essentiellement par des Juifs
et dont le sigle signifiait alors « Mouvement contre le racisme,
l’antisémitisme et pour la paix ».
« Mort aux Juifs » à Paris
En septembre 2000
débute l’Intifada II déclenchée par l’Autorité palestinienne dirigée par Yasser Arafat. Et une vague exceptionnelle d’actes antisémites a déferlé notamment en France.
Le samedi 7 octobre
2000, à l’appel du Parti communiste français (PCF),
des Verts,
d’associations dont le MRAP, se déroule de la place de la Bastille à celle de
la République (Paris) une manifestation « contre Israël » et contre « la répression sanglante engagée depuis plusieurs jours contre la
population palestinienne ».
Une centaine
d’islamistes scandent : « A bas les
Juifs ! Mort aux Juifs ! »
Des manifestants convoient
un cercueil d’enfant. Une allusion à la « mort de Mohamed al-Dura »
alléguée par le reportage de Charles Enderlin, correspondant de France 2 en
Israël, et Talal Abu Rahma, cameraman palestinien, diffusé au JT de 20 h de France
2 le 30 septembre 2000. Une image imprimée sur une banderole.
Selon une dépêche
de l’AFP
(Agence France Presse) du 7
octobre 2000 à 17 h 13, « la manifestation s’est déroulée sans incident notable
».
C’est le
« quotidien de référence » Le Monde qui, le premier,
le lundi 9 octobre 2000, évoque ces slogans antisémites.
Le matin du mardi
10 octobre 2000, le député Laurent Dominati (Démocratie
libérale) a annoncé qu’il va interpeller le Premier ministre, alors Lionel
Jospin, pendant la séance des questions orales à l’Assemblée nationale. Sa question a disparu du site Internet de cette Assemblée.
Le 10 octobre 2000
à 13 h 25, l’AFP indique que le MRAP « condamne ces propos » lors de ce défilé
et indique que Mouloud Aounit, alors secrétaire général du MRAP, a dès le 7
octobre 2000 « dénoncé ces propos antisémites ».
Ignorant ce
communiqué, M. Dominati demande le 10 octobre 2000 après-midi à M. Jospin si
des poursuites pénales ont été lancées contre les organisateurs de la
manifestation et les auteurs des slogans.
« A l'occasion d'une manifestation à
Paris, des mots d'ordre antisémites ont été prononcés. Ils n'engagent en aucun
cas les personnalités et les formations politiques de la majorité qui ont
appelé à des rassemblements, mais se sont dissociées intellectuellement,
politiquement et même physiquement de ces formes de manifestations », répond
M. Jospin.
Dans son numéro du
12 octobre 2000, Actualité juive hebdo
cite cette question orale et la réponse fournie.
Le Parquet diligente
une enquête de police pour rechercher les auteurs de ces slogans et, faute de
les avoir identifiés, classe ce dossier.
En décembre 2000, M . Dominati reproduit
dans un tract-« compte-rendu de mandat » notamment cette question
orale telle que présentée par Actualité
juive, mais sans la réponse.
En 2001, le MRAP porte
plainte contre… Laurent Dominati. Ayant appelé à cette manifestation, il
s’estime victime d’injure et de diffamation et sa réputation injustement ternie
depuis cette manifestation de « soutien
au peuple palestinien ».
Ne pas être qualifié d’antisémite
« Le MRAP ne
saurait tolérer de telles imputations diffamatoires et injurieuses qui n’ont
d’autre but que d’instrumentaliser l’antisémitisme aux fins de faire taire
toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour la paix au Proche-Orient », indique
un communiqué du MRAP, le 30 septembre 2002, la veille du procès.
Le 1er
octobre 2002, la XVIIe chambre correctionnelle du
Tribunal de Grande instance de Paris examine cette plainte.
C’est clair :
le MRAP refuse d’être associé à la centaine d’islamistes ayant scandé ces
slogans antisémites. Selon Mouloud Aounit et ses témoins, ces islamistes ont manifesté
devant le cortège ou à sa marge, et étaient séparés du défilé par le service de
sécurité des organisateurs de la manifestation. M. Aounit allègue avoir
condamné ces agissements quand il en a « eu la preuve », et par un communiqué de presse téléphonique à
l’AFP, le jour-même, vers 17 h, puis le 10 octobre 2000.
« Au lieu d’être à mes côtés pour lutter
contre l’antisémitisme, le MRAP me poursuit en justice ! Je n’ai fait que
mon devoir en interpellant le gouvernement au nom de mon groupe. Député, j’ai
ensuite rendu compte de mon action auprès des électeurs. Me condamner, c’est
empêcher à l’avenir tout élu d’agir », a martelé M. Dominati, qui s’étonne
de la lenteur du MRAP à dénoncer les faits antijuifs.
Cette audience
laisse nombre de questions sans réponse : pourquoi M. Aounit n’a-t-il
produit en justice ni la dépêche de l’AFP du 7 octobre 2000, ni « l’enregistrement de son communiqué du
7 octobre », ni « le
rapport d’enquête de l’AFP » qui confirmerait ses allégations ? Pourquoi
M. Aounit n’aurait-il contacté l’AFP que si tardivement dans l’après-midi ?
Pourquoi les organisateurs n’ont-ils pas interrompu la manifestation ? Pourquoi
M. Aounit ne s’est-il pas inquiété de l’absence de diffusion de son
communiqué ? Pourquoi n’a-t-il pas poursuivi en justice aussi des sites
islamistes ou des radios musulmanes pour des propos antijuifs ? Le MRAP
annonçait déjà ses prochaines cibles judiciaires : le « site AmIsraëlHaï et le jeune Juif qui a
poignardé le commissaire de police ».
Le premier
substitut du Procureur estime que les délits reprochés n’étaient pas
constitués.
Une opinion
partagée par Me Nathalie Carière, avocate de M. Dominati, qui plaide aussi
l’irrecevabilité de la plainte du fait de l’immunité parlementaire de son
client. Le MRAP a « transformé
l’audience en tribune de propagande antiisraélienne », a déploré Me
Nathalie Carière.
Relaxe
Le 5 novembre 2002,
le TGI de Paris a relaxé Laurent Dominati.
Le Tribunal a estimé
que « le chef du gouvernement
laissait clairement entendre que des poursuites pénales contre les
organisateurs de la manifestation (expressément concernés par la question)
seraient pour le moins inopportunes ».
Le Tribunal a
estimé ce tract-« compte-rendu de mandat » distinct du « compte-rendu d’un débat parlementaire »
couvert par l’immunité. La plainte du MRAP est donc recevable.
Citant l’appel à
cette manifestation, le Tribunal a ensuite considéré que « manifester contre Israël ne signifie pas
forcément manifester contre le peuple israélien, mais par une commodité de
langage fréquente dans le vocabulaire journalistique et politique, signifie
manifester contre la politique suivie par le gouvernement ou, plus généralement,
par les autorités d’Israël ».
Il conclut que, par
un raccourci sémantique, le prévenu n’a commis aucun des deux délits invoqués,
et rejette les demandes du MRAP ainsi que celle de dommages-intérêts formée par
M. Dominati.
Une affaire exemplaire
Si M. Aounit est
satisfait que le Tribunal ait jugé sa « plainte non abusive », il regrette « l’impossibilité pour la justice de requalifier » un fait et
n’interjette pas appel.
Quant à M.
Dominati, conseiller de Paris (UMP), il déclare : « Il eût été scandaleux que celui qui dénonce
l’antisémitisme soit condamné et ceux qui ont prononcé « Mort aux
Juifs » ne soient pas poursuivis.
Les organisateurs, qui n’ont pas agi de manière préventive, et les autorités
publiques ont commis une faute. Beaucoup de gens risquent de vouloir surfer sur
la vague d’abord pro-palestinienne, puis antisioniste et enfin antijuive. Il
faut lutter ensemble et maintenant. Ce combat nous concerne tous, la France et le MRAP ». Une
déclaration prémonitoire.
« Manifester contre Israël ne signifie pas
forcément manifester contre le peuple israélien », considère
curieusement ce Tribunal. De
magistrats, on espère plus de rigueur terminologique et de lucidité. Une
exigence terminologique qui doit s’appliquer aussi aux journalistes et aux politiques.
A
fortiori sur un sujet si sensible.
Spécialisée dans
les délits de presse, cette XVIIe chambre est souvent saisie en particulier par
des associations juives françaises et la LICRA (Ligue internationale contre le
racisme et l’antisémitisme) soucieuses de faire condamner l’antisémitisme, les
incitations aux boycotts en particulier de produits israéliens et la
désinformation, par des organisations pro-palestiniennes (EuroPalestine) ou
antiracistes.
Depuis 2000, cette
chambre judiciaire redoutée a développé une jurisprudence en matière d’antisémitisme ardue
à comprendre. Décevante, notamment dans les affaires Raymonda Hawa Tawil,
belle-mère de Yasser Arafat, Daniel Mermet et al-Dura. Et analysée par Me
Gilles-William Goldnadel et Me Aude Weill-Raynal, respectivement président et
vice-présidente d’Avocats sans frontière, dans Les territoires perdus de la justice.
Une justice rétive
à reconnaître l’existence de l’antisémitisme sous couvert d’antisionisme ou
d’anti-israélisme, provenant généralement de milieux de gauche et arabo- ou
africo-musulmans, et rechignant à le sanctionner.
On peut
s’interroger sur l’absence d’identification des auteurs de ces slogans proférés
pendant toute cette manifestation qui, comme d’autres, a été surveillée par la
police et les services de renseignements.
Curieusement, ni
l’AFP ni les médias
n’ont immédiatement relaté ces slogans antisémites. La couverture médiatique de
cette manifestation révèle l’indifférence à l’égard de cet antisémitisme et
un refus d’en reconnaître l’existence, partagés par les autorités politiques de
l’époque : Président de la République Jacques Chirac aux sympathies pro-arabes
notoires, gouvernement réunissant socialistes et écologistes. Ainsi, le Premier
ministre n’a pas été interpellé par la gauche, mais par la droite.
Le 7 avril 2002, à
l’appel de nombreuses organisations Juives françaises, dont le CRIF
(Conseil représentatif des institutions juives de France), la manifestation contre
l’antisémitisme, contre le terrorisme et pour le soutien à l’Etat d’Israël
souligne le clivage entre associations antiracistes - la ligne de partage passe par l'Etat Juif - : dirigée par Michel Tubiana, la LDH (Ligue des droits de l'homme) refuse d'y participer.
Suivie par 50 000 à 100 000 personnes, essentiellement Juives, dans toute la France, elle n’attire aucun membre de la direction du Parti socialiste ou des Verts, mais de nombreux élus de droite. Quelques années plus tard, les responsables du Parti socialiste reconnaitront leurs fautes – indifférence, négation, minoration, justification, inaction - à l’égard de l’antisémitisme et rejoindront les rangs d’une « manifestation de rattrapage » contre ce fléau. Et ce Parti a veillé à rassurer la communauté Juive française sur sa détermination à lutter contre ce fléau. C'est le sens des déclarations du Président François Hollande et du ministre de l'Intérieur chargé des Cultes Manuel Valls au sein d'un gouvernement Ayrault dont environ la majorité de membres est favorable à la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Faute d'avoir été combattu avec efficacité depuis 2000, cet antisémitisme s’est enraciné dans le terreau d’une société française en déclins. Un terreau labouré par la propagande palestinienne, balisé par l’« islamiquement correct » et laissé en déshérence par la hasbara israélienne convaincue d’avoir un « partenaire pour la paix » depuis la signature des accords d’Oslo, ou plutôt la « guerre d’Oslo ».
Suivie par 50 000 à 100 000 personnes, essentiellement Juives, dans toute la France, elle n’attire aucun membre de la direction du Parti socialiste ou des Verts, mais de nombreux élus de droite. Quelques années plus tard, les responsables du Parti socialiste reconnaitront leurs fautes – indifférence, négation, minoration, justification, inaction - à l’égard de l’antisémitisme et rejoindront les rangs d’une « manifestation de rattrapage » contre ce fléau. Et ce Parti a veillé à rassurer la communauté Juive française sur sa détermination à lutter contre ce fléau. C'est le sens des déclarations du Président François Hollande et du ministre de l'Intérieur chargé des Cultes Manuel Valls au sein d'un gouvernement Ayrault dont environ la majorité de membres est favorable à la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Faute d'avoir été combattu avec efficacité depuis 2000, cet antisémitisme s’est enraciné dans le terreau d’une société française en déclins. Un terreau labouré par la propagande palestinienne, balisé par l’« islamiquement correct » et laissé en déshérence par la hasbara israélienne convaincue d’avoir un « partenaire pour la paix » depuis la signature des accords d’Oslo, ou plutôt la « guerre d’Oslo ».
Comme certaines
organisations antiracistes, le MRAP jouit, d’une position privilégiée en raison
de ses rencontres régulières avec le Procureur pour examiner les actes racistes
et envisager d’éventuelles poursuites judiciaires. Mais pour le MRAP,
l’antisémitisme est une forme de racisme, et le combat visait surtout l’islamophobie,
terme vague et promu par les fondamentalistes iraniens afin
d’éviter toute critique de l’islam ou de qualifier celle-ci de raciste (reductio ad Hitlerum) :
lors du procès contre le webmaster du site AmIsraëlHaï (2003), alors que l’avocat
du MRAP stigmatisait l’islamophobie, une dame s'est écriée « Mais ce sont nos
synagogues qu’on brûle ! » L’activisme judiciaire du MRAP a ciblé Arno Klarsfeld, le philosophe et essayiste Alain Finkielkraut et d’autres. En 2004, quelques années après ce procès, était publié le rapport intitulé Les liaisons dangereuses du MRAP.
En ce début d’Intifada
II, cette manifestation a auguré ces défilés haineux lors de chaque actualité
brûlante au Proche-Orient, par exemple, lors de l’Opération Plomb durci (Operation Cast Lead) : une « rue arabe », ou plutôt la "rue islamique" alliée à des mouvements communistes, gauchistes, anarchistes,
« antiracistes » et pro-palestiniens, brandissant des banderoles aux
amalgames choquants (croix gammée et étoile de David) et des oriflammes
d’organisations terroristes, parcourue de jeunes et moins jeunes arborant le keffieh palestinien,
indifférents aux autres conflits ou au génocide au Darfour, occultant ou
justifiant le terrorisme palestinien, et absents de défilés dénonçant
l’antisémitisme.
Face à une
hostilité haineuse structurelle et violente, la communauté Juive française
institutionnalisée stupéfaite a manqué d’une stratégie d'actions. Une carence toujours
actuelle.
"Première fois"
Robert Badinter, ancien ministre de la Justice (1981-1986) sous la présidence du socialiste François Mitterrand, a déclaré au Parisien (1er février 2014) à propos de la manifestation Jour de colère du 26 janvier 2014 à Paris : "C’est la première fois depuis la fin de l’Occupation que l’on entend hurler dans les rues de Paris « Dehors les Juifs »". Il semble avoir oublié le slogan scandé le 7 octobre 2000.
Interviewé par Libération (6 février 2015), il a déclaré : "Ce qui s’est passé ce 26 janvier est du jamais vu depuis fort longtemps. Dans une société qui n’est pas en guerre ou sous le coup d’une défaite, comme Vichy, qui connaît certes une grave crise économique et du chômage, mais pas de l’ampleur des années 30, dans une société pacifiée donc, des gens crient dans les rues de Paris «mort aux juifs», « la France aux Français ». C’est la première fois depuis très longtemps, peut-être Poujade en 1956, qu’on entend de tels slogans. Mon livre est parti de ce choc, de ce silence aussi, car les journaux n’en parlent pas ou très peu ensuite… La Manif pour tous puis le Printemps français, qui sont à l’origine de ces immenses manifestations, rejettent toute forme de libéralisme culturel, et c’est dans ce cadre que les mouvements intégristes et radicaux se sont brusquement exprimés. Il suffit de regarder les vidéos sur YouTube. Habillés de noir, des manifestants portent des uniformes comme dans les années 30, avec croix et étendards. Ils crient : «Juif, Juif, Juif, ta France n’est pas France.» Il y a aussi tous ces jeunes de banlieue qui font le geste de la quenelle, en riant, et en hurlant «Shoananas», «à bas le sionisme», en chantant les mérites de Faurisson et du révisionnisme. On assiste à une sorte de rencontre entre la tradition française d’extrême droite et ce nouveau courant initié par Dieudonné et Alain Soral, qui prend appui sur les banlieues et les citoyens français originaires, pour beaucoup d’entre eux, de l’immigration d’Afrique du Nord. D’un seul coup, ils se retrouvent réunis alors que bien des valeurs les séparent. On assiste à une sorte de jonction entre deux formes de pensée, de fantasmes, qui s’unissent contre les Juifs. En 2013, les journaux comme l’Action française, Rivarol, Minute ou Présent célèbrent sans cesse cette union rêvée, un peu comme à l’époque de Drumont. Finalement, au-delà de ce qui les sépare, ces mouvements se pensent dominés par les juifs qui, un peu suivant le modèle des Protocoles des sages de Sion, contrôleraient les Etats-Unis et le monde. Et derrière, bien sûr, il y a Israël et le conflit palestinien. Pour Alain Soral, par exemple, seuls l’Iran et la Corée du Nord échappent à la domination juive, à l’Empire. On est en plein fantasme. Reste à savoir s’il existe un lien, même ténu, entre ces manifestations d’antisémitisme extrême, de l’affaire Halimi à Merah, des slogans meurtriers de «Jour de colère» aux drames de janvier 2015". Tous les assassins de Français Juifs depuis 2000 ont évoqué les "enfants-palestiniens-tués-par-les-Israéliens", donc par les Yahoud (Juifs, en arabe).
Et d'ajouter : "Ilan Halimi, les victimes de Mohamed Merah à Toulouse en 2012, le viol d’une femme récemment à Créteil… Si vous regardez les réactions de la France profonde et confraternelle, il n’y a pas eu 4 millions de personnes comme pour Charlie Hebdo. Merah a même exécuté des enfants. Je pense que c’est la première fois depuis Vichy que des citoyens français tuent leurs concitoyens juifs. Les attentats meurtriers de la rue des Rosiers ou de Copernic étaient téléguidés de l’extérieur et mis en œuvre par des étrangers. Même durant l’affaire Dreyfus, malgré sa violence et les milliers de personnes dans la rue hurlant «mort aux juifs», aucun meurtre ne s’est produit. Pendant les années 30 non plus". C'est oublier l'assassinat antisémite de Sébastien Selam.
Lors d'une interview sur Radio J, Pierre Birnbaum, professeur émérite à l'université Paris I, a réitéré le 15 mai 2016 son allégation selon laquelle le slogan « Mort aux Juifs » crié lors de la manifestation « Jour de colère » le 26 janvier 2014 l'avait été pour la première fois "depuis fort longtemps".
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