Paul Landau (Pierre Lurçat) présente dans « Pour Allah jusqu’à la mort. Enquête sur les convertis à l’islam radical » de parcours de terroristes convertis à l'islam. Il est aussi l'auteur de "Israël, le rêve inachevé: Quel état pour le peuple juif ?" (Editions de Paris, 2018).
« La trahison des clercs d’Israël » par Pierre Lurçat
« Pour Allah jusqu’à la mort. Enquête sur les convertis à l’islam radical » par Paul Landau
Avocat et écrivain, Pierre Lurçat a traduit en français l’autobiographie de Jabotinsky.
Qui sont ces Américains, Européens ou Australiens convertis à l’islam radical ? Quels sont les parcours et motivations de ces djihadistes ?
C’est à ces questions cruciales que répond Paul Landau, nom de plume de Pierre Lurçat, dont
on avait remarqué le précédent essai, Le Sabre et le Coran, Tariq Ramadan et
les Frères musulmans à la conquête de l’Europe (2005), dans ce livre
passionnant sur ces conversions « relationnelles (instrumentales
et non instrumentales) ou/et rationnelles (intellectuelles,
mystiques et politiques) » (Stefano Allievi).
Dans ce livre passionnant, l’auteur brosse les portraits et décrit les parcours de ces
islamistes, en insistant sur ce qui distingue leur engagement de celui dans des
mouvements gauchistes et sur le risque qu’ils fassent des émules.
Puis Paul Landau conclut à l’impossibilité de déterminer un
profil-type, tout en relevant « l’importance des liens familiaux et
sociaux dans le développement des réseaux islamistes, l’absence d’éducation
religieuse poussée », et des « éléments catalyseurs » tels
« une grande instabilité affective, un goût de l’aventure, une tendance
à la révolte contre leur éducation, contre leur environnement et l’Occident en
général, le décalage entre l’image sympathique donnée d’eux par leurs proches
et avocats, et le visage beaucoup moins innocent qui ressort des enquêtes
policières et de leurs propres déclarations ».
L’auteur offre un panorama des convertis qui adoptent une double conversion, à l’islam d’abord, puis à "l’islam radical". Un islam vécu par ces convertis prosélytes comme « une religion morale ».
Ces conversions à l’islam dans des quartiers populaires s’apparentent
à une forme d’assimilation à rebours (conversions de « Français de
souche »), d’acculturation à un environnement ayant changé. Les procès du gang des Barbares dirigé par Youssef Fofana ont
révélé que plusieurs membres de ce gang s’étaient convertis à l’islam.
Un mouvement de conversion « qui a redoublé d’ampleur
au lendemain des attentats terroristes islamistes du 11 septembre 2001 revendiqués par al-Qaïda".
Les lieux de prosélytisme ? La prison, la mosquée et
Internet.
Ces convertis sont sélectionnés « pour le djihad ou
les tâches de propagande et de logistique » lors de leur séjour dans
des camps d’entraînement.
Paul Landau souligne l’importance de ces convertis pour les
islamistes - al-Qaïda, le Hezbollah ou le Lashkar e-Taiba - : conseiller
en communication (Adam Gadahn), islamikaze telle la Belge Muriel Degauque, taliban
comme l’Américain John Walker Lindh ou l’Australien David Hicks, « anciens
moudjahidine reconvertis dans l’islamo-gangstérisme » comme le
Français Lionel Dumont, « émir aux yeux bleus » comme
l’Allemand Christian Ganczarski, prédicateur (da’wa) tel Olivier Corel, « cibles
et acteurs des filières de recrutement [assumant] des tâches de logistique et
de soutien », etc.
L’auteur déplore enfin les carences de l’Occident, « un
des fronts du djihad et base arrière où sont radicalisés, recrutés et parfois
entraînés » ces convertis, les lois inadaptées au combat contre le djihad,
la collaboration tardive entre pays, les divisions internes occidentales, l’attitude
française paradoxale d’« efficacité contre le terrorisme islamiste et laxisme
envers l’islamisme politique », etc.
ADDENDUM
Exemple : la France a accordé un visa au qatari et sunnite cheikh al-Qaradawi, président du Conseil européen de la fatwa et de la recherche et prédicateur souvent invité par al-Jazeera, au prédicateur égyptien salafiste Mahmoud al-Masri - tous deux exhortent à tuer les Juifs, et al-Qaradawi est favorable à l'exécution des homosexuels -, et à Cheikh Omar Abdelkafi Chahata pour permettre leur participation au congrès de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France) le 6 avril 2012 au Bourget, près de Paris.
Ce Conseil a notamment émis deux fatwas considérant la polygamie comme « un droit », et exhortant les musulmans du monde entier de fournir « tous les efforts pour résister à
l'occupation et libérer Al-Qods », c'est-à-dire Jérusalem (Israël). Le 21 juillet 2007, lors d'une émission pour enfants destinée à la chaine égyptienne al-Nas, Mahmoud al-Masri a déclaré que, si le mensonge est interdit, il est cependant autorisé à un musulman dans trois hypothèses : à une épouse sur des thèmes sentimentaux, à l'ennemi en temps de guerre et pour réconcilier deux rivaux musulmans.
Le cheikh Qaradhawi a déclaré sur Al-Jazeera les 28 et 30 janvier 2009 (source MEMRI) :
“Tout au long de l’histoire, Allah a imposé aux [Juifs] des personnes qui les puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par Hitler. Avec tout ce qu’il leur a fait – et bien qu’ils [les Juifs] aient exagéré les faits -, il a réussi à les remettre à leur place. C’était un châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des musulmans.
(…)
“Pour conclure mon discours, je voudrais dire que la seule chose que j’espère est qu’à l’approche de la fin de mes jours, Allah me donne l’occasion d’aller sur la terre du djihad et de la résistance, même sur une chaise roulante. Je tirerai sur les ennemis d’Allah, les Juifs, et ils me lanceront une bombe dessus et ainsi, je clorai ma vie en martyr. Loué soi Allah, Roi de l’univers. Que la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous.”
« Je remercie personnellement Monsieur Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, d'avoir été attentif à nos différentes demandes et d'avoir arbitré contre les visas accordés par le quai d'Orsay pour Messieurs Yûsuf Al-Qaradâwî et Mahmoud al-Masri, qui sont des prédicateurs de la haine et n'ont rien à faire en France en ces temps si troublés », a déclaré Dominique Lunel, interface entre le
gouvernement et la communauté juive française, le 23 mars 2012, en fin d'après-midi.
Le cheikh al-Qaradawi « a un passeport diplomatique [qatari]. La France n'a [donc] pas délivré de visa pour ce prédicateur. Il n'y a pas eu de défaillance des services consulaires. La France s'opposera s'il maintient sa venue en France. Le gouvernement français ne souhaite pas la venue de prêcheurs extrémistes sur son territoire, prend et prendra toutes les mesures nécessaires pour que ce genre de personnages ne viennent pas diffuser sur le territoire de la république française un message de haine raciste, antisémite », a déclaré Henri Guaino, conseiller spécial du Président Nicolas Sarkozy, le 25 mars 2012, sur Radio J, radio de la fréquence Juive francilienne, en évoquant une éventuelle mesure d'interdiction du territoire. Il a souligné « les excellentes relations de confiance et d'amitié » entre la France et le Qatar. Selon le site musulman Saphirnews, « les deux cheikhs visés sont en effet venus de nombreuses fois en France sans que rien ne leur soit reproché. Mahmoud El-Masri est d'ailleurs venu sans problèmes lors du Rassemblement annuel des musulmans du Nord en février dernier ».
Ayant indiqué s'être rendu dans la bande de Gaza, Henri Guaino a aussi stigmatisé « l'injustice » caractérisant selon lui la situation des Gazaouis vivant « d'une certaine manière dans une prison à ciel ouvert puisque ces gens ne peuvent pas rentrer, ne peuvent pas sortir, ne peuvent pas se baigner dans la mer... Je ne vois pas en quoi tuer une petite fille et des soldats peut faire avancer la cause palestinienne ».
« Alors même que le Quai d’Orsay ne souhaitait divulguer aucun
nom, quatre invités représentant un fort risque à l’ordre public viennent de
se voir interdire leur entrée sur le territoire français pour le Congrès de
l’UOIF. Il s’agit de Ayed Bin Abdallah al
Qarni, Safwat al Hijazi,
Egyptien, [Nda : l’ancien grand mufti de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem cheikh] Akrima Sabri, et Abdallah Basfar,
Saoudien. Le quai d’Orsay, par la voix du ministre Alain Juppé a accepté de communiquer les noms des quatre personnes interdites de territoire », a indiqué Dominique Lunel le 29 mars 2012.
Pavel Pechyonkin et Oksana Aslanova, suspects ayant causé les deux attentats terroristes islamistes dans la gare ferroviaire et un trolleybus à Volgograd, ancienne Stalingrad, les 29 et 30 décembre 2013, s'étaient convertis à l'islam. Trente et une personnes ont été tuées lors de ces attentats islamistes qui ont blessé plus d'une cinquantaine de victimes.
Michaël Harpon, Antillais converti à l'islam depuis une dizaine d'années, âgé de 45 ans, travaillait depuis seize ans comme informaticien à la Direction du renseignement (DR) de la Préfecture de police de Paris. Sa supérieure hiérarchique était surprise qu'il ne salue plus ses collègues féminines. Le 3 octobre 2019, Michaël Harpon a assassiné avec un couteau en céramique quatre collègues a blessé grièvement une autre, puis a été tué par un policier-stagiaire.
Le 17 novembre 2016 à 19 h 45, au Moadon, Paul Landau donna la conférence Israël face à la menace intérieure et présenta son dernier livre La trahison des clercs d’Israël (La Maison d’édition) en présence de son éditeur Philippe Karsenty.
Pavel Pechyonkin et Oksana Aslanova, suspects ayant causé les deux attentats terroristes islamistes dans la gare ferroviaire et un trolleybus à Volgograd, ancienne Stalingrad, les 29 et 30 décembre 2013, s'étaient convertis à l'islam. Trente et une personnes ont été tuées lors de ces attentats islamistes qui ont blessé plus d'une cinquantaine de victimes.
Michaël Harpon, Antillais converti à l'islam depuis une dizaine d'années, âgé de 45 ans, travaillait depuis seize ans comme informaticien à la Direction du renseignement (DR) de la Préfecture de police de Paris. Sa supérieure hiérarchique était surprise qu'il ne salue plus ses collègues féminines. Le 3 octobre 2019, Michaël Harpon a assassiné avec un couteau en céramique quatre collègues a blessé grièvement une autre, puis a été tué par un policier-stagiaire.
Le 17 novembre 2016 à 19 h 45, au Moadon, Paul Landau donna la conférence Israël face à la menace intérieure et présenta son dernier livre La trahison des clercs d’Israël (La Maison d’édition) en présence de son éditeur Philippe Karsenty.
Paul Landau, Pour Allah jusqu’à la mort, enquête sur les convertis à l’islam radical. Editions du Rocher, 298 pages, 19 euros. ISBN 978 2 268 06640 0
Saluons l'esprit de responsabilité (tardif) de la présidence de la république sur la venue de Qaradwi ET Al Masri;
RépondreSupprimerNéanmoins quid de l'Uoif qui invitentde telles ordures?
Et pourquoi Mr Guaino que j'appréciais jusqu'alors se sent il obligé de glisser un mot sur Gaza "prison à ciel ouvert" concept propagandiste extrémiste palestinien sur lequel il y y aurait bcp de choses à dire :les arrières pensées électoralistes sont évidentes derrière cette lâcheté démagogique qui entache le reste de la démarche!