Après la Vancouver Art Gallery (Canada) puis la Villa Médicis à Rome, Chambéry accueille la rétrospective de 40 ans de carrière de l'artiste Patrick Faigenbaum. "Près de soixante photographies retracent son œuvre à travers des portraits, des paysages de nature et de périphéries urbaines, des natures mortes".
« Le vieux Paris
n'est plus (la forme d'une ville
Change plus vite, hélas
! que le cœur d’un mortel)
(Charles Baudelaire, Le
Cygne).
« Une géographie et une biographie »
(Jean-François Chevrier)
Après avoir suivi une formation de peintre
dans une école d’arts graphiques, cet artiste choisit la photographie comme
moyen d’expression.
Depuis 1973, son itinéraire est « centré
autour de la notion de portraits qui participent pleinement de l’identité du
lieu ou de la ville choisie auxquels il donne un visage ».
Ses portraits de familles aristocratiques
italiennes – il séjourne à la Villa Medicis (1985-1987) – en noir et blanc le
font connaître vers 1984-1985. Patrick Faigenbaum
explore le lien entre ces héritiers de familles célèbres
posant devant son objectif et leurs palais magnifiques, à l’architecture
majestueuse, témoins et chargés d’une histoire brillante.
Il a exposé notamment au Centre Georges
Pompidou (1984), à Florence et Stuttgart (1985), Chicago et Dallas (1988), au
musée d’art moderne de la Ville de Paris (1991), à New York (1991, 1993, 1999),
au Museum of Art, Ein Harod Israël (1993), à Toronto (2000), au musée du Louvre et à
Lisbonne (2005), à Lisbonne (2007), au Point du Jour à Cherbourg
(2011).
Après Brême en Allemagne où il bénéficie
d’une résidence (1997), Prague (1995), Saint-Raphaël (1998), Beauvais (2002), Tulle
(2007), Barcelone (2008), un kibboutz et la Sardaigne, Patrick
Faigenbaum a photographié sa ville natale, Paris, où il vit et travaille :
il enseigne à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris depuis 2000.
En 2012, le Musée de la Vie romantique a présenté l’exposition Patrick Faigenbaum, photographies. Paris proche et lointain. Une promenade dans Paris et de sa banlieue et dans son histoire familiale que nous convie Patrick Faigenbaum. Un périple géographique et temporel, artistique et biographique, poétique et quasi-pictural. De beaux portraits quasi-intemporels, en couleurs, de Paris et de sa banlieue ainsi que ceux de la mère du photographe, jeune boutiquière rue de la Chaussée d’Antin (1972) puis dame âgée (2010) saisie dans un noir et blanc. Des photographies savamment composées, souvent pictorialistes. Une ville natale intimement liée à sa mère.
En 2012, le Musée de la Vie romantique a présenté l’exposition Patrick Faigenbaum, photographies. Paris proche et lointain. Une promenade dans Paris et de sa banlieue et dans son histoire familiale que nous convie Patrick Faigenbaum. Un périple géographique et temporel, artistique et biographique, poétique et quasi-pictural. De beaux portraits quasi-intemporels, en couleurs, de Paris et de sa banlieue ainsi que ceux de la mère du photographe, jeune boutiquière rue de la Chaussée d’Antin (1972) puis dame âgée (2010) saisie dans un noir et blanc. Des photographies savamment composées, souvent pictorialistes. Une ville natale intimement liée à sa mère.
« Pour cette exposition, Proche et lointain qualifient à la fois
une géographie et une biographie… Les lieux les plus proches sont ceux de
l’intimité familiale : entre autres, un extraordinaire ensemble de portraits de
la mère de l’artiste, des vues du quai de la Loire… Le lointain géographique se
distribue selon les quatre points cardinaux du territoire métropolitain (dont
Montreuil, Nanterre, Saint-Denis, Rungis), avec un accent particulier sur l’axe
historique (les terrasses de Saint-Germain-en-Laye). Le lointain biographique
est présenté dans un prologue qui rassemble, sous le titre « Rue Michel-Chasles
», les images les plus anciennes de l’artiste, restées inédites jusqu’à ce jour
», écrit le philosophe Jean-François Chevrier.
Le proche et le lointain biographique
En 1972, âgé de 18 ans, Patrick Faigenbaum vient
d’abandonner la peinture et de découvrir les photographes Richard Avedon qui
affectionne les visages sur un fond blanc, et Bill Brandt qu’il rencontre en 1977
à Londres et lui conseille : « Vous photographiez des gens qui semblent liés à un cadre et vous les isolez. Montrez ce cadre ». Avec son Nikon,
il photographie alors sa mère, Suzanne, cousant et accueillant la clientèle
dans sa modeste boutique de confection, rue de la Chaussée d’Antin, dans le
quartier de l’Opéra et des grands magasins. Suzanne Faigenbaum
En avril 2010, cet artiste photographie sa
mère, âgée, malade, dans sa chambre à coucher – son père est mort en 1968.
Sont exposés ces clichés en planches-contact.
Le proche et le lointain géographique
Paris, ses monuments – parvis
de Notre-Dame à Noël - et les vues des Orgues de Flandre et du Quai de la Loire
– toits, travaux sur la chaussée, composée de pavés, de rue - depuis
l’appartement familial. Plus loin, c’est Orly au printemps 2011, des espaces
verts de détente près d’un immeuble d’habitation à Nanterre, les bâtiments de
Rungis où sont entreposés les aliments qui nourrissent les Franciliens, la
basilique de Saint-Denis, la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye.
Des espaces photographiés en
peintre maître en couleurs chaudes.
Du 24 mai au 25 août 2014, le Musée des Beaux-Arts de Chambéry accueille "la dernière étape de la rétrospective des 40 ans de carrière de l’artiste Patrick Faigenbaum, après la Vancouver Art Gallery (Canada) puis la Villa Médicis à Rome. Près de 60 photographies retraceront son œuvre à travers des portraits, des paysages de nature et de périphéries urbaines, des natures mortes".
Un regard croisé et inédit entre les photographies de Patrick Faigenbaum et les collections de peintures ainsi que sculptures anciennes et d’art contemporain - du XVe au XXIe siècle - du Musée des Beaux-Arts de Chambéry. "Peintre de formation, portraitiste renommé, Patrick Faigenbaum est l’une des figures majeures de la scène photographique contemporaine. Ses œuvres sont présentes dans les plus grandes institutions internationales. L’artiste a remporté le 10 juin 2013 le prestigieux Prix Henri Cartier-Bresson, qui lui vaut de réaliser actuellement un projet en Inde sur la ville de Calcutta « Kolkata ».
Au rez-de-chaussée du musée, "à une photographie de l’artiste seront associées des œuvres de la collection d’art contemporain du musée, datées entre 1979 et 1983 (Raymond Hains, Giuseppe Penone, Patrick Saytour…), période des débuts de la carrière du photographe".
Au 1er étage, "quarante photographies s’articulent autour du panneau double-face peint par Jacquelin de Montluçon pour l’église des Antonites de Chambéry, vers 1496. Cette oeuvre majeure de la production artistique de la région consacre l’entrée du peuple dans la peinture religieuse, à partir de personnages aux visages remarquablement individualisés. Les trois autres panneaux du retable des Antonites, peints par le même Jacquelin de Montluçon et conservés au Musée des Beaux-Arts de Lyon, sont reproduits pour l’occasion à l’échelle 1 et exposés dans la partie introductive de l’exposition. Une vitrine propose une documentation scientifique relative au retable et à l’art en Savoie au XVe siècle, tandis qu’un espace sera consacré à la consultation de catalogues et d’albums dédiés à Patrick Faigenbaum".
Enfin, au 2e étage, "quinze photographies s’intègrent aux collections permanentes dont l’accrochage est modifié pour l’occasion. La série de Prague, tirée en noir et blanc par Patrick Faigenbaum en 1997, se confronte aux grandes œuvres baroques de Mattia Preti et de Luca Giordano, tandis que des natures mortes photographiées en couleur viendront se nicher en contrepoint à la mezzanine".
Du 24 mai au 25 août 2014
Au Musée des Beaux-Arts
Place du palais de justice. 73000 Chambéry
Tél. : 04 79 33 75 03
Tous les jours sauf mardi et jours fériés de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Du 24 mai au 25 août 2014, le Musée des Beaux-Arts de Chambéry accueille "la dernière étape de la rétrospective des 40 ans de carrière de l’artiste Patrick Faigenbaum, après la Vancouver Art Gallery (Canada) puis la Villa Médicis à Rome. Près de 60 photographies retraceront son œuvre à travers des portraits, des paysages de nature et de périphéries urbaines, des natures mortes".
Un regard croisé et inédit entre les photographies de Patrick Faigenbaum et les collections de peintures ainsi que sculptures anciennes et d’art contemporain - du XVe au XXIe siècle - du Musée des Beaux-Arts de Chambéry. "Peintre de formation, portraitiste renommé, Patrick Faigenbaum est l’une des figures majeures de la scène photographique contemporaine. Ses œuvres sont présentes dans les plus grandes institutions internationales. L’artiste a remporté le 10 juin 2013 le prestigieux Prix Henri Cartier-Bresson, qui lui vaut de réaliser actuellement un projet en Inde sur la ville de Calcutta « Kolkata ».
Au rez-de-chaussée du musée, "à une photographie de l’artiste seront associées des œuvres de la collection d’art contemporain du musée, datées entre 1979 et 1983 (Raymond Hains, Giuseppe Penone, Patrick Saytour…), période des débuts de la carrière du photographe".
Au 1er étage, "quarante photographies s’articulent autour du panneau double-face peint par Jacquelin de Montluçon pour l’église des Antonites de Chambéry, vers 1496. Cette oeuvre majeure de la production artistique de la région consacre l’entrée du peuple dans la peinture religieuse, à partir de personnages aux visages remarquablement individualisés. Les trois autres panneaux du retable des Antonites, peints par le même Jacquelin de Montluçon et conservés au Musée des Beaux-Arts de Lyon, sont reproduits pour l’occasion à l’échelle 1 et exposés dans la partie introductive de l’exposition. Une vitrine propose une documentation scientifique relative au retable et à l’art en Savoie au XVe siècle, tandis qu’un espace sera consacré à la consultation de catalogues et d’albums dédiés à Patrick Faigenbaum".
Enfin, au 2e étage, "quinze photographies s’intègrent aux collections permanentes dont l’accrochage est modifié pour l’occasion. La série de Prague, tirée en noir et blanc par Patrick Faigenbaum en 1997, se confronte aux grandes œuvres baroques de Mattia Preti et de Luca Giordano, tandis que des natures mortes photographiées en couleur viendront se nicher en contrepoint à la mezzanine".
Au Musée des Beaux-Arts
Place du palais de justice. 73000 Chambéry
Tél. : 04 79 33 75 03
Tous les jours sauf mardi et jours fériés de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Jusqu’au 12 février
2012
Au Musée de la Vie romantiqueHôtel Scheffer-Renan
16, rue Chaptal. 75009 Paris
Tél. : 01 55 31 95 67
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h, sauf les lundis et jours fériés.
Visuels de
haut en bas :
AffichePatrick Faigenbaum, Vue de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye, mai 2011
© Patrick Faigenbaum
Patrick Faigenbaum, Saint-Denis, avril 2011
© Patrick Faigenbaum
Patrick
Faigenbaum, Rungis, mai 2011
© Patrick
Faigenbaum
Patrick Faigenbaum, Nanterre Université mai 2011
© Patrick Faigenbaum
Patrick Faigenbaum, Famille Frescobaldi, Florence, 1984-2010
Tirage au gélatino-chlorobromure d’argent
67 x 66 cm avec cadre
©Patrick Faigenbaum
Jacquelin de Montluçon, Le Martyre de sainte Catherine, vers 1496
Panneau double-face, retable des Antonites de Chambéry
Huile sur bois, 97 x 79,1 cm
©Musées de Chambéry_Photo D GOURBIN
Tirage au gélatino-chlorobromure d’argent
67 x 66 cm avec cadre
©Patrick Faigenbaum
Jacquelin de Montluçon, Le Martyre de sainte Catherine, vers 1496
Panneau double-face, retable des Antonites de Chambéry
Huile sur bois, 97 x 79,1 cm
©Musées de Chambéry_Photo D GOURBIN
Patrick Faigenbaum, Avenue Vinohradska, Prague, 1994
Tirage au gélatino-chlorobromure d’argent
93,5 x 91,5 cm avec cadre
©Patrick Faigenbaum
Articles sur ce blog
concernant :
Judaïsme/Juifs
Cet article a été publié le 3 février 2012, puis le 22 mai 2014. Il a été actualisé le 20 mai 2014.
Cet article a été publié le 3 février 2012, puis le 22 mai 2014. Il a été actualisé le 20 mai 2014.
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