Né à Alger, Martial Solal (1927-2024) était un pianiste
Juif français de jazz, arrangeur, improvisateur virtuose et compositeur de musiques,
notamment celle du film A bout de souffle
réalisé par Jean-Luc Godard. Un nonagénaire talentueux, exigeant,
rigoureux, passionné, alerte, espiègle, lauréat d'une quinzaine de prix mondiaux, partenaires des plus grands - Sidney Bechet, Stéphane Grapelli, Django Reinhardt, Astor Piazzolla, Lester Young, Lee Konitz, Dizzy Gillespie - sauf son idole Charlie Parker. Le site Internet de FranceTV diffusa une interview passionnante de Martial Solal, drôle, précis, lucide. L'éditeur Frémeaux & Associés a publié "Martial Solal - Mon siècle de jazz. L’autobiographie de Martial Solal", préfacé par Alain Gerber. Martial Solal est décédé le 12 décembre 2024.
« La révolution du 78 tours » par Dagmar Brendecke
Martial Solal, pîaniste de jazz
« Je veux
encore jouer de nouvelles phrases, car j'aime me surprendre », déclare
Martial Solal dans « Solal – Jazz never ends », documentaire (2008) de Michel Follin.
Âgé de 81 ans en 2008,
Martial Solal ne ralentissaitt guère son activité : concerts avec sa fille, la
vocaliste Claudia, de jeunes musiciens, tels les frères Moutin qui forment avec
lui un trio réputé.
Assis près de
son piano, dans sa demeure de Chatou, interrogé par le contrebassiste François
Moutin, il égrenait ses souvenirs de 60 ans de carrière marqués par
l’enregistrement de 50 disques. Décrivait son enfance en Algérie, l’Occupation,
les persécutions antisémites, ses débuts dans les mess des soldats américains.
Evoque son départ pour Paris dans les années 1950. Jouait sous le nom de Jo
Jaguar. Fréquente les caves de Saint-Germain-des-Prés où se rend « tout ce
que le monde du jazz pouvait contenir en Europe ». Rencontre Roy Haynes,
Lucky Thompson, et Django Reinhardt avec qui il enregistre ses premiers albums.
Suite en ré bémol pour quartette (1957),
puis Suite pour une frise (1960) sont
remarqués par le monde du jazz
Autres jazzmen avec lesquels Martial Solal
a joué : Dizzy Gillespie, Chet Baker, Stan Getz, Stéphane Grappelli, Wayne
Shorter, Paul Bley, Didier Lockwood…
À bout de souffle de Jean-Luc Godard, Le procès d'Orson Welles, Le testament d'Orphée de Jean Cocteau, Léon Morin prêtre de Jean-Pierre Melville…
Des films divers dont la musique est signée par Martial Solal.
Archives,
entretiens et extraits de concerts illustrent ce beau portrait d’un musicien
distingué par de nombreux prix.
L'éditeur Frémeaux & Associés a publié "Martial Solal - Mon siècle de jazz. L’autobiographie de Martial Solal", préfacé par Alain Gerber.
"Martial Solal écrit sa première autobiographie. Après le livre « Ma vie sur un tabouret » transcription d’entretiens avec Franck Médioni chez Actes Sud, et ceux avec Xavier Prévost aux Éditions Michel de Maule/Ina intitulés « Compositeur de l’instant », il nous offre une véritable historiographie de son oeuvre au travers du mouvement musical dont il a façonné le profil européen".
"Martial Solal - Mon siècle de jazz. L’autobiographie de Martial Solal". Préface d'Alain Gerber. Frémeaux & Associés, 2024. 160 pages.
« Solal – Jazz never ends » par Michel
Follin
France, 2008, 90 minutes
Sur Arte le 19 septembre 2011 à 10 h
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Cet article a été publié le 19 septembre 2011, puis les 1er décembre 2018, 23 août 2024.
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