« Saviv saviv / סביב סביב » de Carole Benzaken
Depuis plus d’un siècle, les artistes ont délaissé les thèmes bibliques. Vraisemblablement par osmose avec la sécularisation de sociétés occidentales et le rejet de la figuration au profit d'un art abstrait conceptuel.
C’est donc une initiative originale qu’a eue Patrick Amsellem, d’Echo international. Il a demandé en 2004 à des artistes – dessinateurs, peintres, sculpteurs - de créer une œuvre inspirée des femmes de la Bible afin de « mettre en exergue leur modernité. Discrètes ou mises en avant, ces femmes restent étroitement liées à l’histoire politique et religieuse du peuple d’Israël. Elles ne sont pas décrites dans l’Ancien Testament de façon dépréciative tant sur le plan spirituel, moral qu’intellectuel », écrit-il.
Il s’est donc adressé à trente-deux artistes de toutes générations, aux disciplines artistiques et aux styles différents, et aux origines variées : certains sont européens, d’autres argentins, israélien, africains et japonais.
Il leur a laissé « carte blanche » pour traiter de Lilith, Eve, Sarah, Rébecca, Rachel et Léa, Tsippora, Déborah, Dalila, Bethsabée, Esther, Judith et Suzanne. Ces treize figures ne sont pas toutes des héroïnes juives. Elles constituent une gamme de sentiments et de situations éternels : « Femme aimante, amoureuse, amante, épouse, mère, femme démon, sœur, prophétesse, reine, patriote, femme politique, poétesse, salvatrice, guerrière, courtisane, séductrice, veuve ou encore femme stérile demandant à donner la vie... »
Esther
Pourim "rappelle la délivrance de la communauté juive exilée en Perse (vers - 520), grâce au courage d'Esther et de son cousin Mardochée pour contrecarrer le décret d'extermination d'Aman. Le mot Pourim est un mot perse qui signifie " tirage au sort ", car Aman tira au sort la date du 14 adar pour exterminer les Juifs.
Par reconnaissance à l’Éternel, les Juifs se réjouissent en accomplissant quatre mitsvot (prescriptions de la Torah) lors de la fête de Pourim marquée aussi par le jeûne d'Esther (11 Adar) :
Oeuvres
Esther
Pourim "rappelle la délivrance de la communauté juive exilée en Perse (vers - 520), grâce au courage d'Esther et de son cousin Mardochée pour contrecarrer le décret d'extermination d'Aman. Le mot Pourim est un mot perse qui signifie " tirage au sort ", car Aman tira au sort la date du 14 adar pour exterminer les Juifs.
Par reconnaissance à l’Éternel, les Juifs se réjouissent en accomplissant quatre mitsvot (prescriptions de la Torah) lors de la fête de Pourim marquée aussi par le jeûne d'Esther (11 Adar) :
- la lecture de la méguilat (Livre) d'Esther le soir et le matin ;
- le repas de Pourim (michté) ;
- l'envoi de mets entre voisins, michloah manot ;
- les dons aux pauvres (matanot laévionim)".
Oeuvres
Le résultat ou plutôt les résultats de cette « commande » ? Surprenants, parfois déroutants (« Lilith et Eve » de Christophe Pillet, « Esther » de Carole Benzaken), rarement classiques (« Déborah » de Valérie Favre, « Rébecca » de Fabio Rieti).
Les œuvres : huile, acrylique ou technique mixte sur toile, création par logiciel, sculpture en verre et pierre, pastel, photo et texte, polyptique, etc. Elles ont été mises en vente lors de l’exposition les réunissant en février 2005 à la Galerie Nikki Diana Marquardt, place des Vosges à Paris.
Aucun artiste n’est intimidé par cette manière indirecte de se confronter à ses illustres aînés. Henri Cueco rend hommage à Rembrandt en peignant Bethsabée. D’autres créateurs intègrent la femme de la Bible dans leurs univers. Ainsi Marc Goldstain, fidèle au réalisme urbain, dépeint « Rébecca aux Fontaines du Parc André Citroën ».
Parfois, l’artiste retient un élément emblématique. Monique Frydman s’intéresse aux prénoms de l’épouse d’Abraham : « Sara-Saraï-Sarah », symboles d’étapes fondatrices. Quant à Philippe Favier, il retient le palmier pour évoquer « Déborah ».
Sur Lilith, sont proposées plusieurs visions : celle onirique de Ricardo Mosner, celle pleine d’assurance et aux couleurs vives de l’Israélienne Alona Harpaz et celle démultipliée de Orlan qui se réfère aussi à la Vénus de Botticelli.
Ce livre bilingue (français/anglais), beau et clair a accompagné l’exposition en 2005 à la Galerie Nikki Diana Marquardt. Patrick Amsellem et Philippe Goury ont rédigé les récits concis des femmes de la Bible. Anne Deroy a écrit de courtes biographies des artistes.
Une réserve : il manque un sommaire à cet ouvrage non paginé.
Ruth n'est pas illustrée. Le Livre de Ruth est lu lors de la fête juive de Chavouot (3 juin au soir au 5 juin 2014 au soir ; 23 mai au soir-25 mai 2015, 6 et 7 Sivan 5775) au cours de laquelle sont célébrés le don de la Torah sur le mont Sinaï et le début de la saison de la moisson du blé.
Le 21 juin 2017 à 20 h 30, le Cercle d'études de judaïsme Benno Gross à Tel Aviv a proposé le cours de Gabriel Abensour "Les femmes du Talmud, trois juives, trois opinions" ; "Après avoir consacré 4 cours aux figures rabbiniques du Talmud et à leurs controverses si actuelles, nous consacrerons ce dernier cours à trois figures féminines du Talmud, Rahel, Brouria et Yalta. À travers elles, c’est trois approches différentes du féminin que nous découvrirons, trois façons d’envisager les rapports hommes/femmes au sein du judaïsme. Deux fois par mois retrouvez Gabriel Abensour autour du texte d‘un grand débat talmudique pour une étude interactive dont l’objectif est de comprendre tant sur le fond que sur la forme le fonctionnement de la “makhloket”.
Ruth n'est pas illustrée. Le Livre de Ruth est lu lors de la fête juive de Chavouot (3 juin au soir au 5 juin 2014 au soir ; 23 mai au soir-25 mai 2015, 6 et 7 Sivan 5775) au cours de laquelle sont célébrés le don de la Torah sur le mont Sinaï et le début de la saison de la moisson du blé.
Le 21 juin 2017 à 20 h 30, le Cercle d'études de judaïsme Benno Gross à Tel Aviv a proposé le cours de Gabriel Abensour "Les femmes du Talmud, trois juives, trois opinions" ; "Après avoir consacré 4 cours aux figures rabbiniques du Talmud et à leurs controverses si actuelles, nous consacrerons ce dernier cours à trois figures féminines du Talmud, Rahel, Brouria et Yalta. À travers elles, c’est trois approches différentes du féminin que nous découvrirons, trois façons d’envisager les rapports hommes/femmes au sein du judaïsme. Deux fois par mois retrouvez Gabriel Abensour autour du texte d‘un grand débat talmudique pour une étude interactive dont l’objectif est de comprendre tant sur le fond que sur la forme le fonctionnement de la “makhloket”.
« Portraits de femmes de la Bible par 32 artistes contemporains ». Préface de Patrick Amsellem. Ed. Paris Musées-Echo International-Tiempo, 2004. 100 pages. ISBN : 2-87900-878-6
Visuels :
Ce rouleau d'Esther de 1746 est conservé par la Bibliothèque Gottfried Wilhelm Leibniz de Hanovre. L'artiste de ce rouleau est Wolf Leib Katz Poppers, scribe Juifs et illustrateur né à Hildesheim.
Rouleau manuscrit dans un étui en bois, avec un cahier explicatif signé Falk Wiesemann, Taschen. Edition multilingue: allemand, anglais, français, hébreu. 642 x 33,5 cm, 194 pages.
Visuels :
Ce rouleau d'Esther de 1746 est conservé par la Bibliothèque Gottfried Wilhelm Leibniz de Hanovre. L'artiste de ce rouleau est Wolf Leib Katz Poppers, scribe Juifs et illustrateur né à Hildesheim.
Rouleau manuscrit dans un étui en bois, avec un cahier explicatif signé Falk Wiesemann, Taschen. Edition multilingue: allemand, anglais, français, hébreu. 642 x 33,5 cm, 194 pages.
- 2 juin 2014.
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- 22 mai 2015. A l'approche de la fête juive de Chavouot (23 mai au soir-25 mai 2015, 6 et 7 Sivan 5775) qui rappelle le don oral de la Torah, sur le mont Sinaï, au peuple Juif ;
- 12 mars et 20 juin 2017, 27 février 2018 à l'approche du jeûne d'Esther, de la fête juive de Pourim (14 Adar) 5778. .
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