
L’Académie française au fil des lettres de 1635 à nos jours
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation
Hélène Berr (1921-1945)
« Le procès Céline » d’Antoine de Meaux
Proust, du Temps perdu au temps retrouvé
« Paul Auster - Le jeu du hasard » par Sabine Lidl
« Blaise Cendrars - Comme un roman » par Jean-Michel Meurice
« Ô vous, frères humains ». Luz dessine Albert Cohen
Colette (1873-1954) « Ô vous, frères humains ». Luz dessine Albert Cohen
Edmond Fleg (1874-1963), chantre Juif et sioniste du judaïsme
Romain Gary, des « Racines du ciel » à « La Vie devant soi »
« Leone Ginzburg, un intellectuel contre le fascisme » par Florence Mauro
« Le manuscrit sauvé du KGB. Vie et destin de Vassili Grossman » par Priscilla Pizzato
Isidore Isou (1925-2007)
Les combats de Minuit. Dans la bibliothèque de Jérôme et Annette Lindon
George Orwell (1903-1950)
Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)

« Rattrape-tout »
« En 1911, deux ans après le lancement de la Nouvelle Revue Française (NRF), est créée par de jeunes écrivains – en particulier André Gide, Jacques Rivière et Jean Schlumberger- et Gaston Gallimard les éditions de la Nouvelle Revue Française, un « comptoir d’éditions » dont le gérant est Gaston Gallimard. Celui-ci donnera son nom à cette maison d’édition en 1919.
Au début de la Première Guerre mondiale, Gaston Gallimard parvient, avec l’aide d’une médecin ami de son père, à se faire réformer. Tandis que ses amis du comité de lecture combattent dans les tranchées, et que plus de 450 écrivains seront tués lors de ce conflit.

Le « génie historique » de Gaston Gallimard, doté d’un flair sûr pour repérer les écrivains talentueux et de qualités psychologiques pour gérer leurs egos ou rivalités, consiste, par tous moyens, à rattraper les auteurs refusés par le Comité de lecture, tels Montherlant et Gracq. L’historien Pierre Nora explique que Gallimard récupère Mauriac par La Pléiade, Céline en rachetant Denoël, Proust de Grasset, les surréalistes avec Breton ».


Occupation

Gaston Gallimard « cède la direction à Drieu La Rochelle pour que la NRF continue de vivre sous l’Occupation.
Après-guerre
A la Libération, la maison échappe à l’épuration grâce à l’appui des écrivains qui témoignent en sa faveur » : Eluard, Camus, Queneau, Sartre. Et Gaston Gallimard récupère la direction de sa maison d’édition.
Après-guerre
A la Libération, la maison échappe à l’épuration grâce à l’appui des écrivains qui témoignent en sa faveur » : Eluard, Camus, Queneau, Sartre. Et Gaston Gallimard récupère la direction de sa maison d’édition.
Le romancier Jean Cau décrit un Gaston Gallimard blasé à la fin de sa vie, refusant d’écrire ses mémoires pour ne pas ruiner sa maison d’édition et révéler des actes susceptibles de ternir l’image de ses auteurs.

Le film s’achève sur des réflexions sur ce qui incite un écrivain à écrire – douleur, blessure ou parce que « travailler c’est moins ennuyeux que s’amuser » selon Nathalie Sarraute – et le suicide d’auteurs, avec la lettre de Romain Gary à Claude Gallimard.
Projet ambitieux et peu convaincant

A l’occasion du centenaire de la célèbre maison d’édition française Gallimard, après Arte, France 5 a diffusé ce documentaire « Gallimard, le Roi Lire » de William Karel.
Ce film, qui respecte généralement la chronologie, est construit autour de témoignages de membres de la famille Gallimard – Robert, Claude et Antoine Gallimard - et d’auteurs, d’émissions de télévisions, d’extraits de livres et correspondances d’écrivains – lettre reconnaissante d’Albert Camus à son instituteur Monsieur Germain - lus par des comédiens : Sartre, Paulhan, rédacteur en chef de la NRF, Eluard, Malraux, Queneau, Berl, Simone de Beauvoir, Jean Genêt, Céline « mendiant ingrat » (Michel Audiard), Nabokov (Le Docteur Jivago publié en 1967 malgré les pressions des autorités soviétiques), Milan Kundera – « Le monde totalitaire qu’il ait pour base Marx ou l’islam ou n’importe quoi d’autre, est une monde de réponses plutôt que de questions. Le roman n’y a pas a place » -, Pasternak, Albert Cohen lisant Belle de jour (1968), Kafka…

Ce film manque d’esprit critique, peine à hiérarchiser de manière pertinente les faits évoqués – facette négligée de cet éditeur-patron de presse (Détective, Voilà, Marianne) -, souffre de carences informatives – silence sur Marcel Duhamel (1900-1977) créateur de la Série noire, Jacques Schiffrin (1892-1950), éditeur Juif né à Bakou (Azerbaïdjan) et fondateur en 1931 de la Bibliothèque de la Pléiade intégrée en 1933 aux éditions Gallimard, etc.


Curieusement, aucune photo pour la presse ne représente Gaston Gallimard, sujet du documentaire.
Céline
En janvier 2018, Gallimard a suspendu sa décision de publier des pamphlets antisémites de Céline. Un acte donc temporaire. Diverses organisations, des dirigeants d'organisations juives françaises, dont Serge Klarsfeld, et l'ambassadrice d'Israël en France Aliza Bin Noun s'étaient indignés après l'annonce de cette future publication qui aurait eu l'accord de la veuve centenaire, à la santé fragile, de l'écrivain français. Ce qui semble d'autant plus surprenant que la veuve de Céline s'était toujours opposée à cette republication.


Documentaire de William Karel
France, 2010, 1 h 30 mn
Coproduction : Arte France, Les Films du Bouloi, INA
Diffusions :
- sur Arte les 21 mars 2011 à 22 h 10 et 22 mars 2011 à 10 h
- sur France 5 les 22 septembre 2011 à 21 h 46, 28 octobre 2015 à 0 h 44, le 28 octobre 2015
- sur Arte les 21 mars 2011 à 22 h 10 et 22 mars 2011 à 10 h
- sur France 5 les 22 septembre 2011 à 21 h 46, 28 octobre 2015 à 0 h 44, le 28 octobre 2015
Visuels de haut en bas : © D.R
Pierre Assouline
J.-M. G. Le Clézio
Antoine Gallimard
William Karel et Philippe Sollers
A lire sur ce site concernant :
- Affaire al-Dura/Israël
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- Il ou elle a dit...
- Judaïsme/Juifs
- Monde arabe/Islam
- Shoah (Holocaust)
Les citations sont extraites du documentaire.
- 27 octobre 2015.
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Les citations sont extraites du documentaire.
Cet article a été publié le 20 mars 2011, puis les 22 septembre 2011,
- 14 juin 2013. Cet article est republié en hommage à l'éditeur Robert Gallimard décédé à l'âge de 87 ans le 8 juin 2013. Membre du comité de lecture, il avait dirigé dès 1960 la célèbre Bibliothèque de la Pléiade et avait noué des relations amicales avec Albert Camus, Romain Gary et Marguerite Duras. Il était un soutien loyal de son oncle Gaston et de son neveu Antoine ;- 27 octobre 2015.
Difficile d'écrire un commentaire si l'on ne peut visionner l'émission sur internet (quand on n'a pas le temps de regarder la TV le soir)
RépondreSupprimerA Anonyme : on peut en ce moment regarder ce film gratuitement sur "Documentaires", le portail des documentaires de France 5 :
RépondreSupprimerhttp://documentaires.france5.fr/documentaires/gallimard-le-roi-lire
Vidéo intégrale disponible jusqu’au jeudi 29 septembre 2011 à 21:52.