Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 3 février 2023

Saul Leiter (1923-2013), photographe


Saul Leiter (1923-2013) est un photographe américain Juif. Le Museum für Fotografie présenta l'exposition collective "Saul Leiter. David Lynch. Helmut Newton: Nudes".  C'est la première exposition, dans l'histoire de la Fondation Helmut Newton, uniquement consacrée au genre photographique : le nu. Arte diffusera le 7 février 2023 à 18 h 10 "Avec Saul Leiter, New York en couleurs et en solitaire". 


En ce 16 janvier 2008, un matin hivernal de vernissage presse de son exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson (FHCB), Saul Leiter était débonnaire. Pas prétentieux. Curieux. Flegmatique.

Interrogé sur son rapport au judaïsme et à l’Etat d’Israël, ce photographe américain s’approchait. Plantait son regard dans le vôtre. Répondait en approfondissant et élargissant la question. Sans détour. Avec douceur. Avec une profonde humanité. Avec une tendresse simple et touchante.

Saul Leiter se laissait photographier, prenait la pose voulue par les photographes professionnels. Puis, il a sorti de sa poche son appareil photo numérique, et il s’est mis à photographier ses homologues en train de le photographier. A l’instar de son travail en abysse…

Cet octogénaire m’a confié : « Je ne sais pas si je suis un « bon juif », dans la mesure où je ne pratique pas beaucoup. Je ne sais pas s'il y a un lien entre mon œuvre et ma foi. J'espère qu'il y aura la paix entre les Israéliens et les Arabes, mais je ne sais pas si je la verrai... Je songe à donner une partie de mes photos et des œuvres que j'ai acquises à un musée en Israël. Je le ferai en mémoire de ma mère qui était gentille et m'a soutenue quand j'en avais besoin ».

De la théologie à la photographie
Saul Leiter est né en 1923 dans une famille juive de Pittsburg.

« Mon père et mon grand-père étaient des rabbins. J'ai étudié la théologie et quand je revenais de chez mon grand-père, je pouvais répondre à des questions [pointues] », avait ajouté le photographe Saul Leiter ce 16 janvier 2008.

En 1935, sa mère lui offre un appareil photo de marque Detrola.

Saul Leiter est un étudiant brillant en théologie à la Telshe Yeshiva Rabbinical College de Cleveland.

Il lit avec intérêt les livres sur l’art à la bibliothèque de l’université de Pittsburgh. Il vénère la peinture, notamment Pierre Bonnard, peintre postimpressionniste (1867-1947), et Edouard Vuillard (1868-1940), tous deux membres des Nabis (Prophète en hébreu) : « La peinture est glorieuse. J'aime la photographie, mais je ne suis pas certain que la photographie puisse faire ce que la peinture peut », a-t-il confié à Sam Stourdzé.

En 1944, ses peintures sont exposées dans des galeries de Cleveland, Pittsburgh et au grand magasin Gump à San Francisco.

Saul Leiter met un terme à ses études universitaires à l’âge de 23 ans : il s’installe en 1946 à New York, au rythme trépidant, pour devenir peintre. Il y rencontrera Rothko et les expressionnistes abstraits, Faurer et Smith.

Il expose aux côtés de Philip Guston et Willem de Kooning.

Son ami Richard Pousette-Dart, peintre expressionniste abstrait, lui fait prendre conscience du « potentiel créatif de la photographie ». Saul Leiter se lance dans la photographie à la fin des années 1940, à une époque où nait la Street Photography, « photographie de la rue » new-yorkaise. 

 En 1947, Saul Leiter découvre Cartier-Bresson auquel le Museum of Modern Art de New York, le MoMA, consacre une exposition demeurée fameuse. Ce qui déclenche sa volonté de s’exprimer dans cet art. Avec son Leica, ce piéton photographie la vie quotidienne dans la Big Apple, d’abord en noir et blanc, puis dès 1948 en couleurs. Deux supports auxquels il restera fidèle pendant des décennies. A l’exception peut-être d’Helen Levitt (1913-2009), peu de photographes contemporains peuvent réunir un ensemble comparable de photos en couleurs. Pendant toute sa carrière professionnelle et son activité personnelle de photographe de rue, Saul Leiter continue de peindre. Un an après son arrivée à New York, l’Art Institute of Chicago sélectionne une de ses peintures pour l’exposition « Abstract and Surrealist Art ».

Débuts au MoMA 
Coopérative de photographes engagés soucieux de sujets sociaux, la Photo League envisage alors d’exposer les œuvres de Saul Leiter avec celles de Robert Frank. Un projet qui n’aboutit pas car cette association cesse son activité en 1951. Cette année-là, Life publie la série en noir et blanc The Wedding as a Funeral de Saul Leiter.

Robert Frank met ce photographe en contact avec Alexey Brodovitch, directeur artistique de Harper’s Bazaar qui déclare à propos des photos de Saul Leiter : « Ce sont des œuvres pour les musées que vous me montrez là, et pas des pages de magazines… »

En 1953, à l’initiative d’Edward Steichen, conservateur en chef de la photographie au MoMA, cette institution culturelle prestigieuse expose 25 de ses tirages noir et blanc pour l’exposition collective « Always the Young Stranger », avec Roy DeCarava et Leon Levinstein. Le musée d’art moderne de Tokyo présente aussi ses photos dans l’exposition Contemporary Photography. Saul Leiter ouvre alors un studio sur Bleeker Street dédié « au portrait, à la mode et à la publicité ». Photographe de mode jusque dans les années 1980, il collabore aux magazines les plus célèbres dont Esquire, où il est repéré par le directeur artistique Henry Wolf, puis dans Harper’s Bazaar, Elle, Life, Nova, Vogue, Queen...

En 1955, l’Artist Club, espace de rencontre de peintres expressionnistes abstraits, présente sa première exposition de photographies en couleurs.

En 1956, la Tanager Gallery à New York lui assure une exposition individuelle.

De nouveau, en 1957, Steichen intègre une vingtaine de ses clichés couleur pour une conférence au MoMA : « Experimental Photography in Color ».

Alors que le noir et blanc est prisé dans les années 1940 et 1950, Saul Leiter opte très tôt pour les couleurs. De ses flâneries dans la métropole américaine, il saisit en des angles improbables, ces brefs moments, suggère plus qu’il ne montre, filtre la réalité via une vitrine, un reflet ou des miroirs. Ce qui transforme et démultiplie la réalité. Ce qui confère à ses photos une certaine étrangeté, un sens quasi-symbolique et universel. Le mystère surgit de la vie urbaine new-yorkaise.

« Je n'ai pas de philosophie de la photographie. J'aime juste prendre des photos. Il me semble que des choses mystérieuses peuvent prendre place dans des lieux familiers », a écrit Saul Leiter.

Novateur, il compose avec les couleurs comme un peintre en couches épaisses ou en couleurs saturées, tel un rouge pimpant. Il compose soigneusement ses photographies par son cadrage, son regard plein d’humanité et son sens des couleurs auxquelles il confère un relief, et par leur assemblage particulier un rythme.

Il goûte à l’abstraction par son jeu des formes géométriques. Divise la photo en espaces distincts, aux formes et couleurs différentes, alternant le flou onirique et la netteté, semblant suspendre ou étirer le temps par une vue imprécise.
Des photographies sont imprégnées d’un flou onirique, poétique, doux, un brin mélancolique. Malgré ce flou, l’allure de la personne anonyme ressort. Saul Leiter est un photographe de l’allusion et de la suggestion, des silhouettes et des ombres, des transparences et des occultations.

Saul Leiter « impose sa maîtrise de la couleur dans des vues citadines non conventionnelles dans lesquelles les reflets, les transparences, la complexité des cadrages, les effets de miroir se marient à une technique très particulière des émulsions pour écrire une forme unique de pastorale urbaine » selon son éditeur Actes Sud.

Une consécration tardive
Bizarrement, malgré des débuts prometteurs au MoMA dès les années 1950, Saul Leiter ne suscite pas d’exposition pendant environ 50 ans, jusqu’à la publication du livre Early Color. « J’ai passé une grande partie de ma vie en étant ignoré. J’en étais très heureux. Etre ignoré est un grand privilège. C’est ainsi que j’ai appris à voir ce que d’autres ne voient pas et à réagir à des situations différemment », résumait ce photographe modeste.

Cet artiste est redécouvert dans les années 1990 grâce à des expositions et livres sur ses photos acquises par des musées américains et des collectionneurs privés.

En 1991, le Victoria & Albert Museum à Londres présente ses images dans l’exposition Appearences: Fashion Photography Since 1945.

En 1992, le livre The New York School: Photographs 1936–1963 de Jane Livingstone inclut ses photos en noir et blanc.

En 1993, la galerie Howard Greenberg (New York), partenaire avec la Maison Européenne de la Photographie de cette exposition parisienne dans le cadre du Mois de la Photographie à Paris, expose ses photos en noir & blanc et le représente depuis. Dans le documentaire de Claude Ventura Saul Leiter, photographe diffusé récemment par Arte, on voit Saul Leiter dialoguer avec le galeriste Howard Greenberg.

En 2005, cette célèbre galerie organise l’exposition Early Color reprise l’année suivante par la galerie anversoise Fifty One Fine Art Photography.

En 2006, Steidl, éditeur réputé, publie le livre éponyme dont l’introduction est signée de Martin Harrison. Celui-ci présente des photographies de Saul Leiter au festival international de la mode 2006 à Hyères. Le Milwaukee Art Museum assure la première exposition individuelle du photographe dans un musée : « In Living Color ».


2008, c’est l’année de la rétrospective de Saul Leiter – photographies en noir et blanc et en couleurs de 1947 à la fin des années 60, peintures et carnets de notes - à la FHCB, à Paris, et la publication de Saul Leiter - Second printing chez Steidl.

La notoriété du peintre Saul Leiter grandit. En 2009, la galerie Knoedler & Company, réputée pour ses expositions de peintres de la « New York School, école de l'expressionnisme abstrait », présente une sélection de ses peintures.

En 2010, la Galerie Camera Obscura a présenté l’exposition Photographies et peintures de Saul Leiter.  Des clichés pris entre 1947 et 1960 souvent inédits des rues de New York ainsi qu'une dizaine de peintures au style proche de l’expressionnisme abstrait.

Ce photographe américain Juif est décédé le 26 novembre 2013 à l'âge de 89 ans

In No Great Hurry: 13 Lessons in Life with Saul Leiter de  Tomas Leach, (2012) a été diffusé les 7, 8 et 9 janvier 2014, lors du 23e festival new-yorkais du film Juif au Film Society of Lincoln Center.

En 2014, la célèbre Howard Greenberg Gallery (HGG) présenta la première exposition individuelle de Saul Leiter. Cette exposition de plus de 40 photographies en noir et blanc des années 1940 et 1950, décennies particulièrement prolifiques, dont beaucoup d'inédites, des rues animées de New York, de portraits d'amis et de sa famille, coïncidera avec la publication de Saul Leiter: Early Black and White, une monographie en deux volumes sur des textes de Max Kozolff et Jane Livingston  (Steidl/Howard Greenberg Library). Saul Lieter “a un enthousiasme pour la couleur, qui provient de son amour pour les maitres de l'art moderne. Mais sa production en noir et blanc est aussi redevable aux leçons qu'il a apprises de ces mêmes maîtres", écrit Max Kozloff dans son introduction à ce livre.

En 2018, la Howard Greenberg Gallery (HGG) présenta l'exposition "Saul Leiter: in my Room". Trente-cinq photographies en noir et blanc, ainsi que des tableaux colorés des années 1940 et 1950, décennies particulièrement prolifiques, dont beaucoup d'inédites, de ses muses. "Saul Leiter’s intimate photographs of his muses over three decades will be on view at Howard Greenberg Gallery from May 10 through June 30, 2018. Deeply personal and contemplative, many of the images in Saul Leiter: In My Room share tender moments underscored by the subjects’ trust in the photographer. The exhibition, which includes work from the mid-1940s through the early 1960s, will be the subject of an upcoming book, also titled In My Room, to be published by Steidl/Howard Greenberg Library. Many of the 35 photographs in the exhibition are on public view for the first time.

"Fed by thrilling recent discoveries from Saul Leiter’s archive, the exhibition reveals the world of the artist and the women in his life through his studies of the female figure. Often illuminated by the lush natural light of Leiter’s studio in New York City’s East Village, these black-and-white images uncover the mutual and empathetic collaboration between the artist and his subjects".

"In the 1970s, Leiter planned to make a book of his nudes, but never realized the project in his lifetime. The exhibition and upcoming book offer a first-time look at this body of work, which Leiter began on his arrival in New York in 1946 and continued throughout the next two decades. Leiter, who was also a painter, incorporates abstract elements into these photographs and often shows the influence of his favorite artists, including Bonnard, Vuillard, and Matisse."

"The prolific Leiter, who painted and took pictures fervently up to his death, worked in relative obscurity well into his eighties. Leiter preferred solitude in life, and resisted any type of explanation or analysis of his work. With In My Room, he ushers viewers into his private world while retaining his strong sense of mystery."

"Leiter made an enormous and unique contribution to photography with a highly prolific period in New York City in the 1940s and ’50s. His abstracted forms and radically innovative compositions have a painterly quality that stands out among the work of his New York School contemporaries".

"Saul Leiter (1923-2013) was born in Pittsburgh, the son of a rabbi who was a distinguished Talmudic scholar. In 1946, he moved to New York City to pursue his painting. Shortly after his arrival in New York he met the Abstract Expressionist painter Richard Pousette-Dart, who was experimenting with photography. Leiter’s friendship with Pousette-Dart, and soon after with W. Eugene Smith, and the photography exhibitions he saw in New York, particularly Henri Cartier-Bresson at the Museum of Modern Art in 1947, inspired his growing interest in photography".

"Edward Steichen included Leiter’s black-and-white photographs in the exhibition Always the Young Strangers at the Museum of Modern Art in 1953. In the late 1950s the art director Henry Wolf published Leiter’s color fashion work in Esquire and later in Harper’s Bazaar. Leiter continued to work as a fashion photographer for the next 20 years and was published in Show, Elle, British Vogue, Queen, and Nova."

"In the early 1980s Leiter was faced with financial difficulties that forced the closure of his Fifth Avenue commercial studio. For the next two decades he lived and worked almost in obscurity. In 2006, with the help of writer/curator Martin Harrison and Howard Greenberg Gallery, the groundbreaking monograph Saul Leiter: Early Color was published by Steidl in Germany. The “little” book became an overnight sensation with worldwide distribution and firmly established Leiter as an early pioneer in the history of color photography. In 2006, the Milwaukee Museum of Art held the first U.S. museum show of Leiter’s photographs".

"Leiter’s work has been prominently featured in solo museum and gallery shows in the U.S. and Europe. His work is in the collections of the Museum of Fine Arts, Houston; the Art Institute of Chicago; the Baltimore Museum of Art; the Victoria and Albert Museum; the National Gallery of Australia; the Whitney Museum of American Art; the Milwaukee Art Museum; and the Yale University Art Gallery, among others".

"The Saul Leiter Foundation, founded in 2014, is dedicated to preserving the art and legacy of the American photographer and painter Saul Leiter, and to the appreciation, advancement, and conservation of photographic works worldwide. The foundation maintains an archive of Leiter’s artwork and operates activities to promote the medium of photography through educational programs, exhibitions, books, and licensing. The SLF is working toward completing a catalogue raisonné to be made available for study by students, curators, writers, and art professionals".

"Saul Leiter. David Lynch. Helmut Newton: Nudes"
Le Museum für Fotografie présente l'exposition collective "Saul Leiter. David Lynch. Helmut Newton: Nudes" articulée en trois parties : Saul Leiter, "Lynch: At Second Glance" et "Newton: Icons". "It marks the first time in the history of the Helmut Newton Foundation that an exhibition will be dedicated exclusively to the genre of nude photography."

"Saul Leiter, parallel to his fashion photography for Harper’s Bazaar and the colorful abstractions he captured on the streets of New York from the 1950s onwards, also photographed nudes in the studio. These pictures remained under lock and key during his lifetime and only a few of his friends knew his quiet, intimate black-and-white images. While Leiter had his color film processed by photo labs in New York, he developed the nudes himself in his own darkroom. His female models were friends or lovers, whom the artist portrayed in his New York apartment over the course of some 20 years."

"After Leiter’s death in 2013, Margit Erb, the director of his estate, has worked through the various aspects of his oeuvre, publishing them and in some cases also re-editing them. In 2018, a book on Leiter’s nudes, In My Room, was published by Steidl Books, and Howard Greenberg Gallery in New York exhibited a selection of new prints. The Helmut Newton Foundation will now present for the first time around 100 unique vintage and late prints, printed by Saul Leiter himself. In his small-format nude portraits, women recline on sofas, become silhouettes against the light, are pictured smoking and lost in thought, or smile and pose for Leiter’s camera; not all models are entirely undressed. The images are subtle, sensitive, almost shy approaches to the female body and spirit."

Lynch: At Second Glance
"We encounter a similar visual atmosphere in the nudes of David Lynch, taken half a century later mostly in Lodz and Los Angeles. Many of them are in black and white; a few are in color. In his abstract images, details often fill the frame; only upon closer examination can we associate them with the human body and compare them to our own in our mind’s eye. Lynch decided on a large format for his 25 photographs; they were selected and printed exclusively for this exhibition in Berlin. This show is also preceded by a book, which was published under the title Nudes by Fondation Cartier in Paris in 2016. The photographs were created both parallel to and independently of Lynch’s cinematic work, which sometimes contains sexual allusions and actions. His photographic nudes, sometimes more observational, sometimes more posed, are as mysterious as his movies, but only in the rarest cases do they look like film stills. In viewing these images, we sense a cautious, indeed tender exploration of the female body with the camera – such visions are likely only possible through the medium of photography. A sense of intimacy (or the illusion thereof) is achieved through extreme close-ups with an almost tactile physicality, even if only a naked thigh or arm is visible in the frame."

Newton: Icons
"Helmut Newton began photographing nudes in the 1970s, both independently and incorporated into his fashion photography, and worked in this genre until the end of his life in 2004. His series “Naked and Dressed”, which marks the transition from fashion to nudes in his work, and his “Big Nudes” made him world-famous and inspired countless photographers and other visual artists to imitate or re-interpret them. This new presentation brings together around 60 iconic nudes from well-known exhibitions and projects such as “Helmut Newton’s Illustrated: Pictures from an Exhibition”, “White Women”, “Sleepless Nights”, “Big Nudes”, “Sex and Landscapes”, “Work”, and “Us and Them” as well as some 40 previously images from the foundation archive that have not yet been exhibited, including numerous original Polaroids. Newton created an incomparable body of work, full of subtle seduction and timeless elegance, also and especially in the nude genre. He depicts naked bodies populating swimming pools, ingenious shots of undressed mannequins and other fashion-focused nudes, half-clothed models wearing orthopedic prostheses, and provocative stagings of sexual obsession by a female cast – which open up a realm of associations where our imagination can wander."

"Avec Saul Leiter, New York en couleurs et en solitaire"
Arte diffusera le 7 février 2023 à 18 h 10, dans le cadre d'"
Invitation au voyage" (Stadt Land Kunst), "Avec Saul Leiter, New York en couleurs et en solitaire" (Saul Leiter: Buntes New York)

"Dans le New York des années 1950, le photographe Saul Leiter capture des instants de beauté fugace cachés dans les plis du béton ou les reflets d’une vitrine. Armé d’un appareil et de pellicules périmées, il joue sur la saturation des couleurs et le cadrage pour transformer ces scènes de la vie ordinaire en de véritables tableaux."


France, 2021, 14 min
Coproduction : ARTE France, Éléphant Doc
Sur Arte les 3 décembre 2021 à 05 h 00, 07 février 2023 à 18 h 10
Visuel :
Avec Saul Leiter, New-York en couleurs et en solitaire
© Elephant Doc

Du 1er décembre 2018 au 19 mai 2019 
Au Museum für Fotografie
Museum of Photography / Helmut Newton Foundation
Jebensstraße 2. 10623 Berlin
Tel.: +49 (30) 266 42 42 42
Tuesday -Wednesday : 11:00 - 19:00, Thursday : 11:00 - 20:00, Friday -Sunday : 11:00 - 19:00
Visuels :
© Saul Leiter Foundation, courtesy Howard Greenberg Gallery

In No Great Hurry: 13 Lessons in Life with Saul Leiter
 Tomas Leach, 2012
 UK,| 75 minutes

Du 18 septembre au 25 octobre 2014
A la Howard Greenberg Gallery (HGG)
The Fuller Building
 41 East 57 Street
 Suite 1406
 New York, NY 10022
 Tel.: 212.334.0010
 Du mardi au samedi de 10 h à 18 h. Vernissage le 18 septembre de 18 h à 20 h

Jusqu’au 23 décembre 2010
268, boulevard Raspail. 75014 Paris
Tél. : 01 45 45 67 08
Du mardi au samedi, de 13 h à 19 h, ou sur rendez-vous

Oeuvres de Saul Leiter de haut en bas :
Sea
Années 60.
Gouache et aquarelle
22,5 x 30 cm
Self Portrait
1959
Tirage argentique moderne.© Saul Leiter
Courtesy Howard Greenberg gallery

Réflection, New York
Années 1950
Tirage chromogène moderne

Green pole
années 50
Tirage argentique moderne

Taxi, New York
1957
Tirage argentique moderne

Blue Umbrella
c. 1950
Tirage argentique moderne
© Saul Leiter
Courtesy Howard Greenberg gallery

Kissing (variant), c.1954
Gelatin silver print; printed later
9 7/8 x 9 7/8 inches

Untitled (Barbara), date unknown
Gouache, casein and watercolor on paper
5 x 6 7/8 inches

Untitled (Nude), 1950s
Gelatin silver print; printed 1970s
7 x 5 inches

Untitled, 1950s
Gelatin silver print; printed 1970s
7 x 5 inches

Soames, 1950s
Gelatin silver print; printed 1970s
7 x 5 inches

Soames, c.1960
Gelatin silver print; printed 1970s
9 x 6 inches


A lire sur ce blog :
Cet article a été publié les 22 décembre 2010, 30 novembre 2013, 7 janvier 2014, 29 juin 2018, 16 mai 2019, 1er décembre 2021. Il a été modifié le 3 février 2023.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire