Le 10 décembre 2010, à 9 h, la chaîne publique franco-allemande Arte rediffusera Enfants de l’Holocauste – Le refuge de Blankenese (Die Kinder von Blankenese), docufiction de Raymond Ley (2010). L’histoire d’enfants Juifs, survivants des camps après la Seconde Guerre mondiale, et accueillis dans une demeure transformée en orphelinat près de Hambourg, afin qu’ils « réapprennent à vivre normalement », avant leur départ souvent en Palestine mandataire (Eretz Israël). Article republié en ce Yom HaShoah (Journée du souvenir de la Shoah). "Les cérémonies officielles, le soir du 27 du mois de Nissan et le lendemain matin, ont lieu à Yad Vashem et sont retransmises en direct".
Ce docufiction est composé de flashbacks, d’alternances d’archives en noir et blanc sur la Shoah, d’images de fiction aux tons proches de sépia et de témoignages des principaux protagonistes : les jeunes adultes juifs ayant encadré ces enfants et adolescents Juifs, et ceux-ci – Yossef Erez, Esther Grinberg, Tamar et Simcka Landau, et beaucoup d'autres - interviewés alors qu’ils sont sexagénaires ou septuagénaires. La voix off est alternativement celle d’un enfant juif, ou celle d’un adulte.
En 1945, pour éviter l’ambiance nocive aux enfants Juifs survivants du camp de Bergen-Belsen, une équipe de jeunes adultes juives décide de leur offrir un « cocon chaleureux » afin qu’ils se réadaptent à la vie normale. Qui sont-ils ? Ben Yehuda, un soldat de la Brigade juive de l’Armée britannique, un jeune soldat américain d’origine allemande qui prête la villa familiale à ce projet, Betty Adler, enseignante américaine, Re’uma Schwartz, institutrice de 22 ans venue de la Palestine mandataire. Le lieu : la villa d’une famille Juive spoliée par les nazis, avec vue sur l'Elbe.
Avec patience, fermeté et affection, ces jeunes adultes Juifs vont encadrer, élever, éduquer et enseigner à ces dizaines d’enfants et d’adolescents juifs traumatisés, sans nouvelle de leurs parents. Dans une région allemande où l’antisémitisme est encore vivace.
Ces enseignants vont insuffler à ces survivants haïssant l’Allemagne, « pays maudit », l’amour d’Eretz Israël, la volonté de s’y installer et d’y construire leur pays. Malgré les réticences des autorités britanniques.
Si de rares enfants retrouvent un parent et émigrent aux Etats-Unis ou en Angleterre, la plupart des orphelins font leur aliyah. Avant leur départ, tous défilent, entonnant des chants en hébreu et brandissant le drapeau israélien…
Las, dans un kibboutz, des sabras accueillent durement ces survivants de la Shoah, leur reprochant de s’être laissés conduire comme du bétail vers les camps de la mort…
Ce film est centré sur cette période de transition entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le départ vers la Palestine mandataire de la quasi-totalité des enfants et adolescents. L'un deux, A. Mayer se souvient : « Nous étions comme sourds et aveugles. Il a fallu un temps long avant que notre âme soit guérie et que nous puissions de nouveau nous réjouir devant la nature ou autre chose ».
On aurait aimé savoir par quel effet de résilience ces survivants si jeunes ont pu s’insérer dans leur nouvelle vie dans un nouveau pays, ce qu’ils ont transmis à leurs enfants, etc.
On aurait aimé savoir par quel effet de résilience ces survivants si jeunes ont pu s’insérer dans leur nouvelle vie dans un nouveau pays, ce qu’ils ont transmis à leurs enfants, etc.
Allemagne, 2010, 89 minutes
Sur Arte, le :
- mardi 7 décembre 2010 à 10 h 45
- mardi 10 décembre 2013 à 9 h
- mardi 10 décembre 2013 à 9 h
Visuels : © NDR-Marion von der Mehden
A lire sur ce blog :
Articles in English
Cet article a été publié le 6 décembre 2010, puis le 9 décembre 2023.
Cet article a été publié le 6 décembre 2010, puis le 9 décembre 2023.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire