Après le musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) le musée Juif de Berlin (Jüdisches Museum Berlin) a présenté la première exposition sur la Radical Jewish Culture (Culture Juive radicale), « mouvance musicale issue de la scène underground newyorkaise des années 1980 et 1990 » et apparue lors du festival de Munich (1992). Des archives - interviews, prises de concerts et textes largement inédits – évoquent ce mouvement Juif protéiforme, associant la musique Juive ashkénaze traditionnelle klezmer et les rythmes contemporains (rock alternatif des années 1970) ainsi que des influences diverses d’artistes juifs révolutionnaires du début du XXe siècle (El Lissitzky), de la Beat Generation (plasticien Wallace Berman, poète Allen Ginsberg), etc. Des artistes Juifs radicaux aux multiples questionnements et s’engageant dans la politique, en particulier sur le conflit entre Israël et ses ennemis. Le 7 octobre 2017, BEKAR donnera un concert au K’fé Quoi, à Forcalquier.
Au MAHJ, le parcours thématique de cette exposition originale adopte une approche sonore et visuelle. Il rappelle le contexte historique, musical et artistique de cette effervescence culturelle, mémorielle et spirituelle.
La Radical Jewish Culture est « une mouvance musicale, un mouvement aux résonances politiques diverses affirmées et assumées, une communauté de musiciens et, plus largement, une communauté esthétique » (John Zorn).
« Il est important de se rappeler que la Radical Jewish Culture pouvait signifier des tas de choses différentes…
pour moi, c’était affaire de communauté
pour Marc, c’était politique, polémique
pour Anthony, c’était une esthétique de l’identité
pour certains, c’était d’abord de la musique…
pour beaucoup, ce ne fut qu’un cachet ! »
Le saxophoniste et compositeur américain prolifique John Zorn, New York, 2008 (traduction Jacqueline Carnaud)
Le saxophoniste et compositeur américain prolifique John Zorn, New York, 2008 (traduction Jacqueline Carnaud)
Klezmer à New York
Le terme « klezmer » est un vocable yiddish dérivé de l’hébreu kelei zemer, signifiant « instruments de musique ». Dès la fin du Moyen-Age, le mot klezmorim désigne les troupes de musiciens juifs sillonnant l’Europe orientale et balkanique pour animer les cérémonies des Juifs ashkénazes (terme générique pour désigner à l’origine les juifs originaires d’Allemagne, puis généralement les Juifs provenant d’Europe centrale et orientale).
Marqué « par la musique synagogale et les chants sans paroles (niggunim) composés au XVIIIe siècle dans certains cercles religieux orthodoxes, le répertoire des klezmorim est fortement influencé au XIXe siècle (moment où se constitue l’essentiel du répertoire) par les mélodies et les rythmes des musiques populaires de l’Europe centrale et balkanique – grecque, tzigane, roumaine, bulgare ».
L’immigration massive des Juifs ashkénazes vers les Etats-Unis à partir des années 1880 permet une diffusion de cette musique outre-Atlantique – et entraîne rapidement de profondes transformations.
Au début du XXe siècle, ces immigrés Juifs ont afflué dans les quartiers new yorkais longtemps populaires de l’East Village et du Lower East Side. Foyer important du renouveau de la culture yiddish au début du XXe siècle, New York a toujours occupé une place privilégiée dans l’imaginaire desJjuifs américains. Le Lower East Side, quartier du Sud de Manhattan, constitue le cœur mythique de ce New York juif : « les traces d’enseignes peintes en yiddish, les devantures délabrées des synagogues et des librairies, les théâtres yiddish reconvertis en salles de concert forment les indices matériels de la mémoire des juifs ashkénazes qui s’y sont installés en nombre dans les années 1880-1920 ».
Aux Etats-Unis, les musiciens klezmer « bouleversent instrumentation et rythmes sous l’influence du swing et du vaudeville. La clarinette, entre les mains de Naftule Brandwein (1889 - 1963) et Dave Tarras (1897 - 1989), devient l’instrument central », remplaçant le violon.
Négligé par les promoteurs immobiliers après guerre, le Lower East Side voit alors se multiplier les lofts d’artistes et abrite des avant-gardes esthétiques et de la contestation politique.
Dans les années 1950, ces quartiers new-yorkais accueillent des avant-gardes esthétiques, de la Beat Generation (Jack Kerouac, le poète Allen Ginsberg, William Burroughs) à John Cage et Andy Warhol. « Espace de contestation intellectuelle, esthétique et politique, ce New York radical a longtemps gardé les traces de la culture yiddish, qui y a connu une véritable renaissance ».
Dans les années 1960, le klezmer est délaissé par les jeunes juifs américains qui le considèrent comme la musique du ghetto.
Lors de la décennie suivante, tandis que l’Amérique « renoue avec ses cultures minoritaires, des musiciens – Andy Statman, Zev Feldman, Michael Alpert – réhabilitent le répertoire des musiques de fêtes ashkénazes et popularisent le mot « klezmer » : ils cherchent par ce biais à se reconnecter à une tradition musicale, mais également culturelle largement oubliée ». C’est le « Klezmer Revival ».
La jeune garde musicale qui s’y installe à la fin des années 1970 découvre un paysage urbain qui agit comme un palimpseste dans lequel l’ancien n’a pas été complètement effacé par le nouveau. Les musiciens Anthony Coleman, Shelley Hirsch, Roy Nathanson, les cinéastes Chantal Akerman et Ken Jacobs mettent en scène cette mémoire juive brisée, recréée à partir des traces laissées dans la ville, non sans ironie. Ces artistes soulignent combien cette ville est autant la « terre promise » d’une culture juive qui a pu s’y épanouir sur une durée inégalée que la ville cosmopolite où se réinventent sans cesse les identités des individus.
Cette ambiance culturelle particulière imprègne les lieux, quand les musiciens de la future Radical Jewish Culture s’affirment artistiquement, lors des années 1980.
La génération émergente de musiciens newyorkais, Don Byron, Frank London, Alicia Svigals puis David Krakauer, récuse alors toute nostalgie et puise dans le klezmer « la même énergie qu’elle trouve dans le funk, les musiques improvisées, le rock ou le blues. Ce mouvement de réappropriation suscite des débats que les musiciens juifs issus de l’underground new-yorkais portent sur le devant de la scène : en quoi le klezmer, même réactualisé, parle-t-il plus de leurs origines que les autres musiques avec lesquelles ils ont grandi ? »
Dès les années 1970 et 1980, des musiciens Juifs new-yorkais, très actifs sur les scènes alternatives du rock, du punk, de l’avant-garde jazz et de la musique contemporaine, (re)découvrent le répertoire des musiques juives populaires, en particulier celui des musiques juives d’Europe orientale, le klezmer. Ces artistes de l’avant-garde musicale et de la world music y « puisent – non sans un certain degré de contestation – un nouvel engagement artistique qui souligne la force du lien qui les rattache à leur culture juive, vécue comme source d’inspiration et de questionnements constants ».
« Munich Art Projekt »
En 1992 a lieu à Munich le Festival for Radical New Jewish Music. Le programme du festival est conçu par John Zorn, un compositeur et saxophoniste new-yorkais qui s’entoure de figures importantes de l’underground new-yorkais : Lou Reed, John Lurie, Tim Berne, Marc Ribot, Frank London, David Krakauer, Roy Nathanson, Elliott Sharp ou Shelley Hirsch.
John Zorn décide d’y présenter la pièce Kristallnacht en souvenir de la Nuit de Cristal du 9 novembre 1938 : une œuvre « puissante qui transgresse les normes d’écoute, en mêlant improvisations free-jazz et klezmer, discours d’Hitler et bruits de bris de vitres ».
C’est un événement majeur et fondateur : des musiciens juifs américains jouent en Allemagne et s’efforcent, « pour la première fois, de retracer la genèse des musiques de la scène underground newyorkaise à travers des sources juives ».
En 1992, le producteur allemand Franz Abraham invite le saxophoniste et compositeur John Zorn, figure centrale de l’avant-garde musicale new-yorkaise, à élaborer un programme de musiques nouvelles à Munich, ancien berceau du parti nazi.
John Zorn nomme ce programme Festival for new radical Jewish Culture.
Il y convie Lou Reed (Velvet Underground), le saxophoniste John Lurie (Lounge Lizards) et Tim Berne, les guitaristes Marc Ribot et Elliott Sharp, le pianiste Anthony Coleman, le saxophoniste Roy Nathanson et la vocaliste Shelley Hirsch. Ces musiciens se produisent dans les sphères du rock alternatif, des scènes no-wave et punk, des musiques improvisées ou du jazz.
À l’exception du New Klezmer Trio de Ben Goldberg et du septet réuni pour interpréter la pièce Kristallnacht de John Zorn, aucun de ces artistes ne s’illustre dans les gammes klezmer ; cependant tous participent à ce programme de « nouvelle musique juive radicale ». Un paradoxe à l’origine selon certains de « la radicalité et la nouveauté du festival ».
Marc Ribot et John Zorn écrivent « un manifeste qui tente de retracer la genèse des musiques alternatives du New York des années 1980 à travers des sources juives. Il y est fait mention d’une « tradition cachée », celle d’un judaïsme subversif, irrigant secrètement les musiques jouées par ces musiciens refusant de considérer le klezmer comme leur idiome de prédilection ».
« Kristallnacht » de John Zorn
Lors du Festival for Radical New Jewish Culture à Munich en 1992, John Zorn présente l’œuvre Kristallnacht en souvenir de la Nuit de cristal du 9 novembre 1938 au cours de laquelle les nazis commirent des pogroms en Allemagne.
Marc Ribot (guitare), David Krakauer (clarinette), Anthony Coleman (claviers), Frank London (trompette), Mark Feldman (violon), Mark Dresser (contrebasse) et William Winant (percussions) participent à cette performance marquant le public : « dans une salle à l’atmosphère angoissante, John Zorn dirige cette composition qui en sept mouvements propose une relecture personnelle de l’histoire juive avant, pendant et après la Shoah ».
Vrai « rituel musical, cette pièce est également l’une des plus kaléidoscopiques de John Zorn : des références à la numérologie juive et au dodécaphonisme d’Arnold Schönberg côtoient des évocations douloureuses du klezmer et des irruptions de musique bruitiste, de free jazz et de rock. Le second mouvement, Never Again, est une longue déflagration de bris de vitre entrecoupée de chants de synagogue : l’histoire de la persécution des juifs d’Allemagne n’y est plus souvenir mais réalité physique à ressentir dans l’instant. En faisant ainsi écho à ce lieu de la mémoire juive qu’est la Nuit de Cristal, John Zorn signe le premier manifeste musical » de la Radical Jewish Culture.
« Radical Jews »
Dans le sillage du Festival for Radical New Jewish Culture de Munich (1992), John Zorn organise des festivals de Radical New Jewish Music dans des clubs new-yorkais, notamment la Knitting Factory créée par Michael Dorf en 1987 dans le Lower East Side.
Les tournées de Radical Jewish Music ont lieu aussi en Europe de l’Est, avec plus de groupes de klezmer.
Ces tournées conjuguent performances, lectures et débats, et soulèvent des questions fondamentales : « Qu’est-ce que la musique juive d’aujourd’hui ? Que dit la musique que l’on joue de nos origines et de notre expérience de vie ? » Ces débats portent « sur le sens et la forme à donner à la communauté des musiciens juifs new-yorkais, ainsi qu’à leur engagement musical ».
Ces « manifestations sont souvent programmées » lors de la fête de Pessah (Pâque juive). Lors du premier soir de la fête, est lue la Haggadah, récit de la Sortie des Hébreux d’Egypte, qui « enjoint notamment tout juif à s’interroger sur le sens d’une liberté toujours présentée comme précaire et à reconquérir ». Majoritairement laïcs, ces musiciens transforment Pessah en un moment de contestation.
Profondément influencés par « les mouvements de revendication des minorités culturelles, sexuelles et politiques affirmés dans l’Amérique des années 1970, Frank London et les Klezmatics, le groupe G-D Is My Co-Pilot, Marc Ribot, Elliott Sharp participent à des performances qui transgressent les codes culturels communément admis. Ils s’investissent également dans des luttes locales, contre la destruction de synagogues du Lower East Side, ou internationales, contre la guerre en ex-Yougoslavie ou au Proche-Orient au nom d’un idéal de justice sociale librement inspiré du concept messianique de réparation du monde (tikkun olam), auquel se réfèrent certains courants mystiques juifs, et différemment les mouvements modernistes au sein du judaïsme américain ».
« Invocations »
« Fascinés par la force mystique qui à leurs yeux se dégage de certains rituels pratiqués par les juifs religieux (tels ceux résidant à Brooklyn), certains artistes convoquent pour illustrer leurs albums une iconographie dont émane une immédiateté dans la relation au divin, pouvant confiner à l’hérésie ».
Ils « trouvent un équivalent musical à ces pratiques dans les niggounim, mélodies sans paroles récitées à l’occasion de certaines fêtes juives par les hassidim en quête de communion collective ».
Les figures des tableaux de l’artiste d’origine russe Grisha Bruskin « évoquent un univers d’où la raison s’absente pour faire place au rituel magique ».
C’est une source d’inspiration importante pour Frank London.
D’autres musiciens, tels « les artistes sonores Oren Ambarchi ou Z’EV, puisent dans les classiques de la mystique juive des principes de combinaison de chiffres et de lettres qu’ils développent ensuite dans leurs œuvres expérimentales ». Ils usent de « la même liberté que leurs aînés issus de la scène de la Beat Generation, notamment Allen Ginsberg, figure tutélaire de ce mouvement et auteur en 1959 du poème Kaddish, qui s’éloigne de la traditionnelle prière des morts chez les juifs (le kaddish) pour entraîner le lecteur dans un long tourbillon aux accents méditatifs ».
Le groupe-phare Masada
En 1993, John Zorn fonde le groupe Masada. « Prenant modèle sur l’instrumentation du quartet « révolutionnaire » monté en 1959 par le père fondateur du free jazz Ornette Coleman, John Zorn marque une nouvelle étape dans sa démarche de compositeur. Privilégiant aux compositions structurelles complexes des lignes mélodiques simples basées sur les gammes dites sémitiques également utilisées dans la musique klezmer », cet artiste « cherche explicitement la grammaire » d’une « nouvelle musique juive ».
Cette musique exerce des influences éclectiques, du free jazz à la musique surf. « De 1993 à 2006, 613 compositions sont écrites parfois au rythme de cinq compositions par heure ».
Le choix de Massada comme nom du groupe a suscité une polémique. Cette « forteresse du désert de Judée a été le théâtre d’un épisode fameux de la révolte juive contre les Romains » en 70 de l’ère commune qui s’est conclu par « le suicide collectif des derniers combattants juifs avant l’assaut final des Romains ». Masada est devenu « le symbole controversé de la résistance nationale juive face à l’ennemi » s’achevant par une défaite-suicide.
« L’iconographie des albums de Masada – des lettres hébraïques posées sur des bribes de parchemins évoquant les Manuscrits de la Mer Morte – rapprochent l’univers de Masada de l’expérience extatique du désert. Elles font écho au travail réalisé à la fin des années 1950 par le plasticien Wallace Berman, figure centrale de la scène Beat auquel John Zorn rend hommage dans une pièce qui lui est dédiée ».
Dans Masada, John Zorn se réfère aussi à deux grands penseurs du judaïsme au XXe siècle : Ahad Ha’am (1856-1927), intellectuel ayant milité pour un renouveau spirituel du peuple Juif sur la Terre d’Israël (Eretz Israël), et Gershom Scholem (1897-1982), dont « l’œuvre considérable a permis une redécouverte et une réhabilitation des grands textes de la mystique juive ».
En 1995, John Zorn fonde à New York le label indépendant Tzadik, devenu une référence incontournable des musiques alternatives, expérimentales. Plus de 120 titres sont parus dans la collection « Radical Jewish Culture » de ce prestigieux label. Des albums aux allures de réponses aux questions de musiciens « confrontés à la tradition protéiforme dont ils sont issus ».
Daniel Zamir
John Zorn a découvert à New York le saxophoniste israélien Daniel Zamir et a signé un contrat avec lui pour le label Tzadik. Pour celui-ci, ils ont enregistré deux albums en studio - "Children of Israel" (variations de jazz mêlées de compositions juives et israéliennes) et "Satlah" - et un disque en concert live "Exodus".
Daniel Zamir a représenté Israël à Jazzahead! (25-28 avril 2013) à Brême (Allemagne),
Le 28 août 2013, il a donné un concert à l'université de Witwatersrand (Wits) en Afrique du Sud. Des membres d'un groupe BDS, dirigé par l'étudiant Muhammed Desai, ont manifesté devant la salle du spectacle contre cet artiste en apostrophant les spectateurs - "Vous avez le sang d'enfants palestiniens sur votre jersey", "Israël apartheid" - chantant "Dubula e Juda” (“Tuez un Juif”), dérivé du chant "Dubula Ibhunu” (“Tuez les Boers”) datant de l'époque du régime de l'apartheid et déclaré en mars 2010 contraire à la constitution par la justice sud-africaine. Un jugement qui avait indigné l'ANC (Congrès national africain). Le 13 mars 2013, lors de la "Semaine de l'apartheid d'Israël" dans cette université, le pianiste israélien Yossi Reshef avait été contraint d'interrompre son concert en raison d'individus pro-BDS surgissant sur la scène, et soufflant dans leurs vuvuzelas, après avoir chanté "Dubula Ibhunu” devant le lieu du spectacle.
Concerts
Le 14 janvier 2015, à 21 h, le Théâtre de la Vieille Grille (Paris) proposa le concert Tsiganesh gang, musique klezmer et tsigane avec Aymeric Pin, clarinette, Aurélie Branger, violon, Cyril Trochu, accordéon, Éric Mouchot, contrebasse, et Maël Guezel, percussions : "Un air de Scarlatti qui se klezmerise, un morceau tsigane qui file vers le swing, des rythmes balkaniques qui se promènent en Amérique du Sud, une vieille chanson yiddish qui dérape en impro: voici Tsiganesh Gang, quintet réunissant des musiciens d’horizons divers qui tentent de voyager ensemble et avec le public". Le 15 janvier 2015 à 21 h, la Fanfare Klezmer d'Ile-de-France (Fanfare KIF) s'installa aux 3 Arts (Paris).
Le 25 juin 2015 de 20 h à 22 h, dans le cadre des 12e Journées musicales de la Grande Synagogue Tilsitt de Lyon (21, 24 et 25 juin 2015), l'Association cultuelle israélite de Lyon proposa le concert Du Klezmer au Sacré. "Première partie avec Klezmassia, quatre musiciens amoureux du klezmer, qui vont faire revivre le temps d'un concert, l'esprit musical des klezmorim, les musiciens ambulants du shtetl. Passant de la mélodie émouvante d'un nigun à la fièvre endiablée d'un freilach, du chant vibrant du violon aux trilles virevoltants de la clarinette, Klezmassia redonna du sens à la musique populaire. Avec: Sarah Ghrenassia (Violon), Edmond Ghrenassia (Clarinette), Roberto Truscello (Clavier), Yoël Noé (Batterie). Deuxième partie avec Philippe Darmon, hazan, accompagné" au piano par Mme Souffan, organiste de la Victoire.
Fête de la musique 2015. Ce 21 juin 2015, à 15 h, la Fanfare Klezmer d'Ile-de-France (Fanfare KIF) - "groupe à géométrie variable: 20 à 30 musiciens, dirigés par Yom" - a fait un concert aux 3 arts (Paris) : "Le répertoire provient des musiques juives venues des fins fonds de l'Europe centrale: airs festifs, chants de luttes, berceuses, recettes de cuisine yiddish mises en musique, qui vont aussi à la rencontre des folklores tziganes, orientaux, italiens, réunionnais, voire cubains".
Dans le cadre des Journées européennes de la Culture et du Patrimoine Juifs, le MAHJ (Musée d'art et d'histoire du Judaïsme) proposa le 6 septembre 2015 un concert avec Denis Cuniot, piano, et Bruno Girard, violon et chant. "Depuis plus de trente ans, Denis Cuniot, de formation classique, est l’un des principaux artisans en France du renouveau de la musique klezmer qu’il réinvente avec son piano. Bruno Girard est le cofondateur du groupe de musiques tsiganes et des Balkans Bratsch. Ils enregistrent ensemble sous le nom de YAT (Yiddish Atmospheric Touch) en 2011 l’album Mir Geyen. Ce concert fera entendre le piano-klezmer de Denis Cuniot puis le violon et les chants yiddish se joindront à lui avec Bruno Girard".
BEKAR
Le 7 octobre 2017, BEKAR donnera un concert au K’fé Quoi, à Forcalquier. "Chanson pop aux accents Yiddish. BEKAR, c’est une direction artistique groovish & funkis, des arrangements particulièrement soignés mettant en valeur des textes en Français (et en Yiddish)précis et percutants, une rencontre artistique mêlant les codes de la culture Klezmer et le rock Français. Une mise en scène live originale où le jeu de scène évolue pendant plus d’1h30. L’énergie musicale et dansante alterne avec des moments plus chaloupés. Les chansons de Bekar en concert entraînent, enivrent de plaisir, attendrissent, amusent et font danser. Sa musique est interprétée par des musiciens talentueux avec une authenticité sincère et entière".
"Entrez dans l'incroyable univers musical groovish, popish & funkish de BEKAR et les Imposteurs. Chant, clarinette, batterie, basse, claviers et piano vous emportent dans un métissage pop-rock-funk (et sa touche d’électro) où les couleurs de la musique Klezmer traversent les morceaux du groupe. Des chansons en français et en yiddish dont les influences viennent d'artistes tels que -M-, les Rita Mitsouko, Gotan Project, David Krakauer, Prince… ainsi que des insondables sonorités du Klezmer".
BEKAR est composé de Benjamin Bousquet, ingénieux du son, Santiago Courty, à la batterie, Jean-Philippe Cazenove, Basse - Choeurs, Thibault Roche aux Clarinettes - Choeurs, Quentin Treuer, Piano - Claviers. Sur scène, l’esprit est à la fête, à l’humour et à l’énergie partagée avec le public. Le concert s’écoute, se vit, se chante et se danse. Depuis 2008, BEKAR parcourt les lieux à chanter en France et en Europe: Montpellier, Sète (Théâtre de la Mer), Paris, Martigues, Toulouse, Carpentras, Lyon, Vienne (Autriche)... Il a eu le plaisir de partager des scènes avec Benabar, Debout sur le Zinc, HK et les Saltimbanques, Sidi Watcho, La Caravane Passe, Amir..."
Jusqu'au 27 juillet 2011
Au Jüdisches Museum Berlin
Lindenstraße 9-14, 10969 Berlin
Tél.: +49 (0)30 259 93 300
Tous les jours de 10 h à 20 h ; nocturne jusqu’à 22 h le lundi
Tél.: +49 (0)30 259 93 300
Tous les jours de 10 h à 20 h ; nocturne jusqu’à 22 h le lundi
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple, 75003 Paris
Tél. : 01 53 01 86 48
Ouvert du lundi au vendredi de 11 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 18 h.
Nocturnes les mercredis jusqu’à 21 h.
Visuels de haut en bas :
Affiche au Jüdisches Museum Berlin
© Michael Macioce
Couverture de l’album de David Krakauer, Klezmer, NY
© Tzadik, 1998
John Zorn
© Scott Irvin, 2007
Anthony Coleman
© Yaël Bitton, 1998
The Klezmatics
© Michael Macioce, 1992
Brochure rédigée par Sharon Topper, du groupe G-D is my Co-Pilot, What kann you mach? Es ist Amerikeh!
© Sharon Topper, 1992
Couverture de l’album Masada, Alef
© Tzadik, 1994
Wallace Berman, Aleph
© Tosh Berman
Logo et présentation de Tzadik
© Tzadik
Affiche de l'exposition au MAHJ
© Philippe Apeloig
La Fanfare KIF avec le Yom Quartet, Festival des cuivres du Monastier sur Gazeille, août 2010 : (Denis), Yann, Véronique, Nathalie, Claire, Bernard, Thierry, (Benoît), Yom, Fabien, Annie, Jean-Michel, Philippe, Sylvie, Rémi, (Alexandre)...
Articles sur ce blog concernant :
- Affaire al-Dura/Israël
- Culture
- Judaïsme/Juifs
- Articles in English
Les citations proviennent du dossier de presse.
Cet article a été publié sur ce blog les 12 juillet 2011, 4 septembre 2013 et 21 juin 2014, 13 janvier 2015, 17 février 2016. Il a été modifié le 21 juin 2015.
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